Définition: CARRURE, substantif féminin.

Définition: CARRURE, substantif féminin. A.— Vieux. Forme carrée, régulière d'un monument : Ø 1. Notre-Dame de Paris n'a point, comme l'abbaye de Tournus, la grave et massive carrure, la ronde et large voûte, la nudité glaciale, la majestueuse simplicité des édifices qui ont le plein cintre pour générateur. VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 130. — Par extension. MUSIQUE. [Avec une idée de régularité, de symétrie] Symétrie du nombre de mesures composant des phrases musicales successives (Confer Théodore Dubois, Traité d'harmonie, 1921, pages 241-242). B.— Usuel. Largeur du dos d'une épaule à l'autre. Carrure athlétique, imposante; carrure du dos, des épaules : Ø 2. Marthe ne l'avait pas vu [Pierre] depuis longtemps et il lui paraissait encore plus grand, plus large de carrure. C'est vrai qu'il avait forci là-bas. ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 83. — Par métonymie. Largeur d'un vêtement à la hauteur des épaules. Cet habit est trop large, trop étroit de carrure (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par extension. Forme ample, large de quelque chose. La carrure des mâchoires (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Ramuntcho, 1897, page 21 ). — Au figuré. 1. Grandeur, envergure, force : Ø 3. Il fallait de nouveau se battre les flancs, parler d'Artémise la divine, de l'inimaginable Artémise, qui seule avait la grandeur, la carrure, la parole des héroïnes de Corneille. LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 82. 2. Netteté, assurance, franchise. Puis, s'arrêtant devant le comte, elle parla avec une carrure tranquille (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1335 ).