Définition: BOUILLOTTE1, substantif féminin.

Définition: BOUILLOTTE1, substantif féminin. A.— Récipient de métal utilisé pour faire bouillir de l'eau. Synonyme : bouilloire* (au sens A) : Ø 1. Devant le feu, le café au lait, dans une bouillotte d'argent, un cadeau de M. Rambaud, frémissait. ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 991. B.— Par extension. 1. Réservoir d'eau chaude installé sur une cuisinière : Ø 2. Elle vida, pour le bain, la bouillotte du fourneau, la remplit de ses brocs et regarda Augustin manger. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 114. 2. Récipient contenant de l'eau chaude et servant à se chauffer. Bouillotte en cuivre, de/en caoutchouc : Ø 3. Elle savait par ce moyen que le prisonnier occupait une assez bonne chambre, jouissait d'une agréable compagnie, avait besoin d'une couverture et d'une bouillotte et aimait tendrement sa maîtresse. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 251. C.— Par analogie (de forme ou de fonction) 1. [Analogie de forme] a) Argotique ou populaire. Visage, tête (confer bouille4 ) : Ø 4. [Pannechon au lieutenant] — ... Non c'est sa bouillotte [de la vieille] qui ne me revient pas... c'te p'tite fente serrée qui lui sert de bouche... MAURICE GENEVOIX, Au seuil des guitounes, 1918, page 121. b) TECHNOLOGIE. " Nom des pétales repliés ou bombés qui se placent au centre de la rose dans la fabrication des fleurs artificielles " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 2. [Analogie de fonction] a) Locomotive (Confer Jules Renard, Journal, 1901, page 649); chaudière à vapeur : Ø 5. La chaloupe, la grosse avec au milieu sa bouillotte, l'énorme tout en cuivre, elle roulait comme une toupie... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 254. b) " Cuisine roulante " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). DÉRIVÉS : Bouillotterie, substantif féminin. Fabrique de bouillottes. Les bâtiments de la poste et de la bouillotterie (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 5 ). Il s'agit peut-être d'un néologisme propre à Zola. Forme dérivée du verbe "bouillotter" bouillotter BOUILLOT(T)ER, (BOUILLOTER, BOUILLOTTER) verbe intransitif. Bouillir doucement : Ø Un chou qui bouillotait doucement dans la cuisine emplissait le restaurant de son odeur fétide. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 372. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. DÉRIVÉS : Bouillottement, substantif masculin " État d'un liquide qui bouillotte " (Larousse du XXe. siècle en six volumes, Larousse 3). Ce fourgonnement et ce bouillottement traversaient à peine la paroi du taudis (ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 10 ).