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Définition: BABEL, substantif féminin.

Publié le 01/11/2015

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Définition: BABEL, substantif féminin. A.— [Par allusion à la ville qui, selon la Genèse, fut fondée par les descendants de Noé et à la tour que ces derniers tentèrent en vain d'élever pour atteindre le ciel] 1. Ce qui est démesurément grand : Ø 1. Je vois en moi des tours, des Romes, des Cordoues, Qui jettent mille feux, muse, quand tu secoues Sous leurs sombres piliers ton magique flambeau! Ce sont des Alhambras, de hautes cathédrales, Des Babels, dans la nue enfonçant leurs spirales, De noirs Escurials, mystérieux séjour, Des villes d'autrefois, peintes et dentelées, Où chantent jour et nuit mille cloches ailées, Joyeuses d'habiter dans des clochers à jour! VICTOR HUGO, Les Feuilles d'automne, À mes amis, 1831, page 767. — Par métaphore : Ø 2. Chaque auteur bénit son destin, de l'avoir fait naître dans le beau siècle des Diderot et des d'Alembert, dans ce siècle où toute la sagesse humaine étoit rangée par ordre alphabétique dans l'Encyclopédie, cette Babel des sciences et de la raison. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 1, 1803, page 7. Ø 3.... ces programmes iniques que l'orgueil démocratique et le patriotisme bourgeois élevèrent comme les Babels de la cuistrerie. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin d'Épicure, 1895, page 197. 2. Ce qui est vain, inutile : Ø 4. Mais plus tard j'ai voulu formuler ma croyance, Et, pour rendre ton verbe intime plus distinct, Faire parler pour toi la raison sans l'instinct; J'ai voulu te prouver après t'avoir sentie. Que d'ombre emplit alors ma tête appesantie! Que j'ébauchai pour toi d'impuissantes Babels! Comme, pour se bâtir, plus haut que leurs autels, Un port plus sûr, jadis, dans la nuit des carrières, Les hommes follement ont remué les pierres, Ainsi j'ai remué dans leur chantier profond Les lourds matériaux dont les preuves se font. ARMAND PRUDHOMME, DIT SULLY PRUDHOMME, La Justice, Veille 8, 1878, page 217. B.— [Par allusion à la confusion des langues qui, après l'effondrement de la tour, régnait parmi les habitants de Babel] 1. Ville où se parlent beaucoup de langues, ville cosmopolite : Ø 5. Paris est devenu une immense tour de Babel, une ville internationale et universelle. LUDOVIC HALÉVY, L'Abbé Constantin, 1882, page 95. 2. Lieu ou assemblée où l'on parle sans se comprendre et où, par conséquent, aucun accord, aucune entente n'est possible : Ø 6. À Guet-n' dar, sur le sable, tapage, confusion de tous les types, babel de toutes les langues du Soudan. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un Spahi, 1881, page 261. — Par extension. Lieu où règnent la confusion, le désordre, la disparité : Ø 7. Mon berceau s'adossait à la bibliothèque, Babel sombre, où roman, science, fabliau, Tout, la cendre latine et la poussière grecque, Se mêlaient. CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, page 280. Ø 8.... le cellier (...) qu'était à vrai dire une franche babel. de choses aussi hétérocliss' qu'encombrantes. MARC STÉPHANE, Ceux du Trimard, 1928. — Au figuré : Ø 9. Arrivera-t-on à une entente entre les divers gouvernements sur les autres questions relatives aux échanges intellectuels? Un premier pas a été fait par la création d'un répertoire, qui paraît sous le titre d'Index translationum; c'est une statistique qui permet de s'orienter dans le chaos ou la Babel des publications contemporaines. Les fascicules paraissent depuis deux ans, par les soins de l'Institut de coopération intellectuelle. La civilisation écrite (sous la direction de Julien Cain) 1939, page 3009.

« ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin d'?picure, 1895, page 197.

2.

Ce qui est vain, inutile?: ? 4.

Mais plus tard j'ai voulu formuler ma croyance, Et, pour rendre ton verbe intime plus distinct, Faire parler pour toi la raison sans l'instinct; J'ai voulu te prouver apr?s t'avoir sentie. Que d'ombre emplit alors ma t?te appesantie! Que j'?bauchai pour toi d'impuissantes Babels! Comme, pour se b?tir, plus haut que leurs autels, Un port plus s?r, jadis, dans la nuit des carri?res, Les hommes follement ont remu? les pierres, Ainsi j'ai remu? dans leur chantier profond Les lourds mat?riaux dont les preuves se font. ARMAND PRUDHOMME, DIT SULLY PRUDHOMME, La Justice, Veille 8, 1878, page 217.

B.? [Par allusion ? la confusion des langues qui, apr?s l'effondrement de la tour, r?gnait parmi les habitants de Babel] 1.

Ville o? se parlent beaucoup de langues, ville cosmopolite?: ? 5.

Paris est devenu une immense tour de Babel, une ville internationale et universelle. LUDOVIC HAL?VY, L'Abb? Constantin, 1882, page 95.

2.

Lieu ou assembl?e o? l'on parle sans se comprendre et o?, par cons?quent, aucun accord, aucune entente n'est possible?: ? 6.

? Guet-n' dar, sur le sable, tapage, confusion de tous les types, babel de toutes les langues du Soudan. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un Spahi, 1881, page 261.

? Par extension.

Lieu o? r?gnent la confusion, le d?sordre, la disparit?: ? 7.

Mon berceau s'adossait ? la biblioth?que,. »

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