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Définition: BROCHE, substantif féminin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BROCHE, substantif féminin. A.— [L'objet est une tige] 1. CUISINE. Tige métallique sur laquelle on enfile une volaille, une pièce de viande ou de gibier pour les faire rôtir. On fait rouler la marmite, / La broche et le tourniquet (GUSTAVE NADAUD, Chansons, 1870, page 5 ). SYNTAXE : Broche à rôtir; faire cuire, mettre, passer un poulet, un rôti à la broche; tourner la broche. 2. TECHNOLOGIE. Toute tige de fer ou de bois faisant partie d'un mécanisme ou servant d'outil dans divers métiers. a) En particulier. — CHIRURGIE. Tige métallique utilisée en chirurgie osseuse dans le traitement des fractures. Tendeur de broche; mettre une broche. — TEXTILES. Tige métallique qui reçoit la bobine sur les métiers à filer. — ARMÉE. Fusil à broches. Fusil à chien, tirant des embouches dont l'amorce est percutée par une petite tige de métal. Un vrai garde, avec un vrai fusil et non celui à broches acheté d'occasion (PAUL VIALAR, Le Fusil à deux coups, 1960, page 14 ). b) Par extension : Ø 1. La foudre était tombée sur les bâtiments de ma ferme; je venais pour réparer le dommage que j'aurais pu, en toute conscience, laisser à la charge du fermier, puisqu'il avait pris sur lui, contre mes ordres positifs, d'ôter le paratonnerre que j'avais fait poser sur le corps-de-logis principal; il est vrai qu'il me donna pour raison « que ce n'était pas la mode du pays, et que ses voisins se moquaient de lui en voyant cette grande broche de fer au-dessus de son logis;... » VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 1, 1811, page 46. Ø 2.... au-dessus de cette porte une criarde planche de tôle, enluminée d'une pomme et d'une femme, rouillée par la pluie et tournant au vent sur une broche de fer. Cette façon de girouette qui regardait le pavé était l'enseigne. VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 330. 3. Argot (au pluriel) Les broches. Les dents. Il n'a plus de broches dans la gargue (ARISTIDE BRUANT, Dictionnaire français-argot, 1905, page 153 ). B.— [L'objet est muni d'une tige] BIJOUTERIE. Bijou muni d'une épingle servant à assujettir ou à orner un vêtement. Une broche en forme d'étoile de mer, qui semble un bijou en sucre (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 177 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 274. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 254, b) 603; XXe. siècle : a) 452, b) 357. Forme dérivée du verbe "brocher" brocher BROCHER, verbe transitif. I.— [L'idée dominante est celle de chose pointue] A.— TECHNOLOGIE. 1. Coudre et encoller les feuillets d'un livre de manière à obtenir une reliure rapide et peu coûteuse. Brocher un livre, un ouvrage, un volume : Ø 1. Je recommande aussi que le prospectus de la traduction de Victor soit cousu et broché avec le livre, et non feuille volante comme on l'a fait. VICTOR HUGO, Correspondance, 1864, page 471. 2. Au figuré, familier. Exécuter à la hâte ou sans soin. Un mauvais élève, distrait, qui ne sait jamais ses leçons et qui broche ses devoirs (ROMAIN ROLLAND, L'Âme enchantée, 1925, page 186) : Ø 2.... nous nous amusions, Pierre Véron, Rochefort et moi, à lui brocher [à Rossignol] des bouts d'articles, à lui improviser des quatrains, qu'il portait bien vite, tout glorieux, au Tintamarre. ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 206. B.— Vieux. Fixer avec une broche ou enfoncer une broche. — En particulier. Enfoncer des clous pour ferrer un cheval : Ø 3. La corne éclate et se soulève, si le cheval n'est pas ferré. Si on le ferre, les clous font éclater la paroi. Il faut alors brocher très haut d'où risque de serrer le pied. ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 172. — Par métaphore. [L'objet désigne un cheval] Piquer des éperons : Ø 4. Tirant la pure épée à garde de cristal Et brochant des talons les flancs de son cheval (...) [l'Adolescent] disparut Parmi l'ombre des pins... HENRI DE RÉGNIER, Tel qu'en songe, Quelqu'un songe de soir et d'espoir, 1892, page 174. · Au figuré, vieux. Faire aller vite, agiter : Ø 5.... la bonne bête [un vieux cheval] penchait sa tête vers le chat, qui levait la sienne, et brochant ses barres grises hérissées de longs poils, sans doute pour broyer quelque brin de fourrage engagé entre ses vieilles dents, semblait véritablement parler à son ami félin. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 45. Ø 6. [Le père M.] siffle une rasade, fait clapper sa langue, broche des babines avec sa bouche de gentil ouistiti. JEAN RICHEPIN, La Miseloque, choses et gens de théâtre, 1893, page 130. II.— [Par référence à la tige qui sert à recevoir la bobine*] TEXTILES. Tisser une étoffe suivant un procédé qui permet de faire apparaître des dessins en relief sur le fond uni. Brocher d'or, d'argent, de soie (une étoffe, un tissu). — Par métaphore : Ø 7. Au reste, il faut le dire, ces relations avec autrui ne faisaient que brocher sur la trame de sa vie profonde. JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, Grandeur et misère d'un esprit, 1952, page 26. — Par analogie. BLASON. L'étendard de soie, moitié vert, moitié jaune, broché des armoiries de la ville (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 51 ). · Locution. [Le sujet désigne une pièce de l'écu] Brochant sur le tout. Passant d'un côté de l'écu à l'autre et recouvrant partiellement d'autres pièces (confer brochant II). · Par métaphore, par ironie. Venir en surcroît : Ø 8. Des carrioles s'en viennent, berçant un édifice de gens entassés les uns sur les autres, les femmes au-dessous, les hommes en travers, les vieux dans un filet et les moutards brochant sur le tout. ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 174. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 36.

« A.— TECHNOLOGIE. 1.

Coudre et encoller les feuillets d'un livre de manière à obtenir une reliure rapide et peu coûteuse.

Brocher un livre, un ouvrage, un volume : Ø 1.

Je recommande aussi que le prospectus de la traduction de Victor soit cousu et broché avec le livre, et non feuille volante comme on l'a fait. VICTOR HUGO, Correspondance, 1864, page 471. 2.

Au figuré, familier.

Exécuter à la hâte ou sans soin.

Un mauvais élève, distrait, qui ne sait jamais ses leçons et qui broche ses devoirs (ROMAIN ROLLAND, L'Âme enchantée, 1925, page 186) : Ø 2....

nous nous amusions, Pierre Véron, Rochefort et moi, à lui brocher [à Rossignol] des bouts d'articles, à lui improviser des quatrains, qu'il portait bien vite, tout glorieux, au Tintamarre. ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 206. B.— Vieux.

Fixer avec une broche ou enfoncer une broche. — En particulier.

Enfoncer des clous pour ferrer un cheval : Ø 3.

La corne éclate et se soulève, si le cheval n'est pas ferré.

Si on le ferre, les clous font éclater la paroi.

Il faut alors brocher très haut d'où risque de serrer le pied. ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 172. — Par métaphore.

[L'objet désigne un cheval] Piquer des éperons : Ø 4.

Tirant la pure épée à garde de cristal Et brochant des talons les flancs de son cheval (...) [l'Adolescent] disparut Parmi l'ombre des pins... HENRI DE RÉGNIER, Tel qu'en songe, Quelqu'un songe de soir et d'espoir, 1892, page 174. · Au figuré, vieux.

Faire aller vite, agiter : Ø 5....

la bonne bête [un vieux cheval] penchait sa tête vers le chat, qui levait la sienne, et brochant ses barres grises hérissées de longs poils, sans doute pour broyer quelque brin de fourrage engagé entre ses vieilles dents, semblait véritablement parler à son ami félin. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 45. Ø 6.

[Le père M.] siffle une rasade, fait clapper sa langue, broche des babines avec sa bouche de gentil ouistiti. JEAN RICHEPIN, La Miseloque, choses et gens de théâtre, 1893, page 130. II.— [Par référence à la tige qui sert à recevoir la bobine*] TEXTILES.

Tisser une étoffe suivant un procédé qui permet de faire apparaître des dessins en relief sur le fond uni. Brocher d'or, d'argent, de soie (une étoffe, un tissu). — Par métaphore : Ø 7.

Au reste, il faut le dire, ces relations avec autrui ne faisaient que brocher sur la trame de sa vie profonde. JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, Grandeur et misère d'un esprit, 1952, page 26. — Par analogie.

BLASON.

L'étendard de soie, moitié vert, moitié jaune, broché des armoiries de la ville (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 51 ). · Locution.

[Le sujet désigne une pièce de l'écu] Brochant sur le tout.

Passant d'un côté de l'écu à l'autre et 2. »

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