Définition du terme: CORNIAUD, substantif masculin.

Définition du terme: CORNIAUD, substantif masculin. A.— Chien bâtard, " d'origine presque toujours inconnue, d'où cependant chiens courants et chiens d'arrêt ne sont pas exclus " (d'après F. Vidron, Chasse, 1945, page 117) qui, malgré sa bâtardise, a certaines qualités qui permettent son emploi comme chien de chasse. Il creuse, à l'aide de ses bâtards, de ses corniauds (...) ce terrier de lapin (PAUL VIALAR, Le Fusil à deux coups, 1960, page 150 ). — Péjoratif. Chien de chasse de mauvaise qualité : Ø 1. — Belle race! avait dit Jean [au marquis] , mais un corniaud tout de même! — Qu'est-ce qui vous fait dire ça? — Un chien qui a peur! PAUL VIALAR, L'Homme de chasse, 1961, page 208. — Par extension. Chien non racé. L'innocent (...) qu'on apercevait toujours (...) remorquant au bout d'une ficelle un abominable corniaud (HERVÉ BAZIN, L'Huile sur le feu, 1954, page 67 ). — [En construction d'apposition, avec valeur d'adjectif] Il élevait des chiens courniauds, bâtards de chiens d'arrêt et de chiens courants (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 87 ). B.— Familier, péjoratif. Personne de peu de ressources intellectuelles, sotte, niaise. Se laisser, se faire avoir comme un corniaud; ne pas être corniaud; espèce de corniaud! Synonymes : cornichon, gourde. Elle s'était fait la malle avec un jeunâbre, un corniaud qui avait de la prestance, mais rien dans le gadin (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953, page 47) : Ø 2. Dans sa hâte, ce corniaud de Pourchaire a mêlé au dossier des pièces qui concernent un presque homonyme... ALEXANDRE ARNOUX, Double chance, 1958, page 169. — [En construction d'attribut avec valeur d'adjectif; en parlant de personnes ou de choses] Sot, niais. Tu ne vois pas grand (...) tu vois sublime. Et sublime, pour moi, c'est corniaud (HERVÉ BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, page 162 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6