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Définition: CAILLE1, substantif féminin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CAILLE1, substantif féminin. A.— Petit oiseau migrateur au plumage brun tacheté (confer perdrix) : Ø 1. La caille est, parmi le gibier proprement dit, ce qu'il y a de plus mignon et de plus aimable. Une caille bien grasse plaît également par son goût, sa forme et sa couleur. JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 88. · Roi de caille. Synonyme vulgaire : râle de genêts. B.— [Cet oiseau comme symbole, dans des syntagmes figés] 1. [De bonne chance; confer alouette] Les cailles ne leur tomberont pas pour cela toutes rôties dans le bec (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 182 ). Remarque : Peut-être par référence à la chanson populaire Il était un petit navire, où des cailles tombent du ciel en réponse à la prière du navire affamé. 2. [D'embonpoint, d'ardeur amoureuse] a) [Femme] Grasse comme une caille. — Si j'étais femme? je rêverais d'être une petite femme ni brune ni blonde... (...) Grasse comme une caille (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 109 ). b) Chaud(e) comme une caille. Cuite de tous les côtés, chaude comme une caille, elle alla se fourrer dans son lit (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1277) : Ø 2. Je veux corrompre un député : Pour l'amour et la liberté Il était plus chaud qu'une caille. PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 2, La Marquise de Pretintaille, 1829, page 221. C.— Au figuré, familier. Jeune fille, jeune femme (confer caillette2 ). 1. [En parlant d'un être petit ou jeune] Terme d'affection : Elle est intimidée, pauvre petite caille (EUGÈNE LABICHE, Célimare le bien-aimé, 1863, II, 2, page 46 ). 2. Péjoratif. Caille coiffée (vieilli). Femme légère, prostituée. Parlez-moi des princes monténégrins pour lever lestement la caille (ALPHONSE DAUDET, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872, page 89) : Ø 3. Petit-Pouce et Paradis eux, pour eux la vie était belle, vraiment. Un bras passé autour de la taille d'une succulente caille, de l'autre négligemment manipulant le volant de leur véhicule réduit, ils se payaient du bonheur à quarante sous les cinq minutes. RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 22. Forme dérivée du verbe "cailler" cailler CAILLER, verbe. I.— Emploi transitif. [En parlant du sang ou du lait] Faire coaguler en caillots. Il faut plus de présure pour cailler du lait gras que du lait maigre (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 543 ). — Par métaphore. Le ciel lourd et tiède où la brume était peu à peu caillée en gros nuages (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 203 ). Remarque : On rencontre dans la documentation cailler les fromages (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 123). II.— Emploi intransitif ou pronominal réfléchi. A.— [Le sujet désigne le sang ou le lait] Se coaguler en caillots. Le lait qui caille dans l'éclisse (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques, Les Plaintes du cyclope, 1874, page 175 ). Le coutelas brillait. Le sang rouge noir dégouttait, giclait, coulait, se caillait (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 102 ). — Par métaphore. Se figer. Le temps ne coule plus, les souvenirs se caillent dans leur mémoire ankylosée (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 225) : Ø Tu as trouvé à ton foyer la contre-mère dont les deux seins sont acides. La présure de la tendresse, qui fait cailler le lait dans l'estomac des enfants du bonheur, tu ne la connais pas. HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 229. B.— Par analogie, populaire. Être figé par le froid. On caille sur cette plage (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS) ). Ça caille. Il fait froid. Remarque : On rencontre dans la documentation l'argot se cailler au sens de « se faire du souci », qui se rattache plutôt au verbe cailler « fienter » (confer caille2 remarque). Depuis le début de l'autre semaine ça durait comme ça ... vraiment rien d'extravagant!... J'aurais eu tort de me cailler ... Ça mijotait sans pétard. Et même un peu après quatre heures un certain calme s'est établi! (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 535). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : 1. Caillage, substantif masculin. Action de faire cailler le lait. 2. Caillement, substantif masculin. [En parlant du lait ou du sang] . Action de se cailler; le résultat de cette action. Les microbes contenus dans le lait... en déterminent le caillement avant que tous les globules butyreux se soient séparés (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 195 ).

« PIERRE-JEAN DE B?RANGER, Chansons, tome 2, La Marquise de Pretintaille, 1829, page 221.

C.? Au figur?, familier.

Jeune fille, jeune femme (confer caillette2 ).

1.

[En parlant d'un ?tre petit ou jeune] Terme d'affection?: Elle est intimid?e, pauvre petite caille (EUG?NE LABICHE, C?limare le bien-aim?, 1863, II, 2, page 46 ).

2.

P?joratif.

Caille coiff?e (vieilli).

Femme l?g?re, prostitu?e.

Parlez-moi des princes mont?n?grins pour lever lestement la caille (ALPHONSE DAUDET, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872, page 89) : ? 3.

Petit-Pouce et Paradis eux, pour eux la vie ?tait belle, vraiment.

Un bras pass? autour de la taille d'une succulente caille, de l'autre n?gligemment manipulant le volant de leur v?hicule r?duit, ils se payaient du bonheur ? quarante sous les cinq minutes. RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 22.

Forme d?riv?e du verbe "cailler" cailler CAILLER, verbe.

I.? Emploi transitif.

[En parlant du sang ou du lait] Faire coaguler en caillots.

Il faut plus de pr?sure pour cailler du lait gras que du lait maigre (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 543 ).

? Par m?taphore.

Le ciel lourd et ti?de o? la brume ?tait peu ? peu caill?e en gros nuages (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 203 ).

Remarque?: On rencontre dans la documentation cailler les fromages (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Ch?teau des sept portes, 1922, page 123).

II.? Emploi intransitif ou pronominal r?fl?chi.

A.? [Le sujet d?signe le sang ou le lait] Se coaguler en caillots.

Le lait qui caille dans l'?clisse (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Po?mes antiques, Les Plaintes du cyclope, 1874, page 175 ).

Le coutelas brillait.

Le sang rouge noir d?gouttait, giclait, coulait, se caillait (HENRI QUEFF?LEC, Un Recteur de. »

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