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Définition: BOUSCULADE, substantif féminin.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOUSCULADE, substantif féminin. A.— Usuel. 1. [En parlant d'une personne] a) Heurt violent et rapide qui peut blesser, dérégler : Ø 1.... déjà Meaulnes était sur lui. Il y eut d'abord une bousculade; les manches des blouses craquèrent et se décousirent. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 43. Ø 2. J'eus bien du mal à les découvrir. Rien de grave, somme toute : quatre ou cinq blessés. Une simple bousculade. Mais moi, moi, moi? Quelle chute! Quel déshonneur! Et quelle sentence! GEORGES DUHAMEL, Journal de Salavin, 1927, page 141. — Par métaphore : Ø 3. Malgré cette bousculade effrayante des événements et des êtres, quelque chose ou, mieux, quelqu'un ne cesse de vivre et de croître. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, page 10. — [Dans un contexte militaire] Attaque violente et rapide visant à désorganiser les troupes ennemies : Ø 4.... les troupes ennemies... se répandirent dans la plaine... prenaient leurs postes en une sorte de fantasia... Durant que tournait et cavalcadait ce carrousel asiatique, le grand chef... réduisait à quelques plans et lignes très simples, la bousculade qu'il projetait... LÉON DAUDET, Sylla et son destin, 1922, page 81. b) Heurt violent qui renverse. — Populaire. [Dans un contexte érotique] Action de renverser une femme : Ø 5.... avant-hier, il [Tintin] a traîné l'Isabelle Dur derrière la haie du Desclos pour lui retrousser les jupons. Mais Haudouin hocha la tête avec indulgence. À cet âge-là, c'était sans conséquence et, d'ailleurs, il faut bien que tout s'apprenne. Ces bousculades entre fillettes et garçons, ces jambes en l'air, et ces mains furtives sous les jupons, lui paraissaient surtout des jeux délicats et gracieux. MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 79. 2. Heurt de l'épaule ou d'une autre partie du corps par lequel une personne, souvent involontairement, en pousse une autre : Ø 6. Les voyageurs montèrent dans l'autobus. On fut serré. Un jeune monsieur porta sur sa tête un chapeau entouré d'une tresse, non d'un ruban. Il eut un long cou. Il se plaignit auprès de son voisin des bousculades que celui-ci lui infligea. RAYMOND QUENEAU, Exercices de style, 1947, page 60. 3. Remous, plus ou moins violents provoqués par la foule : Ø 7. Mon père avait loué pour nous des pliants et je voulus monter sur le mien. « Non », dit maman, qui détestait la foule et que la bousculade avait énervée. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 109. · Rare. En bousculade. En bousculade, les autres sortent, étouffant de rire, pliés, bégayant et laissant Bouffioux tout seul devant son chaudron (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 74 ). · Par métaphore : Ø 8. De l'autre côté de la rue, de petits bâtiments d'usine se montaient les uns sur les autres dans une bousculade hargneuse. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 229. · Par métonymie : Ø 9. Alors, une sonnette tintait très au loin, dans la nuit, la sonnette du cloître commandait l'éveil; et cinq minutes après, c'était l'appel réitéré des cloches; dix minutes s'écoulaient encore, et l'on n'entendait plus rien; et les cloches reprenaient, égouttaient lentement, un à un, cent coups. C'est peut-être de là que vient l'expression « être aux cent coups », se disait-il, se figurant la bousculade des cellules, les moines se précipitant dans les escaliers, car, au centième coup, tous devaient être à l'église. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 232. — [En parlant d'animaux ou d'insectes] Agitation désordonnée causée par le grand nombre et l'affolement : Ø 10. Sa [l'amoureux] bouche grande ouverte vous lance les mots les uns sur les autres comme une bousculade de petits cochons qui sortent d'une écurie. PAUL CLAUDEL, L'Endormie, 1883, page 8. Ø 11. Mercredi 8 juin. La circulation dans Paris a maintenant quelque chose de la bousculade et de l'effarement d'une fourmilière sur laquelle on a mis le pied. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1881, page 114. B.— Au figuré. Hâte, précipitation : Ø 12. Quant au manuscrit de tes poésies, je l'ai si avarement serré que, dans la bousculade du départ pour Cuverville, je ne puis remettre la main dessus. ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1912, page 423. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 260. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) néant, b) 174; XXe. siècle : a) 1 067, b) 370.

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avant-hier, il [Tintin] a tra?n? l'Isabelle Dur derri?re la haie du Desclos pour lui retrousser les jupons. Mais Haudouin hocha la t?te avec indulgence.

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Ces bousculades entre fillettes et gar?ons, ces jambes en l'air, et ces mains furtives sous les jupons, lui paraissaient surtout des jeux d?licats et gracieux. MARCEL AYM?, La Jument verte, 1933, page 79.

2.

Heurt de l'?paule ou d'une autre partie du corps par lequel une personne, souvent involontairement, en pousse une autre?: ? 6.

Les voyageurs mont?rent dans l'autobus.

On fut serr?.

Un jeune monsieur porta sur sa t?te un chapeau entour? d'une tresse, non d'un ruban.

Il eut un long cou.

Il se plaignit aupr?s de son voisin des bousculades que celui-ci lui infligea. RAYMOND QUENEAU, Exercices de style, 1947, page 60.

3.

Remous, plus ou moins violents provoqu?s par la foule?: ? 7.

Mon p?re avait lou? pour nous des pliants et je voulus monter sur le mien.

? Non ?, dit maman, qui d?testait la foule et que la bousculade avait ?nerv?e. SIMONE DE BEAUVOIR, M?moires d'une jeune fille rang?e, 1958, page 109.

? Rare.

En bousculade.

En bousculade, les autres sortent, ?touffant de rire, pli?s, b?gayant et laissant Bouffioux tout seul devant son chaudron (ROLAND LECALEL?, DIT ROLAND DORGEL?S, Les Croix de bois, 1919, page 74 ).

? Par m?taphore?: ? 8.

De l'autre c?t? de la rue, de petits b?timents d'usine se montaient les uns sur les autres dans une bousculade hargneuse. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 229.

? Par m?tonymie?: ? 9.

Alors, une sonnette tintait tr?s au loin, dans la nuit, la sonnette du clo?tre commandait l'?veil; et cinq minutes apr?s, c'?tait l'appel r?it?r? des cloches; dix minutes s'?coulaient encore, et l'on n'entendait plus rien; et les cloches reprenaient, ?gouttaient lentement, un ? un, cent coups.

C'est peut-?tre de l? que vient. »

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