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Définition: BOURSE1, substantif féminin.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOURSE1, substantif féminin. I.— A.— Vieilli. Petit sac de cuir, de peau ou d'étoffe que l'on ferme à l'aide d'un petit cordon resserré, utilisé pour porter sur soi des pièces de monnaie. Ouvrir, fermer, remplir sa bourse : Ø 1. Je demandai à voir Madame; je ne pus obtenir cette faveur; mais on me remit de sa part un petit porte-manteau assez bien garni, une bourse de cuir renfermant quinze louis en or, et l'on accompagna le tout d'une défense expresse de me représenter devant les maîtres que je quittais. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 3, 1813, page 171. Ø 2. Je m'approche, je l'appelle très respectueusement « ma mère », et, vite, je vide ma bourse dans la menotte. Il y a quantité d'argent dans ma bourse : sept, huit piécettes, qui valent au moins cinq francs de France! CLAUDE FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, page 315. SYNTAXE : Bourse ornée de perles (STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 26); grande bourse en filet rouge (A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 326); le lacet de la bourse (POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 152). — Coupeur de bourses. Voleur qui dérobe avec adresse (Confer Louis Aragon, Le Roman inachevé, 1956, page 217). — Emploi exclamatif. La bourse ou la vie! Demander à quelqu'un son argent en menaçant de le tuer s'il ne le fait pas (Confer George Sand, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 283). · Au figuré, rare. La bourse ou la vie? pardon, le maréchal ou M. Gambetta? (Vivacités du langage, Le Petit Parisien. 14 juin 1877). L'égoïsme disant à l'égoïsme : la bourse ou la vie (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 457 ). B.— Locution figurée. 1. Avoir la bourse pleine, la bourse ronde. Avoir beaucoup d'argent : Ø 3. Malheur à qui plaide [au Parlement de Paris] s'il n'a pas la bourse pleine. EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 93. 2. Avoir la bourse vide, plate, à sec. Être dépourvu d'argent. Avoir les doublures de la bourse qui se touchent; loger le diable dans sa bourse. SYNTAXE : Bourse vide (NERVAL, La Pandora, 1855, page 737); bourse presque à sec (ALAIN, Propos, 1911, page 118). — Expression ironique. Marquis, comte de la bourse plate (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 828 ). 3. Ouvrir, fermer sa bourse à quelqu'un. Le père Varajou, (...), avait fermé sa bourse à son garnement de fils (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, 1887, page 582 ); ouvrir sa bourse à tous les garçons d'intelligence et de courage (ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 457 ). 4. Familier. Se laisser couper la bourse. Donner son argent avec trop de facilité, être dupe. Ne pas laisser voir le fond de sa bourse. Ne pas montrer l'état de ses finances, de ses affaires. Donner la bourse à garder au larron. Remettre son argent ou une mission quelconque à celui qui ne mérite pas confiance. 5. Tenir les cordons de la bourse. Disposer des finances du pays, de la famille, etc. : Ø 4.... M. Fould (...) tenant les cordons de la bourse avec la prudence d'un ancien banquier, a excité la haine de tous ceux qui voudraient puiser à cette bourse. PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 2, 1870, page 150. 6. Sans bourse délier. Sans qu'il en coûte rien : Ø 5. Je leur conseillai de cultiver en grand des légumineuses, betteraves, navets, pommes de terre; de semer des vesces, des trèfles, de l'orge, du maïs-fourrage; de se servir en un mot de leur sol sans bourse délier, « sans tirer argent de la poche » : ce à quoi ils se résignent mal. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 241. C.— Par métonymie. 1. Somme d'argent disponible, ressources en argent. Donner toute sa bourse, sa bourse s'épuise. Mettre sa bourse au service de quelqu'un, aider quelqu'un de sa bourse. Faire appel à la bourse de quelqu'un (Confer Paul Reider, Mlle Vallantin, 1862, page 36) : Ø 6.... « on peut, loin de sa patrie, comme vous l'êtes de la vôtre, se trouver dans certains embarras : ma bourse est à votre service. » Ma mère le remercia comme elle put. Mais le don suivit l'offre, et la bourse fut glissée dans la poche de ma mère. NICOLAS-EDME RESTIF, DIT RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas, 1796, page 109. — À la portée de toutes les bourses, à la portée des bourses les plus modestes (CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910, page 693 ). Monsieur a besoin d'un vêtement... Il y en a pour toutes les bourses... (JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, Le Bachelier, 1881, page 293 ). — En économie domestique. Faire bourse commune, faire bourse à part : Ø 7. Zidore (...) gagnait de l'argent à pratiquer la boxe dans les cabarets, et faisait bourse à part. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 49. 2. ÉDUCATION. Bourse d'étude, et par ellipse bourse. Somme allouée par un organisme public ou privé à un élève ou à un étudiant pour lui permettre d'effectuer des études dans un établissement d'éducation. Obtenir une bourse; bourses nationales des lycées, collèges, écoles de commerce; bourse de licence, d'agrégation : Ø 8. Voici qu'une seconde fois je suis attrapé, mais cette fois beaucoup plus cruellement que la première. Ma bourse de licence (1.200 français) m'est accordée pour Bordeaux, et comme les frais nécessaires pour vivre convenablement à Paris sont beaucoup plus considérables que mes parents ne pensaient, je reste ici. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1905, page 159. · Bourse de voyage. Somme allouée pour un voyage d'étude. II.— Par analogie. A.— Petit sac qui ressemble à une bourse de monnaie. Bourse de quêteuse; bourse à jetons. Bourse à cheveux. Petit sac de taffetas noir qui enfermait les cheveux des hommes (...) qu'elle est habillée en homme, qu'elle a une bourse derrière la tête, les cheveux crépés et une épée au côté? (HONORÉ DE BALZAC, Sarrasine, 1831, page 427 ); perruque en bourse. Remarque : Attesté par Dictionnaire de l'Académie Française 1835, et la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle. B.— LITURGIE. Double carton couvert d'étoffe à l'intérieur duquel on place les corporaux qui servent sur l'autel. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. C.— CHASSE. Poche en réseau placée devant un terrier pour prendre le lapin. Je ne suis pas assez subtil pour prendre moi-même les lapins dans les bourses (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 197 ). Remarque : S'emploie également comme terme de pêche pour désigner toute sorte de filet en forme de poche. III.— ANATOMIE. A.— ANATOMIE HUMAINE. Membrane affectant la forme d'une poche. Bourse séreuse, synoviale. — Emploi absolu, généralement au pluriel. Les testicules (...) sont suspendus au-dessous du bassin dans une espèce de bourse ou de scrotum (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 5, page 11 ). B.— BOTANIQUE. [En parlant de toute membrane qui a la forme d'un sac : volve, capsules, etc.] Une allée bordée de jasmins, de pensées et de verveines entre lesquelles des giroflées ouvraient leur bourse (MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 140 ). Remarque : Noter les syntagmes bourse-à-pasteur, bourse de berger, attestés dans la plupart des dictionnaires généraux et qui désignent des plantes crucifères très communes (voir aussi boursette, exemple).

« 1.

Avoir la bourse pleine, la bourse ronde.

Avoir beaucoup d'argent?: ? 3.

Malheur ? qui plaide [au Parlement de Paris] s'il n'a pas la bourse pleine. EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 93.

2.

Avoir la bourse vide, plate, ? sec.

?tre d?pourvu d'argent.

Avoir les doublures de la bourse qui se touchent; loger le diable dans sa bourse.

SYNTAXE?: Bourse vide (NERVAL, La Pandora, 1855, page 737); bourse presque ? sec (ALAIN, Propos, 1911, page 118).

? Expression ironique.

Marquis, comte de la bourse plate (HENRI DE MONTHERLANT, Les C?libataires, 1934, page 828 ).

3.

Ouvrir, fermer sa bourse ? quelqu'un.

Le p?re Varajou, (...), avait ferm? sa bourse ? son garnement de fils (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, 1887, page 582 ); ouvrir sa bourse ? tous les gar?ons d'intelligence et de courage (?MILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 457 ).

4.

Familier.

Se laisser couper la bourse.

Donner son argent avec trop de facilit?, ?tre dupe.

Ne pas laisser voir le fond de sa bourse.

Ne pas montrer l'?tat de ses finances, de ses affaires.

Donner la bourse ? garder au larron. Remettre son argent ou une mission quelconque ? celui qui ne m?rite pas confiance.

5.

Tenir les cordons de la bourse.

Disposer des finances du pays, de la famille, etc.?: ? 4....

M.

Fould (...) tenant les cordons de la bourse avec la prudence d'un ancien banquier, a excit? la haine de tous ceux qui voudraient puiser ? cette bourse. PROSPER M?RIM?E, Lettres ? la comtesse de Montijo, tome 2, 1870, page 150.

6.

Sans bourse d?lier.

Sans qu'il en co?te rien?: ? 5.

Je leur conseillai de cultiver en grand des l?gumineuses, betteraves, navets, pommes de terre; de semer des vesces, des tr?fles, de l'orge, du ma?s-fourrage; de se servir en un mot de leur sol sans bourse d?lier, ? sans tirer argent de la poche ??: ce ? quoi ils se r?signent mal. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 241.

C.? Par m?tonymie.

1.

Somme d'argent disponible, ressources en argent.

Donner toute sa bourse, sa bourse s'?puise.

Mettre sa. »

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