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Définition: CABALE, KABBALE, substantif féminin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CABALE, KABBALE, substantif féminin. I.— OCCULTISME. A.— Somme de spéculations ésotériques qui, à partir des vingt-deux signes de l'alphabet hébraïque représentant chacun à la fois une lettre et un chiffre, donnent à certains passages de la Bible un sens allégorique et mystique : Ø 1. Elle prit sur une tablette une boîte de jetons blancs, en compta vingt-deux, puis, avec la pointe d'une agrafe de perles, elle y grava l'une après l'autre les vingt-deux lettres de l'alphabet hébreu. C'étaient les arcanes de la Cabbale qu'elle avait appris en Galilée. « Voilà en quoi j'ai confiance. Voilà ce qui ne trompe pas, dit-elle. » PIERRE LOUÿS, Aphrodite, 1896, page 108. Ø 2. Dans la kabbale hébraïque, trois sens peuvent être découverts en chaque mot sacré; d'où trois interprétations ou kabbales différentes. La première, dite gématria, comporte l'analyse de la valeur numérale ou arithmétique des lettres composant le mot; la seconde,... etc., établit la signification de chaque lettre considérée séparément; la troisième,... etc., emploie certaines transpositions de lettres. FULCANELLI, Les Demeures philosophales et le symbolisme hermétique..., tome 2, 1929, page 209. Ø 3. Pourtant, il ne faudrait pas confondre la cabale, dont nous voulons parler, avec la kabbale ordinairement envisagée et demeurée purement hébraïque; aussi bien, pour les différencier, convient-il d'appliquer, à chacun des deux termes, l'orthographe qui lui est propre et que réclame d'ailleurs leur étymologie différente : le premier se réfère au grec kaballés, qui veut dire cheval, tandis que le second vient de l'hébreu kabbalha avec le sens de tradition. EUGÈNE CANSELIET, Alchimie, 1942, page 202. — Par analogie. [En parlant de l'interprétation de textes et documents autres que la Bible] : Ø 4. La cabale hermétique s'applique aux livres, textes et documents des sciences ésotériques de l'Antiquité, du Moyen Âge et des temps modernes. (...) [elle] est une véritable langue. Et, comme la grande majorité des traités didactiques de sciences anciennes sont rédigés en cabale, (...), le lecteur n'en peut rien saisir s'il ne possède au moins les premiers éléments de l'idiome secret. FULCANELLI, Les Demeures philosophales et le symbolisme hermétique..., tome 2, 1929, page 209. B.— Par extension. Science occulte dont un des objets est la communication avec des êtres surnaturels. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. II.— [Par référence au secret qui entoure les spéculations de ceux qui s'adonnent à cette forme d'occultisme] Intrigue secrète ourdie contre quelqu'un, pour l'atteindre dans sa réputation, ses actions ou ses oeuvres. La première chose qu'on organise (...) ce sont les discordes, les jalousies, les intrigues, les cabales de toute espèce (CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combiné, 1830, page 26) : Ø 5. Fréron disait de lui, de Diderot, de Duclos et de Grimm qu'ils formaient une « cabale » et une « clique », et les signalait charitablement tous ensemble à Malesherbes comme des « enthousiastes, des fanatiques, et des gens odieux au gouvernement et à la société ». JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, Roman et vérité, 1950, page 36. — Par métonymie. Association de ceux qui montent une cabale. SYNTAXE : Cabale atroce, puissante, violente; la cabale des dévots, des jansénistes, des princes; la cabale d'Andromaque; cabale financière, politique; être un homme de cabale, l'instigateur d'une cabale; briser, subir une cabale; monter une cabale contre quelqu'un. — En particulier. THÉÂTRE. " Coterie organisée dans une salle de spectacle pour faire échouer une pièce ou bien nuire au succès d'un acteur " (Hubert Génin, Le Langage des planches, 1911, page 21). · Faire cabale : Ø 6. Les saltimbanques, enthousiasmés et exaspérés, contemplaient Gwynplaine en grinçant des dents (...). Ils (...) firent cabale, sifflèrent, grognèrent, huèrent. Cela fut pour Ursus un motif de harangues hortensiennes à la populace... VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 2, 1869, page 124. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 200. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 498, b) 238; XXe. siècle : a) 162, b) 199. Forme dérivée du verbe "cabaler" cabaler CABALER, verbe intransitif. Vieilli. Susciter une cabale, faire partie d'une cabale; intriguer, comploter. Cabaler pour ou contre quelque chose ou quelqu'un; cabaler auprès de quelqu'un pour quelque chose : Ø 1. La pire de toutes les coteries du dernier siècle fut celle de M. Forcalquier, dite du Salon vert : on y tenait école de satire, de médisance et de noirceur; on y cabalait contre toute espèce de réputation et de mérite : hommes, femmes, grands et petits, personne n'était épargné. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 2, 1812, page 199. Ø 2. Il intrigue, joue un rôle assez louche dans l'affaire du collier (...), il voyage aux pays les plus lointains, (...), trafique, cabale, espionne. JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 27. Remarque : 1. Se dit " en mauvaise part " d'après DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. On rencontre kabbaler au sens de « s'occuper des sciences occultes (alchimie, magie, etc.) ». Vous savez peut-être que la librairie Guillemot, du quai des Grands-Augustins, a la spécialité de la magie et que tous les illuminés de Paris s'approvisionnent là; (...) Je rencontrai là le vieux Manassé, nous kabbalâmes ensemble tout de suite (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 264). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14.

« ? Par analogie.

[En parlant de l'interpr?tation de textes et documents autres que la Bible] : ? 4.

La cabale herm?tique s'applique aux livres, textes et documents des sciences ?sot?riques de l'Antiquit?, du Moyen ?ge et des temps modernes.

(...) [elle] est une v?ritable langue.

Et, comme la grande majorit? des trait?s didactiques de sciences anciennes sont r?dig?s en cabale, (...), le lecteur n'en peut rien saisir s'il ne poss?de au moins les premiers ?l?ments de l'idiome secret. FULCANELLI, Les Demeures philosophales et le symbolisme herm?tique..., tome 2, 1929, page 209.

B.? Par extension.

Science occulte dont un des objets est la communication avec des ?tres surnaturels.

Remarque?: Attest? dans la plupart des dictionnaires g?n?raux.

II.? [Par r?f?rence au secret qui entoure les sp?culations de ceux qui s'adonnent ? cette forme d'occultisme] Intrigue secr?te ourdie contre quelqu'un, pour l'atteindre dans sa r?putation, ses actions ou ses oeuvres.

La premi?re chose qu'on organise (...) ce sont les discordes, les jalousies, les intrigues, les cabales de toute esp?ce (CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combin?, 1830, page 26) : ? 5.

Fr?ron disait de lui, de Diderot, de Duclos et de Grimm qu'ils formaient une ? cabale ? et une ? clique ?, et les signalait charitablement tous ensemble ? Malesherbes comme des ? enthousiastes, des fanatiques, et des gens odieux au gouvernement et ? la soci?t? ?. JEAN GU?HENNO, Jean-Jacques, Roman et v?rit?, 1950, page 36.

? Par m?tonymie.

Association de ceux qui montent une cabale.

SYNTAXE?: Cabale atroce, puissante, violente; la cabale des d?vots, des jans?nistes, des princes; la cabale d'Andromaque; cabale financi?re, politique; ?tre un homme de cabale, l'instigateur d'une cabale; briser, subir une cabale; monter une cabale contre quelqu'un.

? En particulier.

TH??TRE.

" Coterie organis?e dans une salle de spectacle pour faire ?chouer une pi?ce ou bien nuire au succ?s d'un acteur " (Hubert G?nin, Le Langage des planches, 1911, page 21).

? Faire cabale?: ? 6.

Les saltimbanques, enthousiasm?s et exasp?r?s, contemplaient Gwynplaine en grin?ant des dents (...).

Ils (...) firent cabale, siffl?rent, grogn?rent, hu?rent.

Cela fut pour Ursus un motif de harangues hortensiennes ? la populace.... »

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