Définition: BRIQUE, substantif féminin.
Publié le 06/11/2015
Extrait du document
«
Ø 5.
Cent ivrognes mâles et femelles peuplent ces briques
et farcissent l'écho de leurs querelles vantardes, de leurs
jurons incertains et débordants, après les déjeuners du samedi
surtout.
LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de
la nuit, 1932, page 330.
c) Au singulier, usuel.
Teinte, ton rougeâtre de la brique
(confer supra syntagmes b).
— [En construction appositive sans article, avec ou sans
trait d'union, comme déterminant d'un terme de couleur] La
couleur rouge brique de l'oeil (LUCIEN CUÉNOT, JEAN ROSTAND,
Introduction à la génétique, 1936, page 27 ).
Toute nue et
teintée de rose brique (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE,
Chéri, 1920, page 204 ).
Ces étoffes rouge-brique (...) qui
sont une marque distinctive dans les tableaux des Le Nain
(CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 4,
1863-69, page 125 ).
— [En construction appositive sans article à un substantif
dont il indique la couleur] Un coin de peau brique (GEORGES
DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 16 ).
— Absolument (avec article) :
Ø 6.
« Plus que mûri, vieilli [Janeway] , pensa Tinoé : ses
joues de rose ont déjà tourné au brique, en attendant le
violacé et la couperose; pourvu qu'au moral aussi il ne soit
pas fixé, figé.
(...) »
PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 150.
Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme
briqué, ée, adjectif.
De couleur brique.
" Ces bols [de Chine]
aux verts les plus gais...
aux roses arrivés à la perfection
du rose, — qui devient violet, lorsqu'il est trop cuit, et
briqué, lorsqu'il ne l'est pas assez, — sont des
échantillons, sur lesquels s'épèle le mieux la différence de
la porcelaine de l'Orient, avec celle de l'Occident " (Edmond
de Goncourt, La Maison d'un artiste, 1881, page 256).
4.
Locution populaire.
Manger des briques; bouffer, croûter,
se caler, s'envoyer des briques (argotique).
Se passer de
manger, n'avoir rien à manger.
Synonyme populaire : se serrer
la ceinture :
Ø 7.
Pourquoi qu'y en a qui sont-i les uns plus que les
autres?
Pourquoi qu'y en a qui ont tout ce qu'i veulent, tant
qu'i veulent boire et manger, et les autres rien? C'est-i que
je peux manger des briques, dis?
PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 2e.
version, 1901, page 262.
Remarque : On trouve dans la documentation manger, maquer des
briques (à la) sauce (aux) cailloux (confer M.
STÉPHANE, Ceux
du trimard, 1928, page 134 et GASTON ESNAULT, Notes complétant
et rectifiant « Le Poilu tel qu'il se parle », 1956).
B.— Par analogie.
1.
[Par analogie de forme; en parlant d'une matière compacte]
a) Bloc de terre réfractaire, souvent émaillé, utilisé pour se
chauffer (confer briquette, bouillote).
Une des briques
chaudes que l'on mettait dans l'omnibus aux jours de très
grand froid (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE
MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs
d'une petite fille, 1928, page 331 ).
b) Gros morceau de matière moulée en objet maniable (confer
2.
»
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