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Définition: BRANCHÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRANCHÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de brancher* II.— Emploi adjectival. A.— Rare, littéraire. [En parlant d'un arbre; le plus souvent précédé d'un adverbe] Qui porte des branches. Synonyme : branchu. L'arbuste élégamment branché, joliment architecturé (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 374 ). Remarque : N'est pas attesté dans les dictionnaires généraux de la documentation. B.— VÉNERIE (confer brancher I C). [En parlant d'un oiseau] Qui est posé sur une branche. Faisan branché : Ø Il y eut un instant de complet silence pendant lequel, (...), on n'entendit plus que le chuchotement des merles branchés qui jasaient encore, mais ne riaient plus. EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 283. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. C.— Vieilli, littéraire. [En parlant d'une personne] Qui est pendu à un arbre, à une potence. Il y avait là force gens branchés (THÉODORE DE BANVILLE, Gringoire, 1866, page 29 ); le gibet où ils seront branchés (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 469 ). — Emploi comme substantif, rare. Synonyme : pendu. Les grimaces des branchés. Remarque : Attesté à partir de Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) et dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. III.— Branchée, substantif féminin, rare. Ce que porte une branche. Une branchée de fruits, une branchée de fleurs (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Petite Fadette, 1849, page 34 ). Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Larousse du xxe. siècle en six volumes, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. Forme dérivée du verbe "brancher" brancher BRANCHER, verbe. I.— Emplois vieillis, littéraires ou argotiques. A.— Emploi transitif, vieux. Pendre quelqu'un, quelque chose à une branche d'arbre ou à un gibet. Faire brancher un brigand au premier arbre (Dictionnaire de l'Académie française. 1798) : Ø 1. Au seizième siècle, au Luxembourg, on rôtissait les initiés dans des cages de fer; le siècle suivant, en Allemagne, on les branchait, vêtus d'une robe de paillons, à des poteaux dorés; maintenant qu'on leur fiche la paix, ils deviennent fous! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 137. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. — Par métonymie, vieux, rare. Tenir attaché (à un gibet). Les croix qui branchent les deux larrons. B.— Emplois réfléchis. 1. [Le sujet désigne un oiseau] Se percher sur une branche. Terre giboyeuse où craillent le soir les faisans qui se branchent (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 26 ). 2. Vieux, rare. Se pendre à un arbre : Ø 2. Et pour conclure il verse à tous Un peu du fiel de son vieux coeur Moisi de haine et de rancoeur; Et désigne le rendez-vous, — Quand ils voudront — au coin des bordes, Où, près de l'arbre, ils trouveront Pour se brancher un bout de corde. ÉMILE VERHAEREN, Les Villes tentaculaires, 1895, page 29. C.— Emploi intransitif. — VÉNERIE. [Le sujet désigne un oiseau] Se poser sur une branche, d'arbre ou d'arbuste, le plus souvent pour y passer la nuit. [Les dindons] branchaient dans l'arbre, près du portail (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 6 ). — Par analogie. [Le sujet désigne une personne] Être haut perché. Un mousse branché sur une vergue (Dictionnaire de l'Académie française. 1798) : Ø 3.... on n'aurait aucune idée de ce qui se passe, sans deux ou trois petits drôles branchés dans un gros platane... ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 268. — Par métaphore, argotique. Être branché (en garni). Loger dans un appartement meublé (sans doute au dernier étage). ... je commence à en avoir assez de déménager pour changer de puces. Et puis, ce n'est pas tout ça : je m'embête d'être branché en garni (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 224 ). Remarque : 1. Attesté dans Les excentricités du langage français (Lorédan Larchey) Supplément 1880, Dictionnaire de la langue verte (Hector France) 1907, Charles-Louis Carabelli [Langue populaire] , La Rue 1954. 2. L'infinitif peut être substantivé et signifie pour un oiseau le fait de se poser sur une branche. Tirer le coq au brancher, le brancher du faisan. II.— Emplois usuels. A.— Emplois transitifs. [L'accent est mis sur la mise en contact, la communication] . 1. TECHNOLOGIE. [Par référence à la branche qui se divise, se ramifie tout en restant conductrice d'une même sève] Rattacher une ou plusieurs divisions d'une canalisation à une installation principale pour conduire un fluide jusqu'à un poste d'utilisation privé. Brancher des conduites d'eau. Synonyme : raccorder : Ø 4. Il arrive fréquemment qu'on ait à prolonger une canalisation, ou à brancher une conduite secondaire sur cette canalisation, celle-ci étant en charge et devant rester toujours en service. YVAN QUÉRET, Manuel de l'industrie du gaz, 1923, page 196. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle à partir de Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). 2. Par analogie. a) ÉLECTRICITÉ. Raccorder, à l'aide d'un circuit, un poste d'utilisation privé à une installation électrique principale. Brancher le téléphone. Remarque : Attesté à partir de Larousse du xxe. siècle en six volumes. — Par extension. Mettre sous tension un appareil électrique en introduisant la fiche dans la prise de courant Brancher la radio, une lampe. Il l'aidait à disposer les coussins, à brancher une lampe de chevet sur la prise électrique (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 558 ). b) TÉLÉCOMMUNICATIONS. Brancher un abonné de téléphone sur son correspondant, sur un poste intérieur. Prendre les dispositions techniques sur le standard pour que le demandeur et le demandé puissent communiquer : Ø 5. On forme un numéro, personne ne répond. Un autre numéro, silence! Un troisième numéro, le désert! Et voilà maintenant qu'un sinistre farceur branche la communication sur le vestiaire. ALBERT CAMUS, Un Cas intéressant, adapté de Dino Buzzati, 1955, page 688. — Par métaphore, familier. Brancher quelqu'un sur quelqu'un ou sur quelque chose Le mettre en relation avec une personne, le diriger sur un sujet, un problème au cours d'une conversation, d'un entretien. Brancher quelqu'un sur un avocat, un docteur; brancher quelqu'un sur une question d'actualité; brancher la conversation sur un sujet. — Argot, familier. · [Absolument au passif; le sujet désigne toujours une personne] Être branché. Être en état de réceptivité, de compréhension. Répétons, il n'est pas branché. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS), DICTIONNAIRE DES MOTS NOUVEAUX (PIERRE GILBERT) 1971. · Langage amoureux. Être branché (ou se brancher) sur un homme, une femme. En être amoureux : Ø 6. — Est-ce ma faute, dit alors Ricarda presque véhément, si cette femme a cessé de se brancher sur moi? JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 356. Remarque : Attesté dans LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), 1960, DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966. B.— Emplois réfléchis. [Par référence aux emplois transitifs II A 1 et 2] 1. Rare. [Le sujet désigne un inanimé concret] Se diviser en plusieurs parties : Ø 7. J'ai dans mon antichambre un portoir (...) au départ semblable au dos bombé et sinueux d'un coquillage, et qui se creuse, et se renfle, et ondule, et serpente, et se branche, et se termine en des tiges ornementales... EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 16. 2. Familier. Se brancher sur un poste étranger, une émission. Mettre le poste de radio sur la longueur d'onde appropriée pour écouter l'émission désirée. [Les] millions d'auditeurs branchés sur la B.B.C. (BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 34 ). — Au figuré. Se brancher sur une question, un problème, etc. Y réfléchir et y consacrer son temps pour entrer en étroite communication : Ø 8. Il y a des âmes de chrétiens qui savent se brancher sur les mystères de la Croix d'une façon à se faire passer mille frissons dans les moëlles au moindre dominus. MARCEL AYMÉ, Le Boeuf clandestin, 1939, page 17. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 18.

« B.— Emplois réfléchis. 1.

[Le sujet désigne un oiseau] Se percher sur une branche. Terre giboyeuse où craillent le soir les faisans qui se branchent (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 26 ). 2.

Vieux, rare.

Se pendre à un arbre : Ø 2.

Et pour conclure il verse à tous Un peu du fiel de son vieux coeur Moisi de haine et de rancoeur; Et désigne le rendez-vous, — Quand ils voudront — au coin des bordes, Où, près de l'arbre, ils trouveront Pour se brancher un bout de corde. ÉMILE VERHAEREN, Les Villes tentaculaires, 1895, page 29. C.— Emploi intransitif. — VÉNERIE.

[Le sujet désigne un oiseau] Se poser sur une branche, d'arbre ou d'arbuste, le plus souvent pour y passer la nuit.

[Les dindons] branchaient dans l'arbre, près du portail (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 6 ). — Par analogie.

[Le sujet désigne une personne] Être haut perché.

Un mousse branché sur une vergue (Dictionnaire de l'Académie française.

1798) : Ø 3....

on n'aurait aucune idée de ce qui se passe, sans deux ou trois petits drôles branchés dans un gros platane... ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 268. — Par métaphore, argotique.

Être branché (en garni).

Loger dans un appartement meublé (sans doute au dernier étage).

... je commence à en avoir assez de déménager pour changer de puces.

Et puis, ce n'est pas tout ça : je m'embête d'être branché en garni (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 224 ). Remarque : 1.

Attesté dans Les excentricités du langage français (Lorédan Larchey) Supplément 1880, Dictionnaire de la langue verte (Hector France) 1907, Charles-Louis Carabelli [Langue populaire] , La Rue 1954.

2.

L'infinitif peut être substantivé et signifie pour un oiseau le fait de se poser sur une branche.

Tirer le coq au brancher, le brancher du faisan. II.— Emplois usuels. A.— Emplois transitifs.

[L'accent est mis sur la mise en contact, la communication] . 1.

TECHNOLOGIE.

[Par référence à la branche qui se divise, se ramifie tout en restant conductrice d'une même sève] Rattacher une ou plusieurs divisions d'une canalisation à une installation principale pour conduire un fluide jusqu'à un poste d'utilisation privé.

Brancher des conduites d'eau. Synonyme : raccorder : Ø 4.

Il arrive fréquemment qu'on ait à prolonger une canalisation, ou à brancher une conduite secondaire sur cette canalisation, celle-ci étant en charge et devant rester toujours en service. YVAN QUÉRET, Manuel de l'industrie du gaz, 1923, page 196. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe.

et du XXe.

siècle à partir de Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse). 2.

Par analogie. 2. »

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