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Définition du terme: COU, substantif masculin.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: COU, substantif masculin. A.— Partie amincie du corps qui, chez les vertébrés, unit la tête au tronc (confer aussi col) : Ø 1. Je me suis endormie sous la lucarne, et voilà maintenant que j'ai le torticolis. Mon pauvre cou... Elle le frotte à deux mains en riant GEORGES BERNANOS, Dialogues des carmélites, 1948, 5e. tableau, 12, page 1709. SYNTAXE : a) Cou et substantif Le cou du cheval, de l'éléphant; naissance du cou; vertèbres, muscles du cou. b) Cou et adjectif (adjectif relatifs au port du cou). Cou engoncé, rentré, tendu; (adjectif relatifs à la forme du cou). Cou flexible, long, potelé. c) Cou et verbe. Couper, tordre, serrer le cou à quelqu'un. Remarque : La forme du cou évoque souvent 2 notions opposées, celle de la grâce et celle de la force, notions traduites par l'image du cygne : Mon Dieu! s'écria la blonde Gaillefontaine, en redressant son cou de cygne avec un sourire amer (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 287) et du taureau : Front très peu haut, mais assez large; visage sans nuances, comme taillé au couteau; cou de taureau continué tout droit par la tête, où l'on sent que la passion monte congestionner aussitôt le cerveau (ANDRÉ GIDE, Journal, 1905, page 186). — Par métonymie (confer gorge serrée) Il se leva brusquement, le cou serré. Seules des larmes glissaient sur son visage (MAURICE BARRÈS, Sous l'oeil des Barbares, 1888, page 109 ). — Argot. Se jeter quelque chose dans le cou. Boire ou manger (Confer Gaston Esnault, Notes complémentaires au " Poilu ", 1956). — Locutions et expressions. 1. Locution expressive. · Sauter, se pendre, se jeter au cou de quelqu'un. Embrasser avec effusion. Ils voudraient que les femmes leur sautassent au cou, leur fissent des avances (ERNEST RENAN, Drames philosophiques, L'Eau de jouvence, 1881, V, 1, page 502 ). · Prendre ses jambes à son cou. Se sauver : Ø 2. [Alexandre à Paul] Et savez-vous je les ai revues ces beautés... mais le lendemain ce n'était plus pareil et j'ai pris mes jambes à mon cou. LOUISE DE VILMORIN, La Lettre dans un taxi, 1958, page 79. · Casser, tordre le cou. Tordre le cou à un poulet. Par métaphore. Et j'ai tordu le cou à la muse pour ne jamais l'entendre crier, geindre et bonimenter (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 208 ). Argot. Tordre le cou à une bouteille. La boire. · Se rompre, se casser le cou. Se blesser, généralement à la suite d'une chute. Les filles faillirent se rompre le cou en descendant l'escalier (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 363 ). · Saisir quelqu'un par la peau du cou. — Par métaphore. Les [les préceptes de Boileau] saisissant par la peau du cou (ANDRÉ GIDE, Journal, 1946, page 290 ). 2. Expression figurée. a) Mettre la corde au cou à quelqu'un. " Le mettre sous sa sujétion " (Dictionnaire de l'Académie Française). Se mettre la corde au cou. " Se mettre sous la domination de quelqu'un " (Dictionnaire de l'Académie Française). En particulier. Se marier. Laisser la bride sur le cou. Laisser à quelqu'un toute sa liberté. Il n'aimait ni les discussions, ni les soucis et laissait à ses enfants la bride sur le cou (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 35 ). Se monter le cou. Afficher un optimisme excessif. Et comme Yves, tout pâle, ne pouvait que répéter : « Ça, ce serait chic... » Jean-Louis le supplia encore de ne pas se monter le cou (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 74 ). b) Jusqu'au cou. Complètement. Être dans le pétrin jusqu'au cou. Être dans l'embarras. Le ministère est tombé (...) nous sommes dans le pétrin jusqu'au cou (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 283 ). Être endetté jusqu'au cou. Être dans une situation financière inextricable. B.— [Par analogie de forme] 1. Col d'un vase, goulot d'une bouteille : Ø 3. Sous le couvercle soulevé [du panier] , parmi des paquets de linge, passaient le coin d'un peigne enveloppé dans du papier, et le cou d'un litre mal bouché. ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 906. 2. Spécialement. Cou de cygne. a) MARINE. " Forte cheville que porte la ferrure terminant l'extrémité d'en dedans d'un gui et qui vient s'introduire dans le piton d'un cercle placé sur le mât " (Petit dictionnaire de marine (ROBERT GRUSS) 1952). b) MÉCANIQUE. " Partie de l'avant-train d'une voiture à quatre roues qui est courbée " (Dictionnaire de technologie (DE CHESNEL) 1857) : Ø 4. Les voitures les plus ordinaires [à Brunswick] sont des calèches à quatre roues (...) Ces voitures sont à flèche, assez rarement à cous de cygne. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 2, 1808, page 437. c) AMEUBLEMENT. Motif style Empire : Ø 5. Mes yeux, accoutumés aux lits étoilés, aux fauteuils à cous de cygne, aux chenets en sphynx, (...) regardaient avec une sorte de terreur les grands bahuts sculptés... VICTOR HUGO, Alpes et Pyrénées, 1885, page 110. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 707. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 6 229, b) 11 582; XXe. siècle : a) 10 107, b) 6 670.

« par la peau du cou (ANDRÉ GIDE, Journal, 1946, page 290 ). 2.

Expression figurée. a) Mettre la corde au cou à quelqu'un.

" Le mettre sous sa sujétion " (Dictionnaire de l'Académie Française).

Se mettre la corde au cou.

" Se mettre sous la domination de quelqu'un " (Dictionnaire de l'Académie Française).

En particulier.

Se marier.

Laisser la bride sur le cou.

Laisser à quelqu'un toute sa liberté.

Il n'aimait ni les discussions, ni les soucis et laissait à ses enfants la bride sur le cou (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 35 ). Se monter le cou.

Afficher un optimisme excessif.

Et comme Yves, tout pâle, ne pouvait que répéter : « Ça, ce serait chic...

» Jean-Louis le supplia encore de ne pas se monter le cou (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 74 ). b) Jusqu'au cou.

Complètement.

Être dans le pétrin jusqu'au cou.

Être dans l'embarras.

Le ministère est tombé (...) nous sommes dans le pétrin jusqu'au cou (GUY DE MAUPASSANT, Bel- Ami, 1885, page 283 ).

Être endetté jusqu'au cou.

Être dans une situation financière inextricable. B.— [Par analogie de forme] 1.

Col d'un vase, goulot d'une bouteille : Ø 3.

Sous le couvercle soulevé [du panier] , parmi des paquets de linge, passaient le coin d'un peigne enveloppé dans du papier, et le cou d'un litre mal bouché. ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 906. 2.

Spécialement.

Cou de cygne. a) MARINE.

" Forte cheville que porte la ferrure terminant l'extrémité d'en dedans d'un gui et qui vient s'introduire dans le piton d'un cercle placé sur le mât " (Petit dictionnaire de marine (ROBERT GRUSS) 1952). b) MÉCANIQUE.

" Partie de l'avant-train d'une voiture à quatre roues qui est courbée " (Dictionnaire de technologie (DE CHESNEL) 1857) : Ø 4.

Les voitures les plus ordinaires [à Brunswick] sont des calèches à quatre roues (...) Ces voitures sont à flèche, assez rarement à cous de cygne. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 2, 1808, page 437. c) AMEUBLEMENT.

Motif style Empire : Ø 5.

Mes yeux, accoutumés aux lits étoilés, aux fauteuils à cous de cygne, aux chenets en sphynx, (...) regardaient avec une sorte de terreur les grands bahuts sculptés... VICTOR HUGO, Alpes et Pyrénées, 1885, page 110. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 707.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 6 229, b) 11 582; XXe.

siècle : a) 10 107, b) 6 670. 2. »

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