Définition: BOUTE-EN-TRAIN, substantif masculin et adjectif.

Définition: BOUTE-EN-TRAIN, substantif masculin et adjectif. I.— Substantif. A.— Terme de haras. Mâle placé au voisinage des femelles à l'effet de les mettre en chaleur et de les disposer à l'accouplement. — Spécialement. Petit oiseau que l'on place avec d'autres pour les inciter, pour leur apprendre à chanter. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. B.— Figuré et familier. 1. Personne qui met tout le monde en train, en gaieté. Le joyeux boute-en-train de la pension (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 220) : Ø 1. Daudet est le boute-en-train, l'amuseur, le causeur commediante, le bruit, le mouvement, l'esprit bouffon des dimanches du Grenier. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1887, page 671. 2. Plus rare. Instigateur, animateur, éveilleur : Ø 2.... un savant n'est un savant qu'à la condition de n'être pas compris, c'est au mieux; mais il faut leur rendre [aux savants] cette justice qu'ils auront été les boute-en-train de la science. MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 258. II.— Emploi adjectival. [En parlant d'une personne] Gai, joyeux, entraînant Joues lisses de gros Juif boute-en-train (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 793 ). Bouju (...) était si bon enfant, si rieur, si boute-en-train, que personne ne blâmait sa conduite avec sa femme (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 3, 1850, page 121 ). — [En parlant d'une chose] Une complainte campagnarde et boute-en-train (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 74 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 26.