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Définition du mot: ALLUMETTE, substantif féminin.

Publié le 21/10/2015

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Définition du mot: ALLUMETTE, substantif féminin. A.— Fin fragment de bois (ou d'autre matière combustible) enduit à l'une de ses extrémités d'une composition chimique inflammable généralement par frottement, et servant à allumer : Ø 1. Le scintillement lumineux qui maintenant m'arrive de la lune et la flamme que je vais tirer tout à l'heure d'une allumette chimique pour allumer ma pipe, tout cela n'est-ce pas la lumière? et la même partout, une et identique, quoique l'une vienne de quatre-vingt mille lieues à travers des créations inconnues et que l'autre tienne dans ma main et parte à la pression de l'ongle. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 298. Ø 2. Des gestes lents, somnambuliques; de temps en temps, le frottement d'une allumette de cire, la petite flamme et sa cigarette qui s'allume, toujours avec le même mouvement méthodique. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, mars 1862, page 1049. Ø 3. Les enfants entendirent le reniflement de l'allumette enfoncée dans la bouteille phosphorique. L'allumette chimique n'existait pas encore; le briquet Fumade représentait à cette époque le progrès. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 162. Remarque : 1. Autrefois, les 2 extrémités de l'allumette pouvaient s'enflammer. D'où l'expression faire servir une allumette deux fois (JULES RENARD, Journal, 1906, page 1065). 2. S'emploie aussi dans le domaine des jeux (jeu des allumettes; confer DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 et ALLEAU 1964) comme élément matériel de certaines combinaisons. 3. Syntagmes fréquents a) allumette chimique, oxygénée, phosphorique, suédoise; b) — de contrebande, de ménage, de sûreté; c) boîte, bout, lueur, paquet d'allumettes; d) allumer, craquer, enflammer, éteindre, (faire) flamber, frotter, gratter, souffler une — . · Allumette-bougie. Mèche de coton enduite d'un mélange de stéarine et de cire, brûlant lentement : Ø 4. Pour éclairer les marches, le journaliste enflammait de temps en temps une allumette-bougie. GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 326. Ø 5. Quand nous fûmes dans la nuit noire, il alluma une allumette-bougie, la donna au père Jacques, dit à celui-ci de se diriger avec son allumette vers le milieu de la Chambre Jaune, à l'endroit où brûlait, cette nuit-là, la veilleuse. Le père Jacques, qui était en chaussons (il laissait à l'ordinaire ses sabots dans le vestibule), entra dans la Chambre Jaune avec son bout d'allumette, et nous distinguâmes vaguement, mal éclairés par la petite flamme mourante, des objets renversés sur le carreau... GASTON LEROUX, Le Mystère de la chambre jaune, 1907, page 33. · Allumette-tison. Allumette faite " d'une pâte analogue à celle des suédoises, mais avec, en plus, du phosphore amorphe et de la sciure " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes; confer aussi Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT), Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965) : Ø 6. Il fait chaud. Amoureuses les allumettes tisons se vautrent sur leur frottoir, c'est le printemps... JACQUES PRÉVERT, Paroles, 1946, page 19. B.— Par analogie. 1. [Par analogie de forme] a) [En parlant d'une chose] GASTRONOMIE. " Menus apprêts que l'on sert comme hors-d'oeuvre, ou comme petite entrée. Les allumettes se composent de rectangles de feuilletage, garnis diversement et cuits au four. On appelle aussi allumettes des petits gâteaux faits également avec du feuilletage, et fourrés ou garnis d'appareils divers, ainsi que des frites taillées plus minces que les pommes pont-neuf. " (Nouveau Larousse gastronomique (PROSPER MONTAGNÉ) 1967). Remarque : Attesté aussi dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire de l'Académie de Gastronomie 1962, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. b) [En parlant d'une personne, ou, le plus souvent, d'un de ses membres] Argot, populaire. Personne grande et maigre; membre long et maigre : Ø 7. Et ses jambes! Des cotrets de charbonnier, de vraies allumettes! Plus de mousse sur le caillou, quatre cheveux frisant à plat dans le cou... ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 725. Ø 8. Parmi ce tas de nouilles, je remarquai une grande allumette avec un cou long comme un jour sans pain... RAYMOND QUENEAU, Exercices de style, 1947, page 172. 2. [Par analogie avec la propriété de s'allumer rapidement] a) [En parlant d'une chose] — Concret. Bois d'allumettes (ou à allumettes). Bois susceptible de prendre feu très rapidement : Ø 9. Ce bungalow n'est que du bois à allumettes, je n'aurais qu'à y mettre le feu tout de suite tout à l'heure. PAUL CLAUDEL, L'Échange, 2e. version, 1954, III, page 776. · MARINE. vieux " Sorte d'artifice employé dans les brûlots. " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). — Abstrait, vieilli. Ce qui enflamme, excite. Synonymes : brandon, tison (au figuré) : Ø 10. On s'est dit : Puisque le torchon brûle, il faut l'éteindre. Et voilà les pompiers accourus. Le Figaro, après avoir jeté ses allumettes aux bons endroits, combat vigoureusement l'incendie. On affirme que l'affaire d'Esterhazy et de son ami de l'État-major est en train de s'arranger. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, pages 12-13. Ø 11. Et c'est écrit avec une allumette, mais comment dire? avec une allumette enflammée, une allumette qui, à chaque instant, prend feu et illumine tout ce gribouillage. JULES RENARD, Journal, 1904, page 934. b) [En parlant d'une personne] Familier, vieux. Personne qui (s')enflamme, (s')excite très rapidement : Ø 12. Tu m'as fait sortir de ma geôle, c'est vrai. Pourquoi? Pour me planter dans un comptoir et échauffer les gens en goguette. Je sers d'enseigne à ta bibine; je joue le rôle d'allumettes, mais je n'ai pas le droit de brûler pour de bon! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 97. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 575. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 114, b) 984; XXe. siècle : a) 1 406, b) 974.

« ? Allumette-bougie.

M?che de coton enduite d'un m?lange de st?arine et de cire, br?lant lentement?: ? 4.

Pour ?clairer les marches, le journaliste enflammait de temps en temps une allumette-bougie.

GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 326.

? 5.

Quand nous f?mes dans la nuit noire, il alluma une allumette-bougie, la donna au p?re Jacques, dit ? celui-ci de se diriger avec son allumette vers le milieu de la Chambre Jaune, ? l'endroit o? br?lait, cette nuit-l?, la veilleuse.

Le p?re Jacques, qui ?tait en chaussons (il laissait ? l'ordinaire ses sabots dans le vestibule), entra dans la Chambre Jaune avec son bout d'allumette, et nous distingu?mes vaguement, mal ?clair?s par la petite flamme mourante, des objets renvers?s sur le carreau... GASTON LEROUX, Le Myst?re de la chambre jaune, 1907, page 33.

? Allumette-tison.

Allumette faite " d'une p?te analogue ? celle des su?doises, mais avec, en plus, du phosphore amorphe et de la sciure " (Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes; confer aussi Dictionnaire alphab?tique et analogique de la langue fran?aise (PAUL ROBERT), Dictionnaire encyclop?dique Quillet, 1965)?: ? 6.

Il fait chaud.

Amoureuses les allumettes tisons se vautrent sur leur frottoir, c'est le printemps... JACQUES PR?VERT, Paroles, 1946, page 19.

B.? Par analogie.

1.

[Par analogie de forme] a) [En parlant d'une chose] GASTRONOMIE.

" Menus appr?ts que l'on sert comme hors-d'oeuvre, ou comme petite entr?e.

Les allumettes se composent de rectangles de feuilletage, garnis diversement et cuits au four.

On appelle aussi allumettes des petits g?teaux faits ?galement avec du feuilletage, et fourr?s ou garnis d'appareils divers, ainsi que des frites taill?es plus minces que les pommes pont-neuf.

" (Nouveau Larousse gastronomique (PROSPER MONTAGN?) 1967).

Remarque?: Attest? aussi dans DICTIONNAIRE ALPHAB?TIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRAN?AISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes, Dictionnaire de l'Acad?mie de Gastronomie 1962, DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965.

b) [En parlant d'une personne, ou, le plus souvent, d'un de ses membres] Argot, populaire.

Personne grande et. »

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