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Définition: BORNE, substantif féminin.

Publié le 04/11/2015

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Définition: BORNE, substantif féminin. I.— [L'idée dominante est celle de limite et/ou de séparation] A.— Bloc de pierre, poteau, etc. indiquant la limite d'un champ. Borne mitoyenne; planter, déplacer une borne : Ø 1. En Normandie, quand deux paysans se sont mis d'accord sur leurs limites, ils font un trou de six pieds, y déposent une marque, par exemple, des bouteilles, recouvrent le tout avec de la terre et plantent une borne visible au-dessus. Tous les deux sont voleurs, et voudraient bien reculer la borne; en ce cas, la marque sert de témoin. Mais souvent, dès la première nuit, le plus rusé se relève, déterre les bouteilles, va les enfouir dix mètres plus avant dans le champ du voisin, laisse soigneusement la borne en place. Un an après, il se plaint qu'on a déplacé la borne. Enquête, vérification; la marque fait foi, et c'est le volé qui passe pour le voleur. HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur Paris, Vie et opinions de Monsieur Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, page 273. Ø 2. Chaque hectare a son propriétaire, et l'on se dispute autour des bornes et des canaux d'irrigation. ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 65. · Par métaphore : Ø 3.... l'oncle Gustave, l'astronome, nous montrait, délimité entre des bornes que deux savants allemands déplaçaient chaque nuit, le petit champ obscur qu'il explorait et où il découvrait, avec des étoiles de onzième ou de dix-septième grandeur, le vrai journal du ciel. JEAN GIRAUDOUX, Bella, 1926, page 18. — Par comparaison, expression. (Être, rester) planté comme une borne. (Être, rester) debout et immobile. Qu'est-ce que tu fais là, planté comme une borne? (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau. 1908, page 81 ). · Par métaphore : Ø 4. Ton extase opposait à mes brûlants esprits D'une entière beauté le marbre et le mépris... Mes pleurs n'ébranlaient point cette invincible borne! PAUL VALÉRY, Cantate du Narcisse, 1939, page 257. B.— Par extension. [Le plus souvent au pluriel] 1. [Pour indiquer les limites d'un territoire, d'un État, etc.] : Ø 5. Regardez un peu ici, docteur Parpalaid. Vous connaissez la vue qu'on a de cette fenêtre. (...). Tout là-bas, le mont Aligre marque les bornes du cantonymes LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Knock, 1923, page 18. · Borne internationale : Ø 6. Une cabane de terre et de pierres crevée, inhabitée, ancien poste de frontière sans doute, en face de la borne internationale, se montre seule, et dit en raccourci la désolation du lieu. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 178. — Par analogie. Les bornes du ciel, de l'horizon : Ø 7. Le plus bel effet est au fond de la grotte dont il s'agit, quand le soleil y donne. J'en ai vu les rayons s'amortir insensiblement dans ce long détroit; comme on voit aux bornes de l'horizon, et sur le déclin du jour, cet astre radieux éteindre son flambeau dans les ondes frémissantes. JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 2, 1796, page 94. Ø 8. La rêverie devint solennelle et profonde, vague comme le lac brumeux, immense comme le ciel sans bornes. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 37. 2. Au figuré. [Domaine moral] Les (dernières) limites (de quelque chose). Sa passion n'eut désormais ni bornes, ni mesure (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 471 ); sa corruption semblait ne pas avoir de bornes (HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847, page 78 ); mais la patience humaine a des bornes, et la mienne est à bout (MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 287) : Ø 9. Un jour viendra, et tout prochain qu'il est il me semble encore bien éloigné, où mes désirs n'auront plus de bornes comme mon bonheur, où ma vie sera complète, où mon âme appartiendra à ton âme, perpétuellement et éternellement. VICTOR HUGO, Lettres à la fiancée, 1822, page 225. Ø 10.... le pays devait fixer à l'assemblée constituante une limite à sa durée, des bornes à ses attributions, un règlement quant à ses rapports avec l'exécutif. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 264. a) Locutions verbales. [Le complément du nom est un substantif abstrait] — Franchir les bornes de. Je ne crois pas franchir les bornes du respect dont je fais profession pour le prince (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 471) : Ø 11. Telle est la faiblesse humaine, que le talent, le génie, la vertu même, peuvent quelquefois franchir les bornes du devoir. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 276. — Passer, dépasser les bornes de. « Passer les bornes de la raison, de la modestie » (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Monsieur, dit le prince, vos équipées dépassent les bornes (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 424 ); le lendemain, Paul se sentit ridicule. Il s'avouait que son algarade passait les bornes (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 120) : Ø 12.... toutes les lettres qu'il [Malherbe] a écrites sont d'un négligé et d'un trivial qui passent les bornes de la licence épistolaire. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe. siècle, 1828, page 163. Ø 13.... une veuve de trois mois ne doit pratiquer aucun exercice, mais se promener à cheval sans garde du corps, cela dépassait les bornes. FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 124. · Absolument. Aller trop loin : Ø 14.... vous en arrivez à vouloir me faire croire que la femme de mon neveu est ma femme! Vous comprenez que cela dépasse les bornes! GEORGES FEYDEAU, La Dame de chez Maxim's, 1914, page 72. — Sortir des bornes de. Le discours ne sortit pas encore des bornes de la civilité (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 51) : Ø 15. « Pourquoi ai-je été si long-temps sans vous voir?... » Il y avoit, dans cette interrogation, toute la finesse, toute l'innocente coquetterie qu'une vierge, pure comme Annette, pouvoit y mettre sans sortir des bornes de la décente tendresse;... HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 2, 1824, page 171. — Reculer les bornes de. Le vacillement crapuleux des bougies reculait à l'infini les bornes de l'audace (HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 208 ). — Mettre des bornes à. Mettre des bornes à son ambition; mettre des bornes au despotisme, à la puissance de quelqu'un. M. Necker cherchait sans cesse à mettre des bornes au pouvoir ministériel (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1 1817, 1817, page 70) : Ø 16. Simple commis parfumeur, il ne mettait point de bornes à son ambition; il avait embrassé la société par un coup-d'oeil haineux en se disant : tu seras à moi! et il s'était juré à lui-même de ne se marier qu'à quarante ans. HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 58. b) Locution adverbiale. Sans bornes. Sans mesure; au plus haut degré. Une joie, un dévouement sans bornes. II.— [L'idée dominante est celle de repère] A.— Bloc de pierre, de maçonnerie, etc. servant de repère sur une voie, un parcours, etc. 1. ANTIQUITÉ ROMAINE. Borne milliaire. Pour indiquer les milles sur les voies romaines. Borne du cirque. Bloc de pierre ou colonne placée à l'extrémité de la carrière et que devaient doubler les coureurs. 2. Moderne. — Borne kilométrique. Pour indiquer les distances en kilomètres : Ø 17. Au sortir de l'agglomération, la route nationale — R.N. 92, lisait-on à une borne — tourne brusquement à droite, pour éviter les côtes du bois de Rothone. HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 398. · Par métonymie, populaire. Borne. Synonyme : kilomètre. Une étape de cinq cents bornes. — Borne d'incendie. Bouche* d'incendie en forme de borne. Borne militaire. Pour indiquer les limites des terrains militaires. Remarque : Péjorativement stèle : Ø 18. Le Nivernais est un être plat, sans esprit pratique, et le moins littéraire qui soit. Des peintres au mètre, oui, des sculpteurs pour bustes sur bornes, mais pas un artiste! JULES RENARD, Journal, 1904, page 932. B.— [À l'idée de repère s'ajoute celle de protection] Bloc de pierre que l'on mettait à côté des portes, le long des murs, etc. pour les protéger du choc des roues des voitures. Mettre des bornes à une porte (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Il s'adossa à l'une des bornes du porche Gondelaurier, déterminé à attendre que le capitaine sortît (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 428) : Ø 19. Un trottoir étroit, très haut en été, se trouvait en hiver, quand la neige montait le niveau de la chaussée, à une hauteur raisonnable; d'anciennes bornes de pierre en marquaient le bord, les angles des rues. ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 273. — Par transposition. La rue. Un enfant de la borne. Orateur de borne. Orateur de place publique. · Expression au figuré, vieillie. Mettre quelqu'un à la borne. (À la rue). C.— Par analogie. 1. [Dans les jardins publics] Siège circulaire dont le dossier central rappelle la forme d'une borne. 2. MARINE. Bitte d'amarrage. Les ballots encombrent les trottoirs qu'hérissent des bornes en fonte, enroulées de câbles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art mod, 1883, page 218) : Ø 20. En faisant nos démarches, on se méfiait aussi du port, de passer trop près, à cause des bornes et des cordages, où l'on trébuche très facilement. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 138. 3. ÉLECTRICITÉ. Partie d'un appareil électrique à laquelle on attache un fil pour le relier à un circuit extérieur. Borne positive, borne négative; les bornes d'une batterie (confer cosse) : Ø 21.... le courant continu de la batterie traverse le récepteur. Il faut avoir bien soin de monter les écouteurs dans le bon sens. Ils portent gravé sur le boîtier, près de l'une des bornes, le signe (...). Il faut que la borne (...) soit reliée au fil positif : sans cette précaution on désaimante l'écouteur. A. LECLERC, Manuel de télégraphie et téléphonie, 1924, page 237. · Par métaphore : Ø 22. L'intervention sans cesse promise céda la place au refus de descendre dans le monde vulgaire où nous vivons — et où nous vivons mal. Cette absence, et le sentiment que la direction des affaires humaines lui incombe, sont les deux bornes de la contradiction où s'enferme la philosophie bourgeoise. PAUL NIZAN, Les Chiens de garde, 1932, page 99. Remarque : On rencontre dans la documentation le néologisme bornillon, substantif masculin Petite borne (Edmond et Jules de Goncourt, Manette Salomon, 1867, page 363). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 298. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 700, b) 2 762; XXe. siècle : a) 2 558, b) 1 888. Forme dérivée du verbe "borner" borner BORNER, verbe transitif. A.— [Correspond à borne I] 1. [Le sujet désigne une personne; l'objet désigne un champ, un terrain] Disposer des bornes. Borner un champ : Ø 1. Au premier temps du monde où tout était commun, Deux frères, comme vous, avaient deux champs en un; Comme l'un prenait moins et l'autre davantage, Ils vinrent un matin borner leur héritage;... ALPHONSE DE LAMARTINE, Jocelyn, 1836, page 751. 2. [Le sujet désigne une chose] Limiter par des bornes : Ø 2.... ils s'arrêtaient auprès d'une pierre qui bornait une propriété, parce qu'elle avait quelque chose du dolmen de Locneuven. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Petit soldat, 1885, page 187. · Par transposition. Il acheta la pièce de terre qui le bornait au couchant (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). — Par analogie, littéraire : Ø 3.... du fauteuil qui bornait Mme. Méridier sur la droite, une réponse vint sur les ailes d'une voix curieusement maîtresse d'elle-même, assurée et charmante, qu'Augustin ne s'était jamais lassé d'entendre et d'admirer. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 37. Ø 4. De sa chambre ovale, en haut de la tour, Julie de Carneilhan âgée de quinze ans, ses nattes blondes bornant son front têtu, découvrait le dessus ballonné de deux tilleuls... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Julie de Carneilhan, 1941, page 216. B.— Par extension. 1. [Le sujet désigne un élément naturel ou une limite abstraite; l'objet désigne un territoire, un État, etc.] Limiter : Ø 5. Cet évêché confine au nord avec celui de S. Jago, capitale du Chili, où le gouverneur général fait sa résidence; il est borné à l'est par les Cordilières, et s'étend au sud jusqu'au détroit de Magellan; mais ses vraies limites sont la rivière de Biobio, à un quart de lieue de la ville. Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU) tome 2, 1797, page 59. Ø 6. Territoire national désigne le territoire sur lequel s'exerce juridiquement et en droit la souveraineté de l'état-nation. Ce territoire est borné — en gros — par des frontières, lignes (ou aires) conventionnelles... FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 175. — Par analogie. L'horizon était borné par des collines boisées (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 26) : Ø 7. Derrière ce petit pavillon s'étendait un jardin charmant, jardin qui en dépendait, entouré de murailles assez élevées pour nous séparer de nos voisins, et assez basses pour ne pas borner la vue. ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux Camélias, 1848, page 210. 2. Par métaphore ou au figuré. a) Restreindre dans certaines limites, empêcher le développement de quelque chose. Borner ses ambitions : Ø 8. Mais, ne se faisant pas une assez forte idée du lien divin qui unit la vie individuelle de chaque homme à l'humanité, et ne sachant pas borner leur curiosité ni limiter leur imagination, au lieu de rester dans la vérité dont ils avaient le sentiment, ils [les anciens peuples] ont rempli par une multitude de solutions absurdes le vide de la doctrine que ce sentiment leur inspirait. GASTON LEROUX, De l'Humanité, tome 1, 1840, page 317. Ø 9.... comme il y a des zones brûlantes qui bornent la liberté, il y a aussi des cercles de glace que la pensée ne franchit point. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1927, page 730. SYNTAXE : Borner ses désirs, ses espérances, ses prétentions; borner le pouvoir de quelqu'un. — [L'objet désigne une personne ou un groupe de personnes] : Ø 10. L'assemblée constituante, (...), a restreint le plus qu'il était possible la compétence des conseils de guerre, les bornant uniquement aux délits commis par des militaires en temps de guerre et en pays étrangers; elle a retiré aux cours prévôtales les attributions qu'on a voulu malheureusement rétablir depuis, et même étendre. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1 1817, 1817, page 221. · Littéraire : Ø 11. Elle [Berthe] croyait deviner sous chaque parole d'Albert les vues étroites et despotiques du mari qui entend borner sa femme à lui-même, l'assujettir à ses goûts, la cacher au monde. JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 391. Ø 12.... cet instant-ci, dont je ne puis sortir, qui m'enferme et me borne de tout côté, cet instant dont je suis fait ne sera plus qu'un songe brouillé. JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 198. b) Emploi pronominal. — Emploi pronominal réfléchi. Se limiter (à), se contenter (de) : Ø 13. Les peintres futurs ne se borneront pas, comme celui-ci, à rappeler sur un pan de mur ou un panneau de bois la matière maudite dont nos corps sont formés : ils la célébreront et la glorifieront. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 152. Ø 14. Sans entamer de discussions sur ce point avec le président du Conseil, je me bornais à maintenir ma décision... MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 248. Ø 15.... comme on me demandait « quelles étaient mes impressions quant à la reconnaissance du gouvernement par les alliés? » Je me bornai à répondre : « le gouvernement français est satisfait qu'on veuille bien l'appeler par son nom. » CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 44. · Emploi absolu : Ø 16. L'éducation, (...), obligée de se borner et ne pouvant embrasser tout le passé, s'attache à la portion de l'antiquité qui, relativement à chaque nation, est classique. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 210. Ø 17. — Nous avons tort de nous étonner que l'Humanité ait refusé de la copie à Andler. Ou ait refusé de la copie de Andler. Personnellement je crois l'Humanité capable de tout. Mais il faut se borner et j'en dirai les raisons une autre fois. CHARLES PÉGUY, L'Argent, 1913, page 1262. — Sens passif. Être limité à : Ø 18. Il y avait près de dix ans que le vieux Siegfried n'exerçait plus aucune part de direction effective dans les multiples affaires Schoudler. C'était Noël qui régnait sur l'ensemble. Pourtant l'aïeul était demeuré en nom à peu près pour tout. Son rôle se bornait à signer de temps à autre une procuration;... MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 19. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 051. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 652, b) 3 055; XXe. siècle : a) 2 621, b) 2 390.

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? Par m?taphore?: ? 4.

Ton extase opposait ? mes br?lants esprits D'une enti?re beaut? le marbre et le m?pris... Mes pleurs n'?branlaient point cette invincible borne! PAUL VAL?RY, Cantate du Narcisse, 1939, page 257.

B.? Par extension.

[Le plus souvent au pluriel] 1.

[Pour indiquer les limites d'un territoire, d'un ?tat, etc.] : ? 5.

Regardez un peu ici, docteur Parpalaid.

Vous connaissez la vue qu'on a de cette fen?tre.

(...).

Tout l?-bas, le mont Aligre marque les bornes du cantonymes LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Knock, 1923, page 18.

? Borne internationale?: ? 6.

Une cabane de terre et de pierres crev?e, inhabit?e, ancien poste de fronti?re sans doute, en face de la borne internationale, se montre seule, et dit en raccourci la d?solation du lieu. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 178.

? Par analogie.

Les bornes du ciel, de l'horizon?: ? 7.

Le plus bel effet est au fond de la grotte dont il s'agit, quand le soleil y donne.

J'en ai vu les rayons s'amortir insensiblement dans ce long d?troit; comme on voit aux bornes de l'horizon, et sur le d?clin du jour, cet astre radieux ?teindre son flambeau dans les ondes fr?missantes. JEAN DUSAULX, Voyage ? Bar?ge et dans les Hautes-Pyr?n?es fait en 1788, tome 2, 1796, page 94.

? 8.

La r?verie devint solennelle et profonde, vague comme le lac brumeux, immense comme le ciel sans bornes. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, L?lia, 1833, page 37.

2.

Au figur?.

[Domaine moral] Les (derni?res) limites (de quelque chose).

Sa passion n'eut d?sormais ni bornes, ni mesure (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 471 ); sa corruption semblait ne pas avoir de bornes (HONOR? DE BALZAC, Splendeurs et mis?res des courtisanes, 1847, page 78 ); mais la. »

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