Définition: CAUTION, substantif féminin.

Définition: CAUTION, substantif féminin. Engagement donné ou pris pour garantir l'exécution d'une obligation; par métonymie, somme ou personne servant de garantie. A.— [L'engagement met en jeu une somme d'argent] Mettre en liberté sous caution : Ø 1. Mais pour être mis en liberté en attendant la sentence, il aurait fallu verser une caution de deux cents livres. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, L'An prochain à Jérusalem! 1924, page 227. · Une caution bourgeoise (vieux). Caution solvable. Au figuré. Garantie sûre : Ø 2.... ils sont méchants, et bien gratuitement méchants. Alors c'est bien. Je vous demande pardon. Sans arrière-pensée. Je vous en porte caution bourgeoise. CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910, page 680. — Spécialement. DROIT. Caution " judicatum solvi ". " Caution que doit fournir tout étranger, demandeur principal ou intervenant à un procès, devant toute juridiction de première instance ou d'appel, pour assurer le paiement des frais et dommages-intérêts auxquels il pourrait être condamné " (Vocabulaire juridique (HENRI CAPITANT)). Caution légale. Fournie en exécution d'une disposition de la loi. Caution judiciaire. Fournie en exécution d'un jugement : Ø 3. La caution judiciaire ne peut point demander la discussion du débiteur principal. 2043. Celui qui a simplement cautionné la caution judiciaire, ne peut demander la discussion du débiteur principal et de la caution. Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 367. — Au figuré. Toute espèce de garantie. Qu'il se présente sans crainte. Il a ma foi pour caution (ALEXANDRE ARNOUX, Rêveries d'un policier amateur, 1945, page 80 ). B.— [L'engagement met en jeu une personne] Être caution de quelqu'un, se porter caution pour quelqu'un, servir de caution : Ø 4. M. Bridges me servit de caution, et je me retrouvai sur la route de Londres, beaucoup mieux monté et fort content de mon projet de retourner de la sorte jusque chez mon père. BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Le "Cahier rouge", 1830, page 80. 1. Spécialement. DROIT. " Personne qui s'engage envers le créancier, à côté du débiteur principal, pour garantir l'exécution de l'obligation, au cas où le débiteur n'y satisferait pas lui-même " (Vocabulaire juridique (HENRI CAPITANT)). — Au figuré. a) Vieux. Être caution que. Répondre de. Je suis caution qu'il ne lui en coûteroit qu'un des litrons de bonnes fèves qu'il porte pendus à son bâton (CHARLES NODIER, Trésor des fèves et Fleur des pois, 1833, page 42 ). b) Garantie morale fournie par le soutien d'une personnalité jouissant d'un grand crédit. 2. Péjoratif. [En parlant d'une personne ou d'une chose] Être sujet (te) à caution. N'être croyable que moyennant production d'une caution, ne mériter qu'une confiance limitée, être douteux : Ø 5.... il ignore que la foi produit ses effets indépendamment de l'objet auquel elle s'attache; que la possibilité des miracles étant admise, c'est leur historicité qui est sujette à caution;... HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 146.