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Définition: CANARD, substantif masculin et adjectif.

Publié le 08/11/2015

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Définition: CANARD, substantif masculin et adjectif. A.— Oiseau aquatique palmipède de la famille des Anatidés, à large bec jaune, aux pattes courtes et aux ailes longues et pointues, dont la chair comestible est recherchée. Canard musqué, canard de Barbarie (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); canard au sang, à l'orange; le canard nage, barbote, nasille, se dandine (confer Grand Larousse encyclopédique en dix volumes) : Ø 1. Quand passent les canards sauvages à l'époque des migrations, ils provoquent de curieuses marées sur les territoires qu'ils dominent. Les canards domestiques, comme attirés par le grand vol triangulaire, amorcent un bond inhabile. L'appel sauvage a réveillé en eux je ne sais quel vestige sauvage. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 249. SYNTAXE : Des compagnies de canards (GIDE, Le Retour du Tchad, 1928, page 876); canard rôti aux navets (H. BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 150); des aiguillettes de canard sauvage (ZOLA, La Curée, 1872, page 341). — Emploi adjectival. [En parlant d'objet ou d'animaux] 1. [Par référence à la couleur] Ses gants jaune canard (J. RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 255); elle [la limousine] était mi-partie gris perle et bleu canard (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, page 25 ). 2. [Par référence au comportement du canard et particulier à son amour de l'eau] · Bois canard. Morceau de bois qui au cours du flottage va au fond de l'eau ou s'arrête sur les bords du cours d'eau. · MARINE. Bâtiment canard. Bâtiment qui tangue beaucoup et embarque des lames par l'avant Une frégate, une corvette, une barque canarde (Dictionnaire de l'Académie Française). 3. [Par référence à la chasse au canard] Chien canard. Chien à poil épais et frisé qu'on dresse pour la chasse au canard sauvage. Synonyme : barbet1 *. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932. B.— Par analogie. 1. [En parlant d'une personne] a) [Avec certaines particularités physiques du canard] Un nez (...) en bec de canard (R. ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1132); ses cheveux (...) se redressaient sur la nuque en queue de canard (GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, page 109); il marchait en canard, les pieds en dehors (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 159 ). b) [Avec le comportement général du canard] Locutions et expressions. Mouillé (trempé) comme un canard (EDMOND ABOUT, Le Nez d'un notaire, 1862, page 70 ). Plonger comme un canard (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter)). Plonger habilement et au figuré s'esquiver, échapper à un danger. Mon (petit) canard. Petit nom affectif souvent donné à un enfant : Ø 2. Mon pauvre canard, dès que j'y pense, je tremble de tout mon corps. Je m'étais endormi sur l'herbe. Tu jouais au bord de la fontaine, tu as glissé, tu es tombé, tu criais, tu te débattais, et moi, misérable, je n'entendais rien. JULES RENARD, Poil de carotte, 1894, page 197. · Être comme une poule qui a couvé des canards (Confer Jean-Georges Soulès, dit Raymond Abellio, Heureux les pacifiques, 1946, page 279). Être surpris, déçu par quelqu'un que l'on croyait très bien connaître. · Glisser comme l'eau sur les plumes d'un canard (Confer Romain Rolland, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 490). [En parlant d'injures] Laisser indifférent. · Il n'a pas cassé trois pattes à un canard. " Il n'a pas inventé la poudre " (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). · On se sert des canards privés pour prendre des canards sauvages. On se sert d'appâts : Ø 3. Au centre est une table meublée d'habitués qui, le plus souvent, obtiennent un rabais et dînent à prix fixe. Ils connaissent par leur nom tous les garçons de salle, et ceux-ci leur indiquent en secret ce qu'il y a de plus frais et de plus nouveau; ils sont là comme un fonds de magasin, comme un centre autour duquel les groupes viennent se former, ou, pour mieux dire, comme les canards privés dont on se sert en Bretagne pour attirer les canards sauvages. JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 286. · Pas de pitié pour les canards boiteux! (PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, Les Fins dernières, 1953, page 127 ). On ne souffre pas d'exceptions. · Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Il ne faut pas prendre les autres pour des sots sans expérience. 2. [En parlant d'inanimés abstraits ou concrets] a) Langue courante. Il fait un froid de canard (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 976 ). Il fait un temps propice à la chasse aux canards; il fait très froid. — Familier. Morceau de sucre que l'on trempe en général dans de l'alcool ou du café : Ø 4. La bonne (...) versa le café. Madame Désableau se trempa un canard (...) fit fondre béatement le restant du morceau de sucre dans sa bouche. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 66. b) Langage technique. — MÉDECINE. [Par analogie avec la forme du bec du canard] Tasse à long bec permettant de donner à boire à un malade en position allongée. Elle lui tendit le « canard », le petit récipient à long col (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, La Tourmente, 1948, page 156 ). — MUSIQUE. [Par analogie avec le son discordant émis par le canard] Note manquée par un musicien. Synonyme : couac : Ø 5. Ce vieillard soufflait au hasard, sans faire la moindre attention à la mesure ni à l'air (...) il ne se gênait pas pour faire ce que l'on nomme des canards en termes d'orchestre... HONORÉ DE BALZAC, Facino Cane, 1836, page 375. — TECHNOLOGIE. Pièce d'artifice qui se lance dans l'eau, plonge et en ressort. Remarque : Sens attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse). C.— Fausse nouvelle souvent imaginée de toutes pièces et enflée jusqu'au mélodrame dans des journaux de seconde catégorie. Mme X. m'avait annoncé le mariage de Sabine, mais il paraît que c'est un canard (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 2, 1870, page 16) : Ø 6. De toutes les espèces de canards, la plus dangereuse pour les journaux de l'opposition, c'est le canard officiel. Quelque rusés que soient les journalistes, ils sont parfois les dupes, volontaires ou involontaires, de l'habileté de ceux d'entre eux qui, de la presse, ont passé, comme Claude Vignon, dans les hautes régions du pouvoir. HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 310. — Argot. Mauvais journal; par extension, journal quelconque : Ø 7. Tous ces ouvriers communistes ou communisants dont je vous parlais, ils achètent volontiers en même temps que L'Huma un journal d'information, mais pas un autre canard politique. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 130. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 807. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 951, b) 1 063; XXe. siècle : a) 1 251, b) 1 297. DÉRIVÉS : 1. Canardeau, Canardeaux, substantif masculin. Jeune canard. L'imprudence d'un canardeau (HERVÉ BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, page 246 ). 2. Canarderie, substantif féminin. Lieu où l'on élève des canards. Quoi, plus de cochon en la porcherie! Plus de poules en le poulailler! Plus de canards en la canarderie! (FERDINAND FABRE, Le Chevrier, 1867, page 257 ). 3. Canardier, -ière, adjectif et substantif. a) (Personne) qui chasse aux canards (confer Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-20e. ). b) Familier " Personne qui invente, débite des canards " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-20e. ). c) Argot musical. Qui fait des fausses notes, des couacs. Puisse-t-il retrouver des clarinettes moins canardières! (HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Notes sans portées, par l'ouvreuse du Cirque d'été. 1896, page 127 ).

« 3.

[Par r?f?rence ? la chasse au canard] Chien canard.

Chien ? poil ?pais et fris? qu'on dresse pour la chasse au canard sauvage.

Synonyme?: barbet1 *.

Remarque?: Attest? dans Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1932.

B.? Par analogie.

1.

[En parlant d'une personne] a) [Avec certaines particularit?s physiques du canard] Un nez (...) en bec de canard (R.

ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1132); ses cheveux (...) se redressaient sur la nuque en queue de canard (GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, page 109); il marchait en canard, les pieds en dehors (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 159 ).

b) [Avec le comportement g?n?ral du canard] Locutions et expressions.

Mouill? (tremp?) comme un canard (EDMOND ABOUT, Le Nez d'un notaire, 1862, page 70 ).

Plonger comme un canard (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse), Dictionnaire de la langue fran?aise (?mile Littr?), Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (Adolphe Hatzfeld, Ars?ne Darmesteter)).

Plonger habilement et au figur? s'esquiver, ?chapper ? un danger.

Mon (petit) canard.

Petit nom affectif souvent donn? ? un enfant?: ? 2.

Mon pauvre canard, d?s que j'y pense, je tremble de tout mon corps.

Je m'?tais endormi sur l'herbe.

Tu jouais au bord de la fontaine, tu as gliss?, tu es tomb?, tu criais, tu te d?battais, et moi, mis?rable, je n'entendais rien. JULES RENARD, Poil de carotte, 1894, page 197.

? ?tre comme une poule qui a couv? des canards (Confer Jean-Georges Soul?s, dit Raymond Abellio, Heureux les pacifiques, 1946, page 279).

?tre surpris, d??u par quelqu'un que l'on croyait tr?s bien conna?tre. ? Glisser comme l'eau sur les plumes d'un canard (Confer Romain Rolland, Jean-Christophe, La R?volte, 1907, page 490).

[En parlant d'injures] Laisser indiff?rent.

? Il n'a pas cass? trois pattes ? un canard.

" Il n'a pas invent? la poudre " (Dictionnaire alphab?tique et. »

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