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Définition du terme: COTON, substantif masculin.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: COTON, substantif masculin. I.— Matière végétale. A.— Duvet végétal soyeux, entourant les graines du cotonnier et utilisé comme matière textile. L'industrie du coton, la plus vieille de toutes (JEAN-ALAIN LESOURD, CLAUDE GÉRARD, Histoire économique, XIXe. et XXe. siècles, tome 2, 1966, page 556) : Ø 1.... le coton (...) [présente les] caractères morphologiques (...) d'un poil ou tube unicellulaire, comprenant deux membranes minces, (...), ou cuticule et une matière intercuticulaire... LOUIS VENNIN, G. CHESNEAU, Les Poudres et explosifs, et les mesures de sécurité dans les mines de houille, 1914, page 211. SYNTAXE : Balle de coton; blanchiment, tissage du coton; commerce, culture du coton; filature, plantation de coton. 1. Expression au figuré, familière. [Avec une idée de mollesse] a) [Mollesse physique] Avoir les jambes (bras) en/de coton. N'avoir plus de force dans ses membres. Il se plaignait d'avoir des guibolles de coton (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 516) : Ø 2. Je sens en moi, sur mes jambes de coton, une petite allégresse de reprendre possession du pavé de Paris,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 391. b) [Mollesse morale] Vivre dans du coton; élever un enfant dans du coton. — Oui, répondit Chiquita, qui n'était pas un enfant gâté élevé dans du coton, ce court sommeil m'a rendu mes forces (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 174 ). Mettre dans du coton. Une fois chez lui, sa mère l'a mis dans du coton; il s'y est accoutumé (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur Paris, 1867, page 118 ). 2. Argot. a) Pain (mou) : Ø 3. Signifie aussi Le manger, comme Huile signifie Le boire, ainsi qu'en témoigne ce refrain (...) « Moi j'aim' mieux l'huil' que l'coton! » ALFRED DELVAU, Dictionnaire de la langue verte, argots parisiens comparés, 1867, page 510. b) Locution figurée. Avaler du coton. Être pris pour dupe : Ø 4. « Je veux par mes propres yeux vérifier si oui ou non on m'a fait avaler du coton » (Saint-Patrice, Aventures de Nabuchodonosor Nosebreaker). LUCIEN RIGAUD, Dictionnaire de l'argot moderne, 1881, page 113. B.— Par extension. Duvet recouvrant certaines parties de végétaux : Ø 5. Son ventre était fleuri de blanc, comme de coton de clématite sur de l'herbe. JEAN GIONO, Que ma joie demeure, 1935, page 72. C.— Par analogie. Poil follet apparaissant sur les joues et le menton des jeunes garçons : Ø 6. À peine adolescent, de son léger coton La jeunesse en sa fleur ombrage son menton. ABBÉ JACQUES DELILLE, L'Énéide, 1804, page 215. — Familier. Brouillard épais : Ø 7. Un moutonnement blanchâtre dévalait les pentes de l'Erdre, bourrait de coton les clairières cernées d'arbres frileux repliés dans leurs branches. HERVÉ BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, pages 137-138. II.— Par métonymie. A.— Étoffe fabriquée à partir du coton. Bas, molleton, flanelle de coton; des draps de coton. Le tissage des cotons (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1831, page 215 ). — En particulier. Coton mort : Ø 8. Certaines variétés de cotons renferment plus ou moins de filaments qui refusent la teinture (...). Les filaments connus sous le nom de coton mort... ADOLPHE WURTZ, Dictionnaire de chimie pure et appliquée, tome 1, 2e. volume, 1870, page 784. B.— Fil de couture obtenu à partir du coton. Les filatures de coton (LOUIS BLANC, Organisation du travail, 1845, page 46 ). — Locution figurée, familière. Filer un mauvais coton. Avoir ou donner des inquiétudes. — Vous filez un mauvais coton, reprit la sage-femme après un long silence (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1537 ). — Locution argotique. C'est coton. C'est difficile. Mais pour retrouver un emploi? ça c'était coton! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 679 ). Avoir un coton. Avoir du mal. J'ai eu un coton terrible pour la rattraper (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936 page 631 ). C.— Spécialement. MÉDECINE. Coton hydrophile. Ouate obtenue par l'élimination des substances grasses et résineuses : Ø 9.... recouvrir de compresses stériles, puis de coton hydrophile, le tout maintenu à l'aide de bandes. ENCYCLOPÉDIE MÉDICALE DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. 1965, page 304. — Expression au figuré, familière. Avoir du coton dans les oreilles. Entendre mal. Et la lune a, bonne vieille, Du coton dans les oreilles (JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 99 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 869. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1335, b) 1 698; XXe. siècle : a) 876, b) 1 118. DÉRIVÉS : 1. Cotoniser (se), verbe pronominal. Devenir mou comme du coton : Oh! le XIXe. siècle, à en juger du moins par la tête de la société et de la littérature, est bien peu le fils de son père le XVIIIe. Plus il avance en âge, plus il se cotonise et s'affadit. (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 11, 1863-69, page 224 ). Néologisme pour DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. Attesté également dans Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe. siècle en six volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. Cotonnerie, substantif féminin. a) Plantation de cotonniers (confer cotonnier1). b) Usine où l'on travaille le coton (confer cotonnier2); Voir Jean-Alain Lesourd, Claude Gérard, Histoire de l'écononomie, XIXe et XXe. siècle, tome 2, 1966, page 344. 3. Cotonnette, substantif féminin. Étoffe de coton bon marché. D'assez, point trop nombreux villages aux bonnes auberges crépies à la chaux, fenêtres aux rideaux d'cotonnette à grands carreaux roug'brique et blancs (...) sont riverains de droite et de gauche (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5, Confessions, 1895, page 121 ).

« ABBÉ JACQUES DELILLE, L'Énéide, 1804, page 215. — Familier.

Brouillard épais : Ø 7.

Un moutonnement blanchâtre dévalait les pentes de l'Erdre, bourrait de coton les clairières cernées d'arbres frileux repliés dans leurs branches. HERVÉ BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, pages 137-138. II.— Par métonymie. A.— Étoffe fabriquée à partir du coton.

Bas, molleton, flanelle de coton; des draps de coton.

Le tissage des cotons (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale.

1831, page 215 ). — En particulier.

Coton mort : Ø 8.

Certaines variétés de cotons renferment plus ou moins de filaments qui refusent la teinture (...).

Les filaments connus sous le nom de coton mort... ADOLPHE WURTZ, Dictionnaire de chimie pure et appliquée, tome 1, 2e.

volume, 1870, page 784. B.— Fil de couture obtenu à partir du coton.

Les filatures de coton (LOUIS BLANC, Organisation du travail, 1845, page 46 ). — Locution figurée, familière.

Filer un mauvais coton.

Avoir ou donner des inquiétudes.

— Vous filez un mauvais coton, reprit la sage-femme après un long silence (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1537 ). — Locution argotique.

C'est coton.

C'est difficile.

Mais pour retrouver un emploi? ça c'était coton! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 679 ). Avoir un coton.

Avoir du mal.

J'ai eu un coton terrible pour la rattraper (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936 page 631 ). C.— Spécialement.

MÉDECINE.

Coton hydrophile.

Ouate obtenue par l'élimination des substances grasses et résineuses : Ø 9....

recouvrir de compresses stériles, puis de coton hydrophile, le tout maintenu à l'aide de bandes. ENCYCLOPÉDIE MÉDICALE DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET.

1965, page 304. — Expression au figuré, familière.

Avoir du coton dans les oreilles.

Entendre mal.

Et la lune a, bonne vieille, Du coton dans les oreilles (JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 99 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 869.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1335, b) 1 698; XXe. siècle : a) 876, b) 1 118. DÉRIVÉS : 1.

Cotoniser (se), verbe pronominal.

Devenir mou comme du coton : Oh! le XIXe.

siècle, à en juger du moins par la tête de la société et de la littérature, est bien peu le fils de son père le XVIIIe.

Plus il avance en âge, plus il se cotonise et s'affadit.

(CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 11, 1863-69, page 224 ).

Néologisme pour DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892.

Attesté également dans Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe.

siècle en six volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965.

2.

Cotonnerie, substantif féminin.

a) Plantation de cotonniers (confer cotonnier1).

b) Usine où l'on travaille le coton (confer cotonnier2); Voir Jean-Alain Lesourd, Claude Gérard, Histoire de l'écononomie, XIXe et XXe.

siècle, tome 2, 1966, page 344. 2. »

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