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Définition: CARILLONNANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 09/11/2015

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Définition: CARILLONNANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de carillonner* II.— Adjectif. A.— [En parlant des cloches, de l'air exécuté sur ces cloches] Qui sonne en carillon : Ø 1.... de la tour, tous les quarts d'heure, s'égaillait un vol de notes chantantes et vieillottes, une carillonnante musique de cloches, qui dégringolait en pluie argentine sur les toits. MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 81. — Par métonymie. Qui fait entendre, où l'on entend des carillons. La matinée carillonnante (PAUL CLAUDEL, Partage de midi, 1re. version, I, 1906, page 995 ). Rome n'était pas la ville de Jésus, sonnante et carillonnante, d'où la prière montait (ÉMILE ZOLA, Rome, 1896, page 301 ). B.— Par analogie et par métaphore. Qui ressemble à un carillon; qui fait un bruit semblable à celui d'un carillon. [Ces femmes] c'est (...) le bruit carillonnant d'un grelot (E. et JULES DE GONCOURT, Journal, 1886, page 538); une carillonnante allégresse (J. LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 210); des barrières de villas carillonnantes (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, page 30 ). — Rare. Carillonnant(e) de. La guérite de peaux de bête carillonnante de sonnettes (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, page 108 ). — Par extension. Sonore, bruyant : Ø 2. Il s'est donc trouvé sur ma route, suivant l'usage pour m'obséder du tintamarre infernal de ses carillonnantes déclarations,... CHARLES NODIER, Trésor des fèves et Fleurs des pois, 1833, page 45. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13. Forme dérivée du verbe "carillonner" carillonner CARILLONNER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— [Le sujet désigne les cloches] Sonner en carillon : Ø 1. Du camp, maintenant éveillé, bourdonnant de vie, on entendait les cloches de toutes les paroisses carillonner à la volée, dans l'air limpide. Ce beau dimanche d'effroyable désastre avait sa gaieté, son ciel éclatant des jours de fête. ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 24. — Poétique. Se carillonner.. Se répondre : Ø 2. Petits et gros, clochers en fête, De l'hôpital à l'évêché, Dans ce bon ciel endimanché, Se carillonnent, et s'entêtent, À tue-tête! à tue-tête! JULES LAFORGUE, Les Complaintes, Complainte des cloches, 1885, page 154. — Par métonymie. Se faire entendre, se manifester par des carillons. Les vêpres carillonnent sur la ville (JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 163 ). — Par analogie. Sonner, tinter. [Le chien] fait halte, suspendu sur trois pieds. Le grelot qui carillonnait s'est tu. Et c'est l'arrêt... (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 207 ). · Par métonymie : Ø 3. Matin charmant! Une joie inouïe carillonne à travers la ville; c'est l'heure où les troupeaux la parcourent; chaque chèvre qui passe égrène en trottinant la note unique de sa clochette. ANDRÉ GIDE, Journal, 1910, page 292. B.— [Le sujet désigne une personne] 1. Carillonner sur une cloche. Sonner un carillon (Confer Alexandre Dumas Père, La Barrière de Clichy, 1851, I, 1, page 18). — Par analogie. Carillonner sur son verre (Confer Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 42). · Populaire, par omission de la préposition. Je tape, je carillonne les carreaux (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 634 ). 2. Actionner longuement la sonnette à la porte de quelqu'un. M. Charles sonna. Personne ne répondit. Il dut carillonner à plusieurs reprises (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 473 ). — Familier. Appeler au téléphone (Confer Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, page 165). II.— Emploi transitif. A.— [L'objet, généralement interne, désigne une chose] 1. Emploi factitif. Faire sonner en carillon. Carillonner les cloches. Les cloches carillonnées en cadence (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 398 ). — [En parlant d'un carillon ou d'une horloge munie d'un carillon] Carillonner un air, l'heure. Le (la) faire sonner par un carillon : Ø 4.... la haute horloge flamande (...) carillonnait l'heure (...) chantait dans la nuit la marche du Temps, en la modulant sur des timbres divers. GUY DE MAUPASSANT, Fort comme la mort, 1889, page 371. — Par analogie. Deux clowns se disloquant en maillot une cloche dans chaque main, carillonnant un air de Martha parmi leurs gambades (ALPHONSE DAUDET, Numa Roumestan, 1881, page 260 ). 2. Carillonner une fête. L'annoncer par des carillons. Le bedeau « carillonne la noce » (PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au village de France, tome 2, 1954, page 29 ). — Figuré " Proclamer avec éclat " (Dictionnaire de l'Académie Française). Cette nouvelle ne doit pas être carillonnée partout (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). B.— [L'objet désigne une personne] Carillonner quelqu'un.. L'appeler en actionnant la sonnette. Il aurait dû... tout au moins tirer sa sonnette et carillonner les gens de l'hôtel (PROSPER MÉRIMÉE, Dernières nouvelles, 1870, page 56 ). Remarque : On rencontre dans la documentation carillonnement, substantif masculin Action de carillonner; bruit produit par un carillon. Un carillonnement formidable de sonnette (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1890, page 1230; attesté dans la majorité des dictionnaires du XIXe. et du XXe. siècle). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 42. DÉRIVÉS : Carillonneur, -euse, substantif. Personne chargée de carillonner. Quasimodo était donc carillonneur de Notre-Dame. Avec le temps, il s'était formé je ne sais quel lien intime qui unissait le sonneur à l'église (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 177 ). Remarque : On rencontre dans la documentation carillonneuse, adjectif féminin. L'ardeur carillonneuse de Quasimodo (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832 page 300).

« suspendu sur trois pieds.

Le grelot qui carillonnait s'est tu. Et c'est l'arrêt...

(JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 207 ). · Par métonymie : Ø 3.

Matin charmant! Une joie inouïe carillonne à travers la ville; c'est l'heure où les troupeaux la parcourent; chaque chèvre qui passe égrène en trottinant la note unique de sa clochette. ANDRÉ GIDE, Journal, 1910, page 292. B.— [Le sujet désigne une personne] 1.

Carillonner sur une cloche.

Sonner un carillon (Confer Alexandre Dumas Père, La Barrière de Clichy, 1851, I, 1, page 18). — Par analogie.

Carillonner sur son verre (Confer Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 42). · Populaire, par omission de la préposition.

Je tape, je carillonne les carreaux (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 634 ). 2.

Actionner longuement la sonnette à la porte de quelqu'un. M.

Charles sonna.

Personne ne répondit.

Il dut carillonner à plusieurs reprises (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 473 ). — Familier.

Appeler au téléphone (Confer Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, page 165). II.— Emploi transitif. A.— [L'objet, généralement interne, désigne une chose] 1.

Emploi factitif.

Faire sonner en carillon.

Carillonner les cloches.

Les cloches carillonnées en cadence (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 398 ). — [En parlant d'un carillon ou d'une horloge munie d'un carillon] Carillonner un air, l'heure.

Le (la) faire sonner par un carillon : Ø 4....

la haute horloge flamande (...) carillonnait l'heure (...) chantait dans la nuit la marche du Temps, en la modulant sur des timbres divers. GUY DE MAUPASSANT, Fort comme la mort, 1889, page 371. — Par analogie.

Deux clowns se disloquant en maillot une cloche dans chaque main, carillonnant un air de Martha parmi leurs gambades (ALPHONSE DAUDET, Numa Roumestan, 1881, page 260 ). 2.

Carillonner une fête.

L'annoncer par des carillons.

Le bedeau « carillonne la noce » (PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au village de France, tome 2, 1954, page 29 ). — Figuré " Proclamer avec éclat " (Dictionnaire de l'Académie Française).

Cette nouvelle ne doit pas être carillonnée partout (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). B.— [L'objet désigne une personne] Carillonner quelqu'un.. L'appeler en actionnant la sonnette.

Il aurait dû...

tout au moins tirer sa sonnette et carillonner les gens de l'hôtel (PROSPER MÉRIMÉE, Dernières nouvelles, 1870, page 56 ). Remarque : On rencontre dans la documentation carillonnement, substantif masculin Action de carillonner; bruit produit par un carillon.

Un carillonnement formidable de sonnette (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1890, page 1230; attesté dans 2. »

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