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Définition: BORDURE, substantif féminin.

Publié le 04/11/2015

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Définition: BORDURE, substantif féminin. I.— Ce qui garnit ou renforce le bord de quelque chose. Bordure d'hermine (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2 1821-24, page 31 ); bordure de dentelles (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 776 ); rideaux de calicot blanc à bordure rouge (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, 1880, page 48 ); bordures du col et des manches (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 294) : Ø 1. Elle représentait, cette bordure, une torsade de pivoines et de rubans, ou du moins de quelque chose de jaune et de contourné qui pouvait passer pour tel. La bordure avait fait effort pour se raccorder au velours, c'est-à-dire qu'il y avait, mordant la bordure, en guise d'amorce ou de provocation, une régulière indentation de faux prolongements du velours; mais le velours, lui, n'avait fait aucun effort pour s'harmoniser avec la bordure;... ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 462. — En particulier. [En parlant d'un cadre dans lequel on place un tableau, une estampe, un miroir, etc.] Bordures de tableaux (confer Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846, page 71); bordure de la glace (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1879, page 53); bordure du miroir (confer Jules Renard, Journal, 1908, page 1205) :: Ø 2.... et sur toutes les cloisons de la pièce, accrocher dans des bordures d'ébène des estampes de Jan Luyken, un vieux graveur de Hollande, presque inconnu en France. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 81. — Spécialement. [En parlant d'une tapisserie] Le haut et le bas d'une tapisserie (confer Proust, Du côté de chez Swann, 1913, page 137). II.— Ce qui s'étend sur le bord, occupe le bord ou la lisière de quelque chose : Ø 3. Ils atteignaient le bout de l'avenue; ils apercevaient déjà la bordure de la forêt. Le soleil sur l'herbe étendait devant eux une nappe éblouissante. Jacques s'arrêta : — « Je bavarde », fit-il, « je vous ennuie. » Elle ne protesta pas. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 931. SYNTAXE : La bordure des champs (BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 114), la bordure de l'eau (ALAIN, Propos, 1923, page 566), la bordure de la route (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 670). — Expression. En bordure de : Ø 4. La région n'est pas belle au sens d'un touriste; mais on y cultive la vigne et l'on y peut chevaucher; elle dut plaire à nos compatriotes. Leur forteresse de Chlemoutzi, sur un cône au milieu d'une chaîne assez longue en bordure de la mer, maintenant sur le paysage un vigoureux témoignage de leur extraordinaire aventure... MAURICE BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, page 221. · En bordure du chemin (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 116 ). En bordure sur la route (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Bête à Maît'Belhomme, 1885, page 200 ). — Absolument. En bordure : Ø 5. Et de là était né son vif désir de connaître le baron Hartmann, lorsqu'il avait appris que le Crédit Immobilier, par un traité passé avec l'administration, prenait l'engagement de percer et d'établir la rue du Dix-Décembre, à la condition qu'on lui abandonnerait la propriété des terrains en bordure. ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 455. — Rare et par extension. [En parlant du bord des yeux] : Ø 6. Non, elles ne viendront pas! Je sais cela depuis dix ans. Je me le disais quelquefois, mais je n'osais pas y croire. Une larme roula dans chacun de ses yeux, sur la bordure rouge, sans en tomber. HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 289. · [Pour désigner la petite parcelle d'une chose] : La bonne critique n'est souvent qu'une bordure (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits littéraires, tome 1, 1844-64, page 166) : Ø 7. De temps en temps un rayon d'aurore, ou un verre de gin, c'est là ce qu'on appelle le bonheur. Une mince bordure de bien autour de l'immense suaire du mal. VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 1, 1869, page 164. — Spécialement. A.— HORTICULTURE. Lignes de végétaux annuels, bisannuels ou vivaces, que l'on plante le long des allées pour maintenir la terre des plates-bandes ou pour servir à l'ornementation : Ø 8. Berthe remarqua des oeillets près d'un carré d'artichauts, et elle se rappela une phrase d'Albert : « Dans la saison, ces bordures d'oeillets blancs embaument. » Aussitôt, elle revit la Picauderie, le visage d'Albert, toute cette matinée si charmante, puis elle pensa à leur promenade dans ce chemin où il parlait avec tant de douceur. JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 71. SYNTAXE : Cerisiers plantés en bordure (MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 283); peupliers de bordure (BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 225); bordure d'hortensias (PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 713); bordure de violettes (PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 4). B.— PONTS ET CHAUSSÉES. [En parlant de la chaussée] Rang de pavés qui retiennent chacun des deux côtés d'une chaussée : Ø 9. Le plus souvent, ça commençait par l'absurde histoire du nombre des pas. Vous savez? Les blocs de granit qui forment la bordure du trottoir sont disposés bout à bout. Je marchais dessus, d'abord sans y penser; puis je commençais à m'apercevoir que, tous les deux pas, je posais le pied sur l'interstice qui sépare deux des blocs de la bordure. GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 88. C.— MARINE. Bord inférieur d'une voile. Ralingue de bordure ou ralingue de fond (Confer J. Galopin, Cours de langage maritime, Matelotage et technologie, 1925, page 67). Remarque : 1. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle 2. Dans cet emploi, il existe un synonyme bordant, substantif masculin signalé par la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle et qui désigne le cordage inférieur de la voile. D.— BLASON. Brisure qui entoure l'écu de toute part et qui est toujours différente de l'émail de ce dernier. Bordure engrêlée de gueules (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 311) : Ø 10. Leonora fit sculpter au-dessus de la porte, par Antar, deux chimères soutenant ces armes splendides : écartelé au 1 et 4 de l'Empire; au 2 et 3 de France; à la bordure endentée d'or et de gueules qui est Ferrare : cet écartelé séparé par un pal de gonfalonier de l'église; et sur le tout un écusson d'azur à une aigle d'argent couronnée, becquée et membrée d'or, qui est d'Este. JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884 page 51. Remarque : 1. Plusieurs dictionnaires enregistrent le verbe bordurer noté comme " peu usité " par Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), et qui, en technologie, signifie : « garnir d'une bordure ». Bordurer une étoffe. Borduré, ée, participe passé et adjectif, attesté dans la plupart des dictionnaires généraux, signifie en parlant d'une étoffe : « garnie d'une bordure ». Il s'emploie aussi en parlant d'un encadrement. Une collection de tableaux des trois écoles, en bon état et bien bordurée (cité par S. MERCIER, Néologie, tome 1, 1801, page 82). Argotiquement, il désigne enfin une personne interdite de séjour dans certains lieux par les gens du milieu (confer ALBERT SIMONIN, Le Petit Simonin illustré, 1957, page 220). 2. On rencontre dans la documentation, le substantif masculin bordurier. Personne habitant la lisière des forêts (confer FRANÇOIS VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, page 94). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 451. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 323, b) 849; XXe. siècle : a) 699, b) 765. Forme dérivée du verbe "bordurer" bordurer Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

« II.? Ce qui s'?tend sur le bord, occupe le bord ou la lisi?re de quelque chose?: ? 3.

Ils atteignaient le bout de l'avenue; ils apercevaient d?j? la bordure de la for?t.

Le soleil sur l'herbe ?tendait devant eux une nappe ?blouissante.

Jacques s'arr?ta?: ? ? Je bavarde ?, fit-il, ? je vous ennuie.

? Elle ne protesta pas. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 931.

SYNTAXE?: La bordure des champs (BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 114), la bordure de l'eau (ALAIN, Propos, 1923, page 566), la bordure de la route (C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 670).

? Expression.

En bordure de?: ? 4.

La r?gion n'est pas belle au sens d'un touriste; mais on y cultive la vigne et l'on y peut chevaucher; elle dut plaire ? nos compatriotes.

Leur forteresse de Chlemoutzi, sur un c?ne au milieu d'une cha?ne assez longue en bordure de la mer, maintenant sur le paysage un vigoureux t?moignage de leur extraordinaire aventure... MAURICE BARR?S, Le Voyage de Sparte, 1906, page 221.

? En bordure du chemin (HENRI BOSCO, Le Mas Th?otime, 1945, page 116 ).

En bordure sur la route (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La B?te ? Ma?t'Belhomme, 1885, page 200 ).

? Absolument.

En bordure?: ? 5.

Et de l? ?tait n? son vif d?sir de conna?tre le baron Hartmann, lorsqu'il avait appris que le Cr?dit Immobilier, par un trait? pass? avec l'administration, prenait l'engagement de percer et d'?tablir la rue du Dix-D?cembre, ? la condition qu'on lui abandonnerait la propri?t? des terrains en bordure. ?MILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 455.

? Rare et par extension.

[En parlant du bord des yeux] : ? 6.

Non, elles ne viendront pas! Je sais cela depuis dix ans.

Je me le disais quelquefois, mais je n'osais pas y croire.

Une larme roula dans chacun de ses yeux, sur la bordure rouge, sans en tomber. HONOR? DE BALZAC, Le P?re Goriot, 1835, page 289.

? [Pour d?signer la petite parcelle d'une chose] : La bonne critique n'est souvent qu'une bordure (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits litt?raires, tome 1, 1844-64, page 166) :. »

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