Définition: CASCADE, substantif féminin.
Publié le 09/11/2015
Extrait du document
«
a) [Relativement aux sensations auditives] Succession de
bruits jaillissant brusquement et dont l'intensité varie
suivant un rythme comparable à celui d'une cascade.
Une
cascade de rires.
Un grondement continu, sourd, d'où se
détachaient quelques pétarades plus saccadées (...) des
cascades d'éclatements plus aigus (ALEXANDRE ARNOUX, Les
Crimes innocents.
1952, page 177) :
Ø 5....
elle partit brusquement de cet éclat de rire
singulier que tout le monde connaissait à Alexandrie et qui
l'avait fait surnommer la poule.
C'était un interminable
gloussement de pondeuse, une cascade de gaieté qui
redescendait à l'essouffler, puis reprenait par un cri
suraigu, et ainsi de suite, d'une façon rythmée, dans une joie
de volaille triomphante.
PIERRE LOUÿS, Aphrodite, 1896, page 192.
b) Domaine des réalités psychol., morales, intellectuelles.
— Série de phénomènes, d'actes, de paroles se succédant en
nombre et à un rythme accéléré.
Une multitude et comme une
cascade de comparaisons (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-
Royal, tome 1, 1840, page 234) :
Ø 6.
Ce coup de revolver déclanche (sic) une cascade de
répressions et d'attentats, qui se répondent les uns aux
autres.
ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 206.
Remarque : On rencontre parfois dans ce sens cascade suivi
d'un complément désignant un animé ou un inanimé concret : ces
cascades de café-crème (FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page
63; voir aussi supra exemple 2).
— En cascade(s).
En se succédant de façon précipitée.
Mensonges en cascades, mensonges en ricochet (GABRIELLE
COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 139 ).
— THÉÂTRE.
vieilli, péjoratif.
· Par analogie.
Saillie improvisée, trait d'esprit
bouffon, ajouté par l'acteur à son texte.
· Par extension.
Bouffonnerie jaillie dans l'instant Il y
a des infiltrations de cabotinage et de cascade chez ce garçon
[de café] qui vous offre un melon « sympathique » (EDMOND DE
GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1294 ).
[Les] cascades que son esprit merveilleusement (...), lui
suggérait (FERDINAND FABRE, Le Roi Ramire, 1884, page 81 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 824.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 1 659, b) 1 373; XXe.
siècle : a) 791, b) 876.
Forme dérivée du verbe "cascader"
cascader
CASCADER, verbe intransitif.
A.— [Le sujet désigne un cours d'eau] Tomber en cascade :
Ø 1.
Sidoine nous avait entraînés dans un vallon étroit où
un mince ruisseau, cascadant au milieu des roches roulées,
s'immobilisait tous les quinze ou vingt pas, suivant l'usage
de nos ruisseaux montagnards, en petits bassins étagés,
pareils à des coupes.
PAUL ARÈNE, Veine d'argile, 1896, page 248.
— Par métaphore.
Bien que bon-papa eût lui-même cascadé de
faillite en faillite (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune
fille rangée, 1958, page 197 ).
2.
»
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