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Définition: BRÛLÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 07/11/2015

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Définition: BRÛLÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de brûler* II.— Adjectif. A.— 1. À quoi on a mis le feu; consumé, détruit, réduit par le feu : Ø 1. Depuis lors, je bois deux ou trois fois du punch, du rhum brûlé, de l'eau-de-vie brûlée avec Mme. Cossonier et Rosa... HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 2, 1805-08, page 189. Ø 2.... plus de traces de sang ni de voitures brûlées, ni de lampes renversées, mais du verre et des fragments de ferraille. VALÉRY LARBAUD, Journal, 1934, page 282. — En particulier. TECHNIQUE MILITAIRE. Terre brûlée. Tactique qui consiste à se retirer devant l'avance ennemie en détruisant récoltes et villages. — Par analogie. · Endommagé par le feu ou par l'action d'un agent corrosif, de l'alcool, etc. : Ø 3. De sa voix brûlée, le percepteur répondit qu'on lui offrait de rester à Grosbourg comme (...) comme (...) — Maître de chapelle? souffla Mérivet. ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 52. Ø 4. Mais il ne restait au fond du cerveau brûlé de la vieille alcoolique plus rien d'humain ni de pitoyable. MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 103. PÊCHE. Morue brûlée. Morue qu'une trop grande quantité de sel, au moment de la salaison, a corrodée. · Qui a été soumis à une trop forte cuisson ou à l'action trop violente du soleil : Ø 5. Toute cette côte était pleine de sources, ce qui explique une fraîcheur de végétation extraordinaire dans nos pays brûlés. PAUL ARÈNE, Jean des Figues, 1870, page 45. Ø 6. Mais Satin, bonne fille, écoutait sans ennui ces éternelles histoires d'attentes à la fenêtre, de querelles pour un ragoût brûlé, de raccommodements au lit après des heures de bouderie muette. ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1298. 2. Par métonymie. Dont la couleur rappelle celle de la terre ou du pain brûlé : Ø 7. Ces larges teintes étalées, d'un ton brûlé, s'assombrissaient et s'enfonçaient dans du noir-roux en allant vers le quai. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, page 3. Ø 8. Marcelline, en robe de dentelle pain brûlé, ressemblait à une brioche mousseline... LOUISE DE VILMORIN, La Lettre dans un taxi, 1958, page 75. B.— Au figuré. 1. Une tête, un cerveau brûlé(e). Exalté, qui recherche le risque : Ø 9. C'est à moi [pensait Sansfin] (...) à faire entendre à tous ces imbéciles du parti que M. le vicomte de Saxilée est un cerveau brûlé, capable de tout gâter. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 121. 2. Découvert, démasqué, suspect : Ø 10. Ganuge, d'abord, se crut « brûlé »; mais réfléchissant bien vite, qu'en somme il n'y avait, dans ce que Suzanne savait, rien d'absolument précis, il répondit avec assurance... SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Un Raté, 1891, page 222. — Spécialement. JEUX. Carte brûlée. Mise de côté parce qu'elle a été vue. III.— Substantif. A.— [Le substantif désigne un inanimé] 1. Au masculin. Le brûlé. Ce qui est brûlé. Ne pas aimer manger du brûlé. — Par métonymie. Odeur désagréable de ce qui est brûlé : Ø 11. Mais il faut que j'aille remuer mes lentilles. Et Justine courut à la cuisine d'où s'échappait une âcre odeur de brûlé. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 311. · Au figuré, familier. Cela sent le brûlé. L'affaire tourne mal. Remarque : En français de Suisse romande on dit avec le même sens, au propre et au figuré : ça sent le brûlon, goût de brûlon, odeur de brûlon. Le Valais (...) qui souffle le brûlon de mélèze (M. CHAPPAZ, Portrait des Valaisans, Lausanne, 1965, page 53). 2. Au féminin, familier. Une brûlée. Sévère correction : Ø 12. À côté de moi, un petit bonhomme (...) Il faut bien qu'il ait été vraiment un bon garçon, pour que je ne lui aie pas gardé rancune de deux ou trois brûlées que mon père m'administra, parce qu'on avait entendu de notre côté un bruit comique... JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, page 109. B.— Personne atteinte de brûlures. Crier comme un brûlé. Pousser de grands cris : Ø 13.... J'avais dit, s'écria-t-il [le gardien du Père-Lachaise] , d'arroser les fleurs depuis la rue Masséna (...) si les parents s'avisent de venir aujourd'hui qu'il fait beau (...) ils crieront comme des brûlés. HONORÉ DE BALZAC, Ferragus, 1833, page 141. — Celui qui subit le supplice du bûcher. Par métaphore : Ø 14. Dès que la religion des martyrs a été la plus forte, elle a eu ses auto-da-fé (...) Les pauvres brûlés sont toujours les mêmes, les âmes passionnées et poétiques. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Promenades dans Rome, tome 1, 1929, page 131. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 123. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 536, b) 3 691; XXe. siècle : a) 3 866, b) 2 561. Forme dérivée du verbe "brûler" brûler BRÛLER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— Détruire par le feu. 1. Brûler quelque chose. a) [Brûler traduit l'idée de destruction] : Ø 1. Fais-moi le plaisir de brûler cette lettre : la prudence l'exige. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1787, page 159. Ø 2. Le lendemain, on est allé brûler les herbes sur le terrain. Il a fallu surveiller que ça n'aille pas plus loin. JEAN GIONO, Regain, 1930, page 173. — En particulier. [En parlant d'une source d'énergie, de chaleur] Consommer pour se chauffer, s'éclairer. Brûler de l'électricité, du bois, du charbon. [En parlant de munitions] Brûler de la poudre : Ø 3. Voilà des munitions, n'ayez pas peur de les brûler. GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 157. · Brûler (faire) un cierge pour quelqu'un. Appeler sur lui les faveurs divines : Ø 4. Croyez-moi, mon ami, vous réussirez. D'abord, je ferai brûler des cierges pour vous dans la chapelle de saint Antoine. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Monsieur Bergeret à Paris, 1901, page 181. · En brûler une (populaire). Fumer une cigarette. · CARRIÈRES. " Provoquer l'explosion des charges de poudre noire qui ont été préalablement disposées dans les perforations verticales pratiquées dans un banc de pierre, pour détacher un bloc de la masse " (Terminologie de la pierre de taille (PIERRE NOËL) 1968). — Locution. Brûler la cervelle (à quelqu'un). Lui tirer une balle dans la tête (Confer Anatole France, L'Île des pingouins, 1908, page 401). Brûler sa santé, sa vie. Les détruire par ses excès (Confer Alphonse Daudet, Le Nabab, 1877, page 38). Brûler ses yeux. Abîmer sa vue. · Au figuré ou par métaphore. Brûler ses chevaux, ses bottes, etc. Les malmener. Brûler la chandelle par les deux bouts. Compromettre sa santé par des excès (Confer Émile Augier, La Contagion, 1866, V, page 422). Brûler ses dernières cartouches. Utiliser ses dernières ressources, ses derniers arguments. Brûler ses vaisseaux. Se lancer hardiment dans une entreprise en se privant de toute possibilité de repli (Confer Octave Feuillet, Scènes et proverbes, 1851, page 66). b) [Par référence à la destruction totale qu'opère le feu, l'idée dominante est celle du non respect d'une obligation, d'une coutume, etc.] — Locution. Brûler la consigne. Ne pas s'y conformer. Brûler la politesse (à quelqu'un). Passer brusquement devant quelqu'un ou le quitter sans égards (Confer Colette, La Maison de Claudine, 1922, page 110). Brûler un cours. Ne pas le suivre. Brûler une étape, un signal, un feu. Passer, ne pas s'y arrêter. · Au figuré. [Avec idée de hâte, d'impatience] Brûler les étapes. Chercher à atteindre un but sans observer les obligations inhérentes à la voie normale (Confer Amédée Pommier, Les Russes, 1854, page 23). · Par métonymie. Brûler le quartier. Laisser des dettes (Confer Émile Zola, L'Assommoir, 1877, page 644). · Argot. Brûler le dur. " Prendre le train sans le payer " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). c) [Par référence à la rapidité du feu, l'idée dominante est celle de vitesse ou d'entrain] Brûler le pavé. Parcourir à grande vitesse (Confer Alphonse Daudet, Le Nabab, 1877, page 1). Brûler les planches. [En parlant d'un acteur] Jouer avec un entrain, une chaleur communicatifs (Confer Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913, page 201). 2. Brûler quelqu'un. — Faire subir le supplice du feu : Ø 5.... je suis inquisiteur (...) J'ai fait brûler vingt hérétiques par an... PROSPER MÉRIMÉE, Le Théâtre de Clara Gazul, 1825, page 131. — Tour ellipse. Pour brûler la cervelle (confer supra) : Ø 6. Alors je tirai mon revolver : « Le premier qui flanche, je le brûle ». GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Les Idées du Colonel, 1884, page 249. — Généralement au passif. Être brûlé. Être démasqué : Ø 7. Mais si on me les avait changés, mes agents!... Ils n'étaient pas bien à craindre. Ils étaient brûlés. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Monsieur Bergeret à Paris, 1901, page 174. B.— Produire une brûlure. 1. Brûler quelque chose. — [En parlant du feu, du froid, d'une substance chimique caustique, d'une électrode, d'une source de chaleur, d'éléments radioactifs, etc.] Produire une brûlure ou une sensation comparable à celle d'une brûlure : Ø 8. Mettez beaucoup de graisse sur les souliers de chasse et très peu de cirage sur les bottines. Ça les brûle. JULES RENARD, Poil de carotte, 1894, page 104. · En particulier. TYPOGRAPHIE. Brûler le papier. Le glaçage excessif « brûle » le papier, en le recouvrant d'une teinte grisâtre (ÉMILE LECLERC, Nouveau manuel complet de typographie, 1932, page 554 ). — Au figuré. Enflammer d'un désir violent : Ø 9. Elle [Mme. de Burne] lui plaisait [à Mariolle] par un charme qu'il ne comprenait pas (...) il était résigné à tout souffrir plutôt que de la perdre encore, résigné à cet éternel désir devenu dans ses veines une sorte d'appétit féroce jamais rassassié, et qui brûlait sa chair. GUY DE MAUPASSANT, Notre coeur, 1890, page 506. · Le pavé lui brûle les pieds. Avoir hâte de partir. · Brûler les doigts, la main, les lèvres. Provoquer une certaine impatience ou susciter un sentiment de répulsion à l'égard de quelque chose. Il avait bien encore quelque chose à demander, une question qui lui brûlait le bord des lèvres (ALPHONSE DAUDET, Jack, tome 1, 1876, page 179) : Ø 10.... si cet argent doit vous brûler les doigts, il y a une chose bien simple : ne prenez que la dot de votre soeur et laissez-moi le reste. GUILLAUME-VICTOR-ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, La Contagion, 1866, V, page 467. — Soumettre à l'action (excessive) d'une source de chaleur. Le soleil brûle la terre, brûler un mets. · En particulier. [En vue d'un résultat déterminé] Brûler du café (confer torréfier), brûler du vin (confer distiller). 2. Brûler quelqu'un. — Faire éprouver une sensation de brûlure, de chaleur intense. Le soleil nous brûle : Ø 11. La lune se levait, derrière les garrigues. L'Abbé Mouret, que la fièvre brûlait davantage, ouvrit la fenêtre, s'accouda, pour recevoir au visage la fraîcheur de la nuit. ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1307. · Au figuré : Ø 12. S'ils n'eurent point d'hésitation, si le remords ne les vint pas brûler, et les épouvanter de leur crime, eux qui avaient reçu tant de bienfaits du duc, et auxquels il restait si peu d'années à attendre, pour être au comble de leurs voeux, on sera bien tenté de croire à quelque impulsion du mauvais ange, qu'aucune philosophie ne saurait expliquer. ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 320. — Langage classique. Rendre très passionné ou fortement épris : Ø 13. Elle [la passion de la chasse] les brûlait [les deux frères] , les ayant envahis tout entiers... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Loup, page 1242. II.— Emploi intransitif. A.— [Le sujet désigne une chose] 1. Être en état de combustion pour être détruit ou éventuellement pour produire chaleur ou lumière : Ø 14. Dans des lanternes scellées aux murs, des flammes de gaz brûlaient, éclairant crûment cette misère, dégageant une chaleur qui montait et s'amassait sous la spirale étroite des étages. ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1222. — Par métaphore : Ø 15. Puisque le souvenir de nos grandes batailles Ne brûle pas en eux comme un sacré flambeau; (...) Puisqu'ils t'ont refusé la pierre d'un tombeau; C'est à nous de chanter un chant expiatoire! VICTOR HUGO, Les Rayons et les ombres, À Laure, duchesse d'Abrantès, 1840, page 1055. 2. Être détérioré par une chaleur trop forte. Le rôti brûle. — En particulier " Chauffer trop fortement un verre, du fer, etc., de sorte que certaines propriétés sont détruites " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). 3. Causer une sensation analogue à celle d'une brûlure : Ø 16. Mon coeur bat! mon coeur bat! Mon sein brûle et m'entraîne! PAUL VALÉRY, La Jeune Parque, 1917, page 103. — Figuré. Le torchon brûle. La bonne entente ne règne pas (Confer Émile Zola, L'Assommoir, 1877, page 685). Le tapis brûle. [Au jeu de poker] On a oublié de miser. B.— [Le sujet désigne un être vivant ou une partie du corps] — Éprouver une sensation de chaleur. Brûler de fièvre. · En particulier. [En parlant d'une partie du corps] La bouche me brûle. La gueule lui en brûle (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1861, page 432 ). · [En termes de jeu] Être près du but; toucher à ses fins : Ø 17.... comme Buteau rentrait à l'improviste, il aperçut Fouan par terre, étendu tout de son long sur le ventre, et le nez sous la commode en train d'étudier s'il n'y avait pas là une cachette. Cela le jeta hors de lui, car le père brûlait : ce qu'il cherchait dessous était dessus... ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 416. · Au figuré. [Le sujet est un être vivant ou, par métonymie coeur, âme, etc.] Éprouver de vifs sentiments : Ø 18.... elle [Denise] acquit la certitude que les regards ardents du commis s'adressaient à Clara. Il y avait des mois qu'il brûlait ainsi... ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 515. Les pieds lui brûlent. Il a hâte de partir (Confer François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 558). — Vieux. · Brûler pour + substantif. Être épris de : Ø 19.... je murmurais, tout en marchant, au petit coquillage rose de son oreille oblique : « Hermione, je brûle pour vous »... LÉON DAUDET, La Recherche du beau, 1932, page 100. · Brûler de + substantif : Ø 20. C'était la brutalité dernière d'une colossale partie, cent mille spectateurs (...) brûlant du même besoin de hasard, derrière ces bêtes dont le galop emportait des millions. ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1403. · Brûler de + infinitif. Éprouver, parfois en les manifestant, un désir intense, une envie, etc. : Ø 21.... le nouveau-né criait dans la pièce voisine, et l'accoucheur arriva au milieu du repas : mon hôte brûlait de voir sa femme et son enfant.. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 1, 1811, page 27. III.— Emploi pronominal. A.— Subir volontairement ou accidentellement les effets du feu, d'une trop forte chaleur. Se brûler les doigts, se brûler au visage : Ø 22. Enfin, au risque de se brûler et de s'écraser vingt fois, ils parvinrent à détacher le cendrier. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 151. — Au figuré. · Se brûler; se brûler les ailes; se brûler à la flamme, à un jeu. Se laisser aller à la tentation : Ø 23. Sortons de ce Casino où des hommes, d'imagination certes, mais d'une imagination peu ornée, mes frères sans doute, mais de quel lit! cherchent comme moi l'échauffement, et à ce jeu se brûlent. MAURICE BARRÈS, Un Homme libre, 1889, page 226. · Se brûler les yeux et le cerveau. Déformer irrémédiablement sa façon de voir : Ø 24. — (...) Mais, ajouta-t-il, avec une sorte de mélancolie lyrique, les vrais cyniques sont rares. Je donnerais un an de ma vie pour en connaître un à fond, pour vivre avec lui. — On s'y brûle les yeux et le cerveau, dis-je avec un orgueil que je ne pus vaincre et tout frémissant de joie, car cette faveur du destin, je l'avais connue et surmontée. JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 32. B.— Éprouver la sensation d'une brûlure : Ø 25. C'est la vie de Paris qui le veut. On se brûle l'estomac. Qu'est-ce que vous deviendriez (...) si le père Crainquebille vous apportait pas de légumes fraîches (...). Vous seriez en feu. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Crainquebille, Version pour la scène, 1905, III. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 542. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 6 966, b) 9 716; XXe. siècle : a) 9 407, b) 6 760.

« ? 5.

Toute cette c?te ?tait pleine de sources, ce qui explique une fra?cheur de v?g?tation extraordinaire dans nos pays br?l?s. PAUL AR?NE, Jean des Figues, 1870, page 45.

? 6.

Mais Satin, bonne fille, ?coutait sans ennui ces ?ternelles histoires d'attentes ? la fen?tre, de querelles pour un rago?t br?l?, de raccommodements au lit apr?s des heures de bouderie muette. ?MILE ZOLA, Nana, 1880, page 1298.

2.

Par m?tonymie.

Dont la couleur rappelle celle de la terre ou du pain br?l?: ? 7.

Ces larges teintes ?tal?es, d'un ton br?l?, s'assombrissaient et s'enfon?aient dans du noir-roux en allant vers le quai. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, page 3.

? 8.

Marcelline, en robe de dentelle pain br?l?, ressemblait ? une brioche mousseline... LOUISE DE VILMORIN, La Lettre dans un taxi, 1958, page 75.

B.? Au figur?.

1.

Une t?te, un cerveau br?l?(e).

Exalt?, qui recherche le risque?: ? 9.

C'est ? moi [pensait Sansfin] (...) ? faire entendre ? tous ces imb?ciles du parti que M.

le vicomte de Saxil?e est un cerveau br?l?, capable de tout g?ter. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 121.

2.

D?couvert, d?masqu?, suspect?: ? 10.

Ganuge, d'abord, se crut ? br?l? ?; mais r?fl?chissant bien vite, qu'en somme il n'y avait, dans ce que Suzanne savait, rien d'absolument pr?cis, il r?pondit avec assurance... SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Un Rat?, 1891, page 222.

? Sp?cialement.

JEUX.

Carte br?l?e.

Mise de c?t? parce qu'elle a ?t? vue.

III.? Substantif.

A.? [Le substantif d?signe un inanim?] 1.

Au masculin.

Le br?l?.

Ce qui est br?l?.

Ne pas aimer manger du br?l?.. »

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