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Définition: CENDRE, substantif féminin.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CENDRE, substantif féminin. I.— Au singulier, plus rarement au pluriel. A.— Poudre résultant de la combustion complète de certaines matières. SYNTAXE : Cendre de bois, de charbon, de cigarette, d'os; cendre du foyer, de la pipe, du volcan; cendre brûlante, froide, grise; un feu, un tison sous la cendre; une pluie, un nuage, une odeur de cendre; faire cuire des marrons, un oeuf, des pommes de terre sous la cendre. — Mettre, réduire en cendre(s) (une ville, un pays,...). Brûler, dévaster, anéantir. Quand une torpille aura réduit en cendre le ministère de l'air (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, page 304 ). — Locution figurée. Un feu caché sous la cendre. Une passion qui survit. Un feu qui couve sous la cendre. Une énergie qui attend son heure. B.— Emplois techniques. 1. AGRICULTURE. Cendres rouges. Cendres de lignite ou autres cendres répandues sur les champs pour les fertiliser. 2. GÉOLOGIE et MINÉRALOGIE. Cendre bleue, gravelée, noire, verte; cendres volcaniques. 3. PHARMACOLOGIE. Substance médicamenteuse. Cendre d'antimoine, d'étain, de plomb. II.— Au pluriel (avec valeur emphatique), plus rarement au singulier. A.— [Par référence à la légende du phénix] Renaître de ses cendres. Revivre. Écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres (BLAISE CENDRARS, L'Homme foudroyé, 1945, page 13) : Ø 1. Les poètes chantaient cette fin et cette résurrection du monde comme ils chantaient le phoenix renaissant de ses cendres. PIERRE LEROUX, De l'Humanité, de son principe et de son avenir, tome 2, 1840, page 731. B.— [Par référence surtout à la coutume d'incinération de certains peuples de l'Antiquité qui recueillaient les cendres des morts dans des urnes] — Par extension. La dépouille mortelle. Les cendres d'un grand homme; le retour des cendres de Napoléon. La translation des cendres de Turenne aux Invalides fit estimer Napoléon (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 374 ). — Au figuré. La mémoire d'un mort. La cendre des aïeux, des justes; honorer la cendre des morts; paix à ses cendres! — Péjoratif. [En signe d'ignominie et de malédiction] Jeter la cendre d'un parricide aux quatre vents. · Par métaphore : Ø 2.... Bacon, qui échappa si bien aux bûchers de son temps, et dont la réputation scandaleuse réduite en cendres est jetée au vent avec un mépris d'éloquence et une verve d'ironie indignée incomparables! JULES BARBEY D'AUREVILLY, 2e. memorandum, 1839, page 365. C.— [Par référence à la coutume juive (confer Jérémie 6, 26) de se couvrir la tête de cendre en signe de deuil] Symbole d'affliction, de désolation, d'échec d'une vie. Terre de cendre et de larmes; les cendres de l'amour, de la désillusion, du passé, du temps. J'étais plein, à déborder, d'amertume et de cendres (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, tome 1, 1893-1906, page 53) : Ø 3. Tout ce qu'il y a de plus cher, tout ce qui représente la vie et l'orgueil d'un homme s'est envolé, cendres et fumées. BLAISE CENDRARS, L'Or, 1925, page 233. Ø 4. Le fameux goût de cendre que donne le passé dans les romans psychologiques, je l'ai eu sur les lèvres. Il me semble que toutes ces heures consacrées au divertissement et dont je voulais si fort conserver la mémoire, rien n'en reste à présent, parce que tout cela s'est consumé de soi-même, rien, sinon des mots. JULIEN GREEN, Journal, 1940, page 49. D.— [Par référence à la coutume juive de se couvrir la tête de cendre (confer Ezéchiel, 27, 30) ou de s'asseoir sur de la cendre (confer Job, 42, 6) en signe de pénitence] Symbole de la pénitence. Avoir la tête couverte de cendre et de terre. Des pénitens couverts de cendre et de cilice (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 592 ). Couvert de la cendre de la pénitence (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 1, 1805, page 332) : Ø 5. J'avisai un énorme paquet de tapis encore tout enroulés, (...), et m'y cachant la tête, avalant leur poussière et mes larmes, pareil aux Juifs qui se couvraient la tête de cendres dans le deuil, je me mis à sangloter. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 393. — LITURGIE CATHOLIQUE. Mercredi des Cendres. Le premier mercredi du Carême où l'on marque de cendre le front des fidèles en signe de rappel de la condition humaine et du devoir de pénitence. Recevoir les cendres : Ø 6.... un sens profond se dégage de cette cérémonie des Cendres, qui rappelle à l'homme que la mort le menace sans cesse et qu'il doit souvent s'examiner et se juger, humblement, sévèrement, avec un esprit de pénitence et de réparation. FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 155. Forme dérivée du verbe "cendrer" CENDRER, verbe transitif. A.— Donner une couleur de cendre, rendre gris. Le ciel est cendré de pluie (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 640 ). — Rare, emploi pronominal. Le jour se cendre (EDMOND ROSTAND, Le Vol de la Marseillaise, 1918, page 352 ). — Par métaphore, péjoratif : Ø ... celui-là [Hello] , était possédé par la manie d'élaguer, d'édulcorer, de cendrer les mystiques, de peur d'attenter à la fallacieuse pudeur des catholiques. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, préface, 1884, page XVI. B.— Recouvrir de cendrée. Les pistes étaient déjà tracées, cendrées (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 297 ).

« cendre et de larmes; les cendres de l'amour, de la désillusion, du passé, du temps.

J'étais plein, à déborder, d'amertume et de cendres (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, tome 1, 1893-1906, page 53) : Ø 3.

Tout ce qu'il y a de plus cher, tout ce qui représente la vie et l'orgueil d'un homme s'est envolé, cendres et fumées. BLAISE CENDRARS, L'Or, 1925, page 233. Ø 4.

Le fameux goût de cendre que donne le passé dans les romans psychologiques, je l'ai eu sur les lèvres.

Il me semble que toutes ces heures consacrées au divertissement et dont je voulais si fort conserver la mémoire, rien n'en reste à présent, parce que tout cela s'est consumé de soi-même, rien, sinon des mots. JULIEN GREEN, Journal, 1940, page 49. D.— [Par référence à la coutume juive de se couvrir la tête de cendre (confer Ezéchiel, 27, 30) ou de s'asseoir sur de la cendre (confer Job, 42, 6) en signe de pénitence] Symbole de la pénitence.

Avoir la tête couverte de cendre et de terre. Des pénitens couverts de cendre et de cilice (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 592 ).

Couvert de la cendre de la pénitence (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 1, 1805, page 332) : Ø 5.

J'avisai un énorme paquet de tapis encore tout enroulés, (...), et m'y cachant la tête, avalant leur poussière et mes larmes, pareil aux Juifs qui se couvraient la tête de cendres dans le deuil, je me mis à sangloter. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 393. — LITURGIE CATHOLIQUE.

Mercredi des Cendres.

Le premier mercredi du Carême où l'on marque de cendre le front des fidèles en signe de rappel de la condition humaine et du devoir de pénitence.

Recevoir les cendres : Ø 6....

un sens profond se dégage de cette cérémonie des Cendres, qui rappelle à l'homme que la mort le menace sans cesse et qu'il doit souvent s'examiner et se juger, humblement, sévèrement, avec un esprit de pénitence et de réparation. FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 155. Forme dérivée du verbe "cendrer" CENDRER, verbe transitif. A.— Donner une couleur de cendre, rendre gris.

Le ciel est cendré de pluie (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 640 ). — Rare, emploi pronominal.

Le jour se cendre (EDMOND ROSTAND, Le Vol de la Marseillaise, 1918, page 352 ). — Par métaphore, péjoratif : Ø ...

celui-là [Hello] , était possédé par la manie d'élaguer, d'édulcorer, de cendrer les mystiques, de peur d'attenter à la fallacieuse pudeur des catholiques. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, préface, 1884, page XVI. B.— Recouvrir de cendrée.

Les pistes étaient déjà tracées, cendrées (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 297 ). 2. »

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