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Définition: CASSE2, substantif féminin.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CASSE2, substantif féminin. BOTANIQUE. A.— Longue gousse de légumineuse, dont la pulpe a des propriétés laxatives douces. B.— Par métonymie. Cette pulpe. Casse en bâton. Pulpe encore en gousse (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892). Se purger avec de la casse (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonyme : canéfice (confer canéficier). — Proverbe. Je vous passe la casse, passez-moi le séné. Je vous fais des concessions, faites-en à votre tour : Ø — (...) Pour réussir, il faut attendre le moment où l'on me demandera quelque service, à moi. Je pourrai dire alors : « Je vous passe la casse, passez-moi le séné... » HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette. 1846, page 242. DÉRIVÉS : Cassier, substantif masculin. Arbre qui produit la casse, en particulier arbre des Antilles produisant la casse médicinale. Synonyme : canéficier. L'élégant cassier qui se pare de faisceaux de fleurs jaunes semblables à celles du cytise (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 1, 1805, page 294 ). Forme dérivée du verbe "casser" casser CASSER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— [Le complément désigne un inanimé concret] 1. Mettre en morceaux, volontairement ou non, par choc, par pression ou par mouvement violent. Casser du bois; casser un carreau, un verre : Ø 1. Il [Rodolphe] cassait les jouets, renversait l'eau, salissait sa robe, et faisait tomber les plats, en fouillant dans le placard. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Aube, 1904, page 32. Ø 2. Il s'était levé et agitait ses grands bras au risque de casser des bibelots ou de décrocher le portrait du prince Luigi. RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 155. — Spécialement. Casser des oeufs, casser des noix (Dictionnaire de l'Académie Française). Briser des coquilles d'oeufs, de noix, de noisettes pour en consommer le contenu. — Par métonymie. [L'objet désigne une partie d'un mécanisme] Arrivé à Bruckenau. 29 lieues. Cassé ma voiture (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Journaux intimes, 1804, page 79) : Ø 3.... le lord sortit du magasin en cassant le système à air comprimé de la porte. VALÉRY LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, page 15. — Proverbes. Qui casse les verres les paye (Dictionnaire de l'Académie Française). Celui qui est coupable doit réparer; d'où payer les pots cassés. Je vois approcher avec plaisir le moment où la vieille dame va payer les pots cassés (RENÉ TARDIVAUX, DIT BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, page 151 ). On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. On n'obtient pas un résultat important sans quelque violence ou dégât. On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Mais à la fin, qui les mangera toutes ces omelettes? les oeufs cassés pourriront et infesteront la terre (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 336 ). 2. Locution (souvent au figuré) a) Domaines techniques Changer plus ou moins radicalement le mouvement, les effets ou l'aspect d'une chose. — AGRICULTURE. Casser une bruyère (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Donner un premier labour à une terre en friche. Remarque : Quelques dictionnaires, tels que Dictionnaire de l'Académie Française 1798, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), attestent le substantif féminin cassaille. Premier labour donné à une terre en jachère. — CHANT. Casser la voix. Altérer sa tessiture par une fatigue excessive. Des rôles fatigants ont cassé la voix de ce chanteur (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). — COMMERCE. Casser les prix, les cours (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). Faire baisser brutalement les prix, les cours ayant tendance à monter. — DROIT. Casser un arrêt, un contrat (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932), une condamnation, une sentence. Déclarer nul. Il [l'empereur] ordonna de casser le mariage de son frère Jérôme avec Mlle. Patterson (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 647) : Ø 4.... il attendait que l'instruction criminelle fût finie, pour voir s'il n'y aurait pas moyen de faire casser ce testament immoral. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 79. — MARINE. Casser l'erre (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). Ralentir l'erre d'un navire avant son arrêt. — ART MILITAIRE. Casser l'infrastructure. Désorganiser un adversaire par les pertes qu'on lui fait subir. Nous n'aurons pas la victoire tant que nous n'aurons pas cassé l'infrastructure vietcong (L'Express. 17 octobre 1966 dans le Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT), 1971 ). — MUSIQUE (et autres arts de l'expression). Casser un rythme. — PHYSIQUE ATOMIQUE. Casser l'atome. Provoquer la fission (Confer Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT) 1971). b) Argot, familier. — [Le complément désigne de la nourriture ou de la boisson] · [Sans valeur péjorative] Casser une/la croûte, la graine. Le père proposa de casser une croûte à l'auberge des mariniers (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 48 ). Casser le goulot. Déboucher une bouteille, boire. On cassa le goulot à quatre nouveaux litres (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 574 ); par analogie. casser une pièce de vin (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). L'entamer. · [Avec valeur péjorative] Au figuré. Casser du sucre sur la tête/le dos de quelqu'un. Médire de quelqu'un en son absence. Ce Fontan cassait toujours du sucre sur la tête des camarades! (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1324 ). Casser le morceau. Avouer malgré soi (un secret), donner l'ultime explication. Et puis un beau jour on finit quand même par casser le morceau devant tout le monde (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 292 ). — Autres expressions. Casser les vitres. Agir avec éclat sans prendre de ménagements : Ø 5. Hassler, enragé et enchanté de cette auguste opposition, qui, pour les partis avancés de l'art allemand, était presque devenue une consécration, continuait de plus belle à casser les vitres. À chaque nouvelle sottise, les amis s'extasiaient et criaient au génie. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 538. Casser sa tirelire. Dépenser toutes ses économies. Elle pense (...) à casser sa tirelire pour s'acheter un chiffon que n'a pas une de ses amies (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 300 ); par extension. casser un billet, une pièce. Commencer à dépenser une somme : Ø 6. Ce Caffiaux, en voilà un que les ménagères auraient dû maudire! Elle venait d'y voir entrer Bourron, son homme, avec Ragu, et c'était pour sûr une pièce de cent sous qu'il allait casser là. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 23. Casser sa pipe. Mourir Ma vie est loupée; mais je n'ai pourtant pas envie de casser ma pipe (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, page 101 ). · Locution à valeur adjectivale. À tout casser. Énorme, sans retenue. Un petit bal à tout casser (HENRI MEILHAC, LUDOVIC HALÉVY, La Vie parisienne, 1867, III, 2, page 56 ). Des compliments à tout casser (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 967 ). Qui ne casse rien. Sans éclat, qui n'est pas éblouissant Son intelligence [de la Perruche] ne cassait rien non plus (PAUL LÉAUTAUD, Le Petit ami, 1903, page 117 ). · Emploi absolument. Cambrioler, voler avec effraction : Ø 7. Ils [Régnier de Montigny et Colin de Cayeux] forment avec lui [Villon] le trio classique de malfaiteurs qui, lorsqu'ils ne « cassent » pas, attirent les « pigeons » au jeu et les plument à l'aide de faux dés. FRANCIS CARCO, Nostalgie de Paris, 1941, page 98. B.— [Le complément désigne une personne] 1. Affaiblir, briser physiquement ou moralement. Les fatigues de la guerre, les débauches l'ont fort cassé (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Et brusquement, sans raison apparente, comme un fil trop tendu, son enthousiasme casse net (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 332) : Ø 8. Ces fièvres, ces soubresauts, coupés de violences intérieures, me cassent et me brisent. HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 1, 1850, page 486. — Par analogie. [L'objet désigne un sentiment, une habitude d'une personne] Casser une habitude, une atmosphère. L'ordre alphabétique « casse » provisoirement l'imagination ou la passion du lecteur (Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT) 1971). — Par métonymie. [L'objet désigne une collectivité, une organisation ou sa manière d'exister] Neutraliser. Casser l'alliance, l'organisation, la spéculation, les syndicats, l'Université (Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT), 1971). 2. Dégrader, priver de son titre ou de son emploi. Casser un officier, un caporal, un sergent (Dictionnaire de l'Académie Française); casser un magistrat (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); casser un fonctionnaire. Vous n'êtes plus, dit-il, que le fonctionnaire d'un fonctionnaire déchu; nous venons vous casser de vos fonctions (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 154) : Ø 9.... j'aime à rappeler, sur la foi de Mirabeau, ce vieux marquis de Coëtquen, qui, plutôt que de paraître en uniforme à la revue du roi, se fit casser par lui à la tête de son régiment :... ALFRED DE VIGNY, Servitude et grandeur militaires, 1835, page 19. — Casser quelqu'un aux gages. Priver d'un emploi appointé. Une intrigue galante l'avait fait casser aux gages (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1828, page 487 ). Au figuré. Cassée aux gages, et pour un moment mise sur le pavé, la Révolution, nue et les bras croisés, assistait aux séances dans les tribunes (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Congrès de Vérone, tome 1, 1838, page 33 ). 3. Familier. [Le complément désigne une partie du corps] a) [L'accent est mis sur la violence, la brutalité d'un geste] Casser le nez, les os, la tête à quelqu'un. Frapper violemment. Casser la figure. Il y avait vingt personnes qui voulaient lui casser la figure (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 217 ). Casser la margoulette à. Louis XVIII (...) faisait casser la margoulette aux gardes de l'escorte (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, page 209 ). Casser la gueule à. Si l'on m'embête, je suis disposé à casser la gueule au premier venu (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1856, page 207) : Ø 10. Henri retint Vincent, tandis que Louis posait sa main sur l'épaule de Lambert : « Laissez tomber, dit Louis. — Je veux lui casser la gueule. (...) » SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 271. — Au figuré. Casser les reins à. Briser socialement quelqu'un. Clemenceau croyait casser les reins de son adversaire. Il a offensé la vanité française du même coup (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 7, 1909, page 246 ). Casser le cou à la fortune de quelqu'un. Briser la carrière de quelqu'un. Je serai venu dans ce pays pour casser le cou à sa fortune! (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 219 ). b) [L'accent est mis sur la fatigue physique ou morale, le découragement] Au figuré. Casser bras et jambes à quelqu'un. (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). Enlever tout courage, anéantir. Casser les bras à. Ça vous casserait les bras de l'amener jusqu'ici [une valise] ? (MARCEL AYMÉ, La Mouche bleue, 1957, page 81 ). Casser la tête à. Ses bavardages me cassent la tête (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 945 ). Casser les oreilles. Tais-toi un moment, bon dieu! Tu nous casses les oreilles (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 106 ). Casser les membres à. Une tristesse impétueuse s'abattait sur Alban, un découragement à vous casser les membres (HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 55 ). Casser les pieds. Tu me casses les pieds, dit La Poule (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 196 ). c) [Le complément désigne une partie du corps du sujet] Se casser un bras, une jambe (Dictionnaire de l'Académie Française). Se briser, se fracturer un bras, une jambe. Se casser la figure, la gueule. Tomber en se faisant plus ou moins mal. Au figuré. Échouer dans une entreprise. J'entreprends ça [ces sortes d'oeuvres] sur une grande échelle, au risque de me casser la gueule. Le système San-Antonio! (FRÉDÉRIC DARD, DIT SAN ANTONIO, J'ai bien l'honneur de vous buter, Paris, Fleuve Noir, 1971, page 108 ). — Se casser le cou. Une escarpolette à se casser le cou (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 412 ). Au figuré. Tant que je serai vivante, tu ne te casseras pas le cou par un sot mariage (HONORÉ DE BALZAC, Ursule Mirouët, 1841, page 95 ). — Se casser les dents. Elles étaient dures, les raves! Oh! Dures à se casser les dents (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 1044 ). Au figuré. Se heurter à une difficulté. On se cassera les dents contre votre vérité (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1864, page 4 ). — Se casser le nez. Au figuré. Trouver porte close : Ø 11. Celui-ci [M. Octave] avait dit aux deux messieurs qu'ils seraient toujours sûrs de le trouver le jeudi après-midi; les autres jours ils risquaient fort de se casser le nez. HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 777. — Se casser la tête ou se casser le crâne, se casser les méninges. Au figuré. Éprouver de grandes difficultés et déployer de grands efforts pour résoudre un problème. À se casser la tête contre les murs (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). Se laisser aller au découragement. · [À la forme négative ou interrogative] Ne pas se casser la tête. Juger inutile de faire un effort spécial. Pourquoi se casser la tête quand, par suite d'éliminations successives, tous ses adversaires, l'un après l'autre, avaient été mis hors circuit? (M.-G. BRAUN, Apôtres de la violence, Paris, Fleuve Noir, 1962, page 178 ). — Se casser les reins. Au figuré. Échouer, briser sa carrière. Un Français se casserait les reins à vouloir l'imiter [Picasso] (ANDRÉ LHOTE, Peinture d'abord, 1942, page 91 ). II.— Emploi pronominal. A.— Emploi réfléchi, argot. 1. S'enfuir : Ø 12. Léa me rejoignit au pesage. — Cassez-vous. Sans cela il ne pourra pas s'endormir. PAUL MORAND, Ouvert la nuit, 1922, page 173. 2. Ne pas se casser. Ne pas se fatiguer. B.— Emploi réciproque. Se casser la tête, la figure, la gueule. Se battre. C.— Emploi à valeur passive. [En parlant d'un objet] Se briser. Le pot se cassa en tombant (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); le verre se casse facilement (Dictionnaire de l'Académie Française). L'épine du dos, au dire de ces dames, se cassoit comme du verre (CHARLES-VICTOR BONSTETTEN, L'Homme du Midi et l'homme du Nord, 1824, page 172 ). — Spécialement. [En parlant d'un tissu, d'un cuir] Faire un angle brusque au contact du sol (quand il s'agit de plis, de draperies), s'assouplir, " se faire " (quand il s'agit de chaussures) : Ø 13.... on la reconnaissait [Philomène] entre toutes à son agenouillement profond (...) à sa jupe, dont les plis droits, tombant de sa taille à terre, se cassaient au ressaut de ses talons. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Soeur Philomène, 1861, page 57. D.— Emploi pronominal à valeur subjective. S'affaiblir, se dégrader. C'est un homme qui commence à se casser (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT)) : Ø 14.... la pauvre grand'maman se casse beaucoup et vite; elle n'a plus le courage de sortir, l'asthme la persécute et le souci pour le second de ses fils, mal marié, la mine sans relâche et sourdement,... HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 83. III.— Emploi intransitif. A.— Se rompre, se briser. La corde cassa (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878); cette poutre (...) va casser (Larousse 19e, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Panturle s'est arrêté pour raccommoder la longe qui venait de casser (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 220 ). — [En parlant d'un fruit] Avoir une chair ferme, craquante. Cette poire casse sous la dent (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). — Au figuré. [En parlant de la voix] Se briser, être altéré sous le coup de la fatigue, de l'effort ou de l'émotion : Ø 15. Il y a un malheur par ici, fit-il, et sa voix cassa bizarrement. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 31. — Expression familière. Cela casse comme du verre (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). C'est très fragile. — Proverbe, au figuré. Quand la corde est trop tendue, elle casse (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). On risque de tout briser en tendant à l'extrême une situation. B.— [En parlant d'une matière] S'effriter, perdre de sa consistance. Cette pâte casse sous les doigts (DICTIONNAIRE ROBERT. ). De vieux tronçons de fer qui cassaient entre ses doigts (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 390 ). — Au figuré. Se dégrader. — Proverbe. Tout passe, tout lasse, tout casse (Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 231. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 554, b) 4 564; XXe. siècle : a) 4 855, b) 2 790. DÉRIVÉS : 1. Cassard, -arde, adjectif. Qui se casse facilement. Guette Monsieur de ton tilleul, pas de l'orme, il est trop cassard (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Nez-de-Cuir, gentilhomme d'amour, 1936, page 114 ). 2. Casseau, Casseaux, substantif masculin. MÉDECINE VÉTÉRINAIRE. Sorte de pince en bois servant à la castration des animaux. La castration par les casseaux ou à la pince (ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 116 ). 3. Casserie, substantif féminin. vieux rare. Action de casser. Je sais fort bien que vous payerez votre écot et celui de vos démons de lansquenets en jurons et casserie (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, tome 2, 1858, page 120 ). 4. Cassoir, substantif masculin. Instrument qui sert à casser. Cuir garni de couteaux, couperets et cassoirs (ALEXANDRE ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, page 313 ).

« ou dégât.

On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Mais à la fin, qui les mangera toutes ces omelettes? les oeufs cassés pourriront et infesteront la terre (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 336 ). 2.

Locution (souvent au figuré) a) Domaines techniques Changer plus ou moins radicalement le mouvement, les effets ou l'aspect d'une chose. — AGRICULTURE.

Casser une bruyère (Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes).

Donner un premier labour à une terre en friche. Remarque : Quelques dictionnaires, tels que Dictionnaire de l'Académie Française 1798, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), attestent le substantif féminin cassaille.

Premier labour donné à une terre en jachère. — CHANT.

Casser la voix.

Altérer sa tessiture par une fatigue excessive.

Des rôles fatigants ont cassé la voix de ce chanteur (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). — COMMERCE.

Casser les prix, les cours (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)).

Faire baisser brutalement les prix, les cours ayant tendance à monter. — DROIT.

Casser un arrêt, un contrat (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932), une condamnation, une sentence.

Déclarer nul.

Il [l'empereur] ordonna de casser le mariage de son frère Jérôme avec Mlle.

Patterson (FRANÇOIS- RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 647) : Ø 4....

il attendait que l'instruction criminelle fût finie, pour voir s'il n'y aurait pas moyen de faire casser ce testament immoral. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 79. — MARINE.

Casser l'erre (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)).

Ralentir l'erre d'un navire avant son arrêt. — ART MILITAIRE.

Casser l'infrastructure.

Désorganiser un adversaire par les pertes qu'on lui fait subir.

Nous n'aurons pas la victoire tant que nous n'aurons pas cassé l'infrastructure vietcong (L'Express.

17 octobre 1966 dans le Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT), 1971 ). — MUSIQUE (et autres arts de l'expression).

Casser un rythme. — PHYSIQUE ATOMIQUE.

Casser l'atome.

Provoquer la fission (Confer Dictionnaire des mots nouveaux (PIERRE GILBERT) 1971). b) Argot, familier. — [Le complément désigne de la nourriture ou de la boisson] · [Sans valeur péjorative] Casser une/la croûte, la graine.

Le père proposa de casser une croûte à l'auberge des mariniers (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 48 ). Casser le goulot.

Déboucher une bouteille, boire.

On cassa le goulot à quatre nouveaux litres (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 2. »

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