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Définition: BOUILLIE, substantif féminin.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOUILLIE, substantif féminin. A.— Aliment plus ou moins épais, composé de lait ou d'eau et de farine bouillis ensemble, destiné surtout à la nourriture des enfants en bas âge : Ø 1.... il [le paysan breton] va retrouver sa galette de sarrasin et sa jatte de bouillie de maïs cuite depuis huit jours dont il se nourrit toute l'année,... GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 284. — Par métaphore. Mélange confus, indistinct. Être dans la bouillie des révolutions (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1876, page 1138 ). Avoir de la bouillie dans la bouche (Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965). Parler peu distinctement : Ø 2. C'était un ramas de gâte-sauces, d'enfants qui crachaient de la vinaigrette et de vieux chantres qui mitonnaient dans le fourneau de leur gorge une sorte de panade vocale, une bouillie de sons. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 86. — Locutions proverbiales et familières. Faire de la bouillie pour les chats. Faire " un travail inutile " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). (C'est) de la bouillie pour les chats. (C'est) une " chose indigeste " (Petit Larousse 1906), inutile, une " affaire avortée, mal réussie " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907), " une chose incompréhensible " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). B.— Masse plus ou moins molle provoquée par un écrasement et présentant une consistance analogue à celle de la bouillie. (Être) en bouillie. (Être) écrasé. Des légumes trop cuits, en bouillie (Petit Robert. ) : Ø 3. « C'est par une suite de cette disposition que les liquides chauds agissent d'une manière différente sur les corps sapides qui y sont plongés. Ceux [les corps sapides] qui sont traités à l'eau se ramollissent, se dissolvent et se réduisent en bouillie;... » JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 124. — Locution figurée et familière. S'en aller, partir en bouillie (en parlant de la viande, des légumes). Perdre de sa consistance, pour avoir bouilli trop longtemps. Mettre, réduire (quelqu'un) en bouillie, la figure en bouillie et, par exagération, les reins en bouillie. Les reins rendus douloureux : Ø 4. Que de fois, fourbu et les reins en bouillie, après les excès sportifs ou cythéréens, il s'était dit : « Il me faudra deux jours pour redevenir moi-même! » Mais c'était après deux heures qu'il n'y paraissait plus. HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1312. C.— Par extension. Mélange pâteux, souvent obtenu à froid : Ø 5. Cette opération [le dégraissage] peut (...) se faire à froid en lavant et en brossant avec de la bouillie de chaux. HIPPOLYTE FONTAINE, Électrolyse, 1885, page 67. — Spécialement. 1. " Boisson aigrelette préparée avec de la farine qu'on laisse fermenter dans l'eau " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, etc.). 2. " Chiffons bouillis et réduits en pâte liquide, avec lesquels se fabriquent le papier et le carton " (Dictionnaire de l'Académie Française). 3. Bouillie berrichonne, bordelaise, bourguignonne; bouillie cuprique. Liquide à base de sulfate de cuivre utilisé pour la protection des végétaux et, plus particulièrement, de la vigne Confer Joseph de Pesquidoux, Le Livre de raison, 1932, page 204). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 210. Forme dérivée du verbe "bouillir" bouillir BOUILLIR, verbe. I.— Emploi intransitif. [En parlant le plus souvent d'un liquide, d'une matière liquéfiée] Être en état d'ébullition : Ø 1.... quand je dis que mon eau placée sur mon réchaud va bouillir aujourd'hui comme elle faisait hier, et que cela est d'une absolue nécessité, je sens confusément que mon imagination transporte le réchaud d'aujourd'hui sur celui d'hier, la casserole sur la casserole, l'eau sur l'eau, la durée qui s'écoule sur la durée qui s'écoule,... HENRI BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, page 216. A.— Par métonymie. [En parlant d'un récipient où l'on fait cuire quelque chose] Faire bouillir le pot. Le pot bout (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). B.— Au figuré. 1. Familier. [En parlant d'une chose ou d'une personne] N'être bon ni à rôtir ni à bouillir. N'être propre à rien (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. Être en état d'excitation. Avoir le sang qui bout dans les veines. Être ardent, fougueux. — Par exagération. Être brûlant La cervelle, la tête me bout (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par extension, usuel. Bouillir de colère, d'impatience : Ø 2. Le feldwebel, un petit homme trapu, à tête ronde, au nez court, salua avec une correction rigide, mais son visage semblait encore bouillir d'indignation. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 271. II.— En construction à sens factitif. Faire bouillir. (Faire) cuire dans un liquide en ébullition. Faire bouillir de la viande, des châtaignes, des pommes de terre (Dictionnaire de l'Académie Française). — Nettoyer, stériliser dans l'eau bouillante. Faire bouillir sa lessive : Ø 3. Dans le cabinet de toilette, la religieuse de garde, les pointes de sa cornette relevées par une épingle, faisait bouillir des seringues. MAURICE DRUON, Les Grandes familles, 1948, page 35. · Employé absolument, régionalisme. Faire bouillir. Faire bouillir la lessive; faire bouillir l'eau d'érable (Société du Parler français au Canada, 1930, Dictionnaire général de la langue française au Canada (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957). — Au figuré. · Par métonymie, familier. Avoir de quoi faire bouillir la marmite. " Avoir de quoi vivre " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). · Cela fait bouillir le sang. Cela provoque une vive impatience. Faire bouillir quelqu'un. " Provoquer son irritation, son impatience " (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS)). Remarque : Logiquement bouillir reste intransitif : « faire en sorte que quelque chose bouille »; mais faire bouillir est senti comme un composé à construction globale transitive. III.— Emploi transitif, rare. Faire bouillir. A.— [Le complément désigne une personne] Faire périr dans une chaudière d'eau bouillante : Ø 4. Rien de plus lugubre que ces représailles en peinture, sur un jeu de cartes, en présence des bûchers à rôtir les contrebandiers et de la chaudière à bouillir les faux monnayeurs. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 204. B.— [Le complément désigne un inanimé] Familier. 1. Porter à ébullition. Bouillir le lait pour le conserver (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). — Au figuré. Bouillir du lait à quelqu'un. Se moquer de lui, le traiter comme un enfant; lui dire quelque chose d'agréable (Confer Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, etc.). 2. Faire cuire dans de l'eau en ébullition. Bouillir du linge (Grand Larousse de la langue française en six volumes) : Ø 5. Tout en discutant, elles n'arrêtaient pas d'éplucher leurs châtaignes, la petite par terre se démenait, comme si elle avait fait un travail de force. — Vous les épluchez avant de les bouillir? dit Juliette, et moi qui ai toujours fait le contraire! ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 18. 3. Au figuré. [Par figure étymologique] : Ø 6. Il aurait bien joué au sautaré, au quienlion, au ramounadis. Peut-être pour amuser son impatience, alors qu'il bouillait la fièvre. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 170. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 548. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 503, b) 952; XXe. siècle : a) 855, b) 872. DÉRIVÉS : 1. Bouillage, substantif masculin " Action de faire bouillir " (Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892); " fermentation du vin en tonneaux " (Larousse). 2. Bouillaison, substantif féminin " Fermentation du cidre " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). 3. Bouillissage, substantif masculin " Action de faire bouillir (les matières dont se fait le papier) " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). 4. Bouillisseur, substantif masculin " Appareil dans lequel s'effectue le bouillissage " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). 5. Bouilloir, substantif masculin " Récipient dans lequel on fond les métaux destinés au monnayage " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). 6. Boulage, substantif masculin " Quantité de linge que l'on met bouillir dans une chaudière " (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845).

« dissolvent et se r?duisent en bouillie;...

? JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du go?t ou M?ditations de gastronomie transcendante, 1825, page 124.

? Locution figur?e et famili?re.

S'en aller, partir en bouillie (en parlant de la viande, des l?gumes).

Perdre de sa consistance, pour avoir bouilli trop longtemps.

Mettre, r?duire (quelqu'un) en bouillie, la figure en bouillie et, par exag?ration, les reins en bouillie.

Les reins rendus douloureux?: ? 4.

Que de fois, fourbu et les reins en bouillie, apr?s les exc?s sportifs ou cyth?r?ens, il s'?tait dit?: ? Il me faudra deux jours pour redevenir moi-m?me! ? Mais c'?tait apr?s deux heures qu'il n'y paraissait plus. HENRI DE MONTHERLANT, Le D?mon du bien, 1937, page 1312.

C.? Par extension.

M?lange p?teux, souvent obtenu ? froid?: ? 5.

Cette op?ration [le d?graissage] peut (...) se faire ? froid en lavant et en brossant avec de la bouillie de chaux. HIPPOLYTE FONTAINE, ?lectrolyse, 1885, page 67.

? Sp?cialement.

1.

" Boisson aigrelette pr?par?e avec de la farine qu'on laisse fermenter dans l'eau " (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise, Compl?ments 1842, etc.).

2.

" Chiffons bouillis et r?duits en p?te liquide, avec lesquels se fabriquent le papier et le carton " (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise).

3.

Bouillie berrichonne, bordelaise, bourguignonne; bouillie cuprique.

Liquide ? base de sulfate de cuivre utilis? pour la protection des v?g?taux et, plus particuli?rement, de la vigne Confer Joseph de Pesquidoux, Le Livre de raison, 1932, page 204).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 210.

Forme d?riv?e du verbe "bouillir". »

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