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Définition du mot: ALLOCUTION, substantif féminin.

Publié le 21/10/2015

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Définition du mot: ALLOCUTION, substantif féminin. A.— ANTIQUITÉ et HISTOIRE. 1. Harangue, exhortation d'un chef à ses troupes : Ø 1. Si les bulletins, les discours, les allocations, les proclamations de Bonaparte se distinguent par l'énergie, cette énergie ne lui appartenait point en propre; elle était de son temps, elle venait de l'inspiration révolutionnaire... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 643. Ø 2. Enthousiasmé par les deux Henri IV. Avec Henri V, j'ai dû beaucoup déchanter. C'est une des moins bonnes pièces de Shakespeare, médiocre et même nettement mauvaise par endroits, relevée seulement par l'admirable allocution du roi avant la bataille d'Azincourt. ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, pages 232-233. — NUMISMATIQUE. Médaille romaine représentant un chef haranguant ses soldats. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux. 2. " Au moyen âge, se disait des lettres par lesquelles les rois de France annonçaient aux provinces du royaume l'arrivée des plénipotentiaires appelés " Missi dominici ". " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Remarque : Attesté également dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 3. Vieux. Discours du pape aux cardinaux assemblés en consistoire. Remarque : N'est attesté que dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845 et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. — Par extension : Ø 3. L'ouvrage achevé, le pape le remit, le 24 mai 1813, au colonel Lagorsse et le chargea de le porter à l'Empereur. Il fit lire en même temps une allocution aux divers cardinaux qui se trouvaient près de lui : il regarde comme nul le bref qu'il avait donné à Savonne et le Concordat du 25 janvier. « Béni soit le Seigneur, dit l'allocution, qui n'a pas éloigné de nous sa miséricorde! Il a bien voulu nous humilier par une salutaire confusion. À nous donc soit l'humiliation pour le bien de notre âme; à lui dans tous les siècles l'exaltation, l'honneur et la gloire! » FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 471. B.— Par extension, courant. Petit discours de circonstance : Ø 4. Melchior était en habit noir et en cravate blanche à noeud mélancolique; il allait commencer, après une petite allocution aux dames, la lecture du poëme déjà lu tant de fois, lorsqu'un nouveau couple retardataire entra subitement au milieu de l'assemblée. HENRI MURGER, Scènes de la vie de jeunesse, 1851, page 238. Ø 5. Combien faut-il de notaires, de marchands, d'ingénieurs, de voyageurs et de commis voyageurs pour faire un public et juger un artiste? — Moi aussi, dit-il, j'ai assisté l'autre jour à l'enterrement civil d'un de mes agents. J'ai même prononcé, non pas un discours, mais une petite allocution. JULES RENARD, Journal, 1905, page 1019. Ø 6. Hier soir nous avons entendu avec stupeur à la radio la nouvelle allocution de Pétain. Se peut-il? Pétain lui-même l'a-t-il prononcée? Librement? On soupçonne quelque ruse infâme. Comment parler de France « intacte » après la livraison à l'ennemi de plus de la moitié du pays? Comment accorder ces paroles avec celles, si nobles, qu'il prononçait il y a trois jours? Comment n'approuver point Churchill? Ne pas donner de tout coeur son adhésion à la déclaration du général de Gaulle? Ne suffit-il pas à la France d'être vaincue? Faut-il en plus qu'elle se déshonore? ANDRÉ GIDE, Journal, 1940, page 29. Ø 7. Ce fut la première fois qu'il sentit courir sur sa nuque le frisson que cause, aux instants solennels, la convergence des regards d'une assistance. Contre ce frisson une main vint se poser. Noël Schoudler plaçait sa large palme derrière la tête de son petit-fils. Ainsi campé, et son filet de regard noir pensivement dirigé vers le sol, il posa pour les photographes parmi les fulgurations crépitantes du magnésium. Il y eut quelques allocutions. Le champagne circula. MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 151. Ø 8.... entrant dans la salle, prenant place, prononçant mon discours après l'allocution éloquente de Georges Bidault, j'avais été l'objet d'ovations retentissantes. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, Le Salut, 1959, page 8. Remarque : 1. Prononcer, faire, commencer, terminer une allocution; adresser une — à; une petite, une belle, une brève, une touchante allocution. 2. Pour l'Académie française, l'allocution est un " discours, en général de peu d'étendue, adressé par un supérieur à ceux qu'il commande ou qu'il dirige ". Le sens de « discours de circonstance », sans idée de hiérarchie, est enregistré dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845 qui ajoute toutefois : " petit discours quelconque où le sentiment et la passion dominent ". Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) est le premier à définir sans restriction le sens actuel du mot : " Discours de peu d'étendue, prononcé dans une circonstance plus ou moins remarquable. " STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 147.

« Remarque?: N'est attest? que dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRAN?AISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845 et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GU?RIN) 1892. ? Par extension?: ? 3.

L'ouvrage achev?, le pape le remit, le 24 mai 1813, au colonel Lagorsse et le chargea de le porter ? l'Empereur.

Il fit lire en m?me temps une allocution aux divers cardinaux qui se trouvaient pr?s de lui?: il regarde comme nul le bref qu'il avait donn? ? Savonne et le Concordat du 25 janvier.

? B?ni soit le Seigneur, dit l'allocution, qui n'a pas ?loign? de nous sa mis?ricorde! Il a bien voulu nous humilier par une salutaire confusion.

? nous donc soit l'humiliation pour le bien de notre ?me; ? lui dans tous les si?cles l'exaltation, l'honneur et la gloire! ? FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, M?moires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 471.

B.? Par extension, courant.

Petit discours de circonstance?: ? 4.

Melchior ?tait en habit noir et en cravate blanche ? noeud m?lancolique; il allait commencer, apr?s une petite allocution aux dames, la lecture du po?me d?j? lu tant de fois, lorsqu'un nouveau couple retardataire entra subitement au milieu de l'assembl?e. HENRI MURGER, Sc?nes de la vie de jeunesse, 1851, page 238.

? 5.

Combien faut-il de notaires, de marchands, d'ing?nieurs, de voyageurs et de commis voyageurs pour faire un public et juger un artiste? ? Moi aussi, dit-il, j'ai assist? l'autre jour ? l'enterrement civil d'un de mes agents.

J'ai m?me prononc?, non pas un discours, mais une petite allocution. JULES RENARD, Journal, 1905, page 1019.

? 6.

Hier soir nous avons entendu avec stupeur ? la radio la nouvelle allocution de P?tain.

Se peut-il? P?tain lui-m?me l'a-t-il prononc?e? Librement? On soup?onne quelque ruse inf?me.

Comment parler de France ? intacte ? apr?s la livraison ? l'ennemi de plus de la moiti? du pays? Comment accorder ces paroles avec celles, si nobles, qu'il pronon?ait il y a trois jours? Comment n'approuver point Churchill? Ne pas donner de tout coeur son adh?sion ? la d?claration du g?n?ral de Gaulle? Ne suffit-il pas ? la France d'?tre vaincue? Faut-il en. »

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