Définition: CAVE2, adjectif et substantif masculin.

Définition: CAVE2, adjectif et substantif masculin. Argot. A.— (Personne) qui se laisse tromper facilement; niais. Il y avait une femme avec lui [un jeune type] , pas trop cave et bien fringuée (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 163 ). B.— (Personne) qui n'est pas du " milieu ". Antonymes : affranchi, mec. Remarque : 1. RENÉ FALLET, Banlieue Sud-Est, 1947, page 17 emploie le mot au féminin 2. On rencontre aussi en ce sens l'adjectif cavé (confer cavé2 ). DÉRIVÉS : Cavette, substantif féminin. Femme qui n'est pas du " milieu ". Attesté dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970, dans le Dictionnaire historique des argots français (Gaston Esnault) 1966 et dans le Dictionnaire de l'argot moderne (Géo Sandry, Marcel Carrère) 1963. Forme dérivée du verbe "caver" CAVER1, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Faire un creux, en surface ou en profondeur. Synonymes : creuser, miner. — [Le complément désigne un élément naturel, dans les phénomènes de l'érosion] Creuser, creuser en dessous. Un rocher qui aurait été cavé pour tirer la pierre du dedans (GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 126 ). — Par extension. Creuser quelque chose, faire un trou dans quelque chose. Allongé sur la croupe, aplati de la sorte, il paraissait aussi droit qu'un i. Sa bosse avait cavé le sable (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 243 ). 2. [Le complément désigne une partie du corps, par exemple des joues, des yeux, etc.] Rendre cave, creux, enfoncé (par l'amaigrissement, la fatigue) : Ø La tête bandée, elle ressemblait à une soeur. Aussi blanche que ses bandages, les traits cavés, les tempes mouillées. N'était-elle pas quasi morte? HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 284. B.— Emploi pronominal passif. [Le sujet est un inanimé concret (une partie du corps, yeux, joues, traits)] Devenir cave, creux. Synonyme : se creuser. Ses yeux s'étaient encore cavés avec le temps, et cela leur faisait un cerne perpétuel (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 47 ).