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Définition du terme: COURTISAN1, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COURTISAN1, substantif masculin. A.— [Avec une idée de supériorité sociale] 1. [Avec une idée de fonction] Personne qui est attachée à la cour, au service d'un roi ou d'un prince. À la cour tout est courtisan : le prince du sang, le chapelain de semaine, le chirurgien de quartier, l'apothicaire (NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Maximes et pensées, 1794, page 45) : Ø 1. Un courtisan est un homme de la cour du roi, j'entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, qui est premier écuyer, chambellan, grand veneur... HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Philosophie de l'Art, tome 1, 1865, page 86. 2. [Sans idée de fonction définie] Personne de haut rang qui fait partie de l'entourage d'un prince ou d'un roi et qui partage ses plaisirs et divertissements. Monseigneur (...) n'admettait que ce nombre de courtisans à ses chasses au loup (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 379) : Ø 2. « (...) qui peut définir la cour? » Ce microcosme aussi décevant que l'écharpe d'Iris, aussi indéfinissable que la couleur d'un taffetas moiré, est à sa manière une skiagraphie, un jeu d'ombres dont les acteurs s'appellent courtisans... Car qu'est-ce qu'un courtisan, sinon le reflet d'un reflet et une apparence sans être? Ainsi le paraître submerge l'être... VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 9. — Par extension. Libertin. Tu n'étais qu'un libertin sans coeur, une âme de courtisan effronté dans le corps d'un valet de charrue (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 293 ). B.— Péjoratif. [Avec une idée de mondanité empreinte de servilité et d'hypocrisie] 1. Personne qui cherche par intérêt à gagner les faveurs d'un roi, d'un prince ou d'une personne influente, généralement au moyen de la flatterie. Ménager, caresser, amadouer, capter les amours-propres, les intéresser et les gagner à sa cause, c'est tout l'art du courtisan et les trois quarts de l'art du diplomate (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 56 ). Un chef opprimant qui veut des courtisans et qui ne sait entretenir une libre circulation de pensée dans son entourage, possède une force corrompue (JACQUES CHARDONNE, Attachements, 1943, page 95) : Ø 3.... ils vous parlaient de leur santé, de leurs intérêts de famille, comme s'ils étaient devenus des personnages chers à tout le monde. Ils étaient entretenus dans cette illusion par des flatteurs de bonne ou mauvaise compagnie, mais qui faisaient enfin leur métier de courtisans, en montrant à leur prince une sollicitude touchante sur tout ce qui pouvait le regarder, à condition d'en obtenir une petite audience pour une requête particulière. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1 1817, 1817, page 512. 2. Par extension. Personne qui cherche à s'attirer les bonnes grâces d'un groupe d'individus. Courtisan du peuple. « (...) mes chers amis, car vous êtes des amis, puisque vous êtes des ouvriers... » Je demande s'il existe en aucun temps de ce monde une phrase de courtisan de roi ou d'empereur, qui ait la bassesse de cette phrase de courtisan de peuple! (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1889, page 930 ). 3. Par analogie. [Le complément désigne une entité, un inanimé plus ou moins personnifié(e)] Ce métaphysicien [Sieyès] avait abouti, non à la sagesse, mais à la prudence. Il était courtisan et non serviteur de la révolution (VICTOR HUGO, Quatre-vingt treize, 1874, page 177 ). · Courtisan du malheur. J'aurais accompagné Napoléon à Sainte-Hélène. (...) mon dévouement et mon respect vous suivront partout, (...) vous trouverez en moi un fidèle courtisan du malheur (JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 224 ). SYNTAXE : Habile, lâche, vieux, vil courtisan; âme, esprit, manières de courtisan; foule, nombre des courtisans; les courtisans s'écartent, se retirent; entouré de ses courtisans. C.— En particulier, domaine amoureux. Homme qui cherche par ses attentions cérémonieuses à s'acquérir les faveurs d'une femme, pour faire sa conquête. Parmi les courtisans de cette fille supposée du duc de Bourbon, elle distingua M. de Feuchères (ALFRED DE VIGNY, Mémoires inédits, 1863, page 167 ). — Par analogie : Ø 4. Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts, dont j'ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes... CHARLES BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, Les bienfaits de la lune, 1867, page 179. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 803. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 566, b) 920; XXe. siècle : a) 310, b) 544.

« grâces d'un groupe d'individus.

Courtisan du peuple.

« (...) mes chers amis, car vous êtes des amis, puisque vous êtes des ouvriers...

» Je demande s'il existe en aucun temps de ce monde une phrase de courtisan de roi ou d'empereur, qui ait la bassesse de cette phrase de courtisan de peuple! (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1889, page 930 ). 3.

Par analogie.

[Le complément désigne une entité, un inanimé plus ou moins personnifié(e)] Ce métaphysicien [Sieyès] avait abouti, non à la sagesse, mais à la prudence. Il était courtisan et non serviteur de la révolution (VICTOR HUGO, Quatre-vingt treize, 1874, page 177 ). · Courtisan du malheur.

J'aurais accompagné Napoléon à Sainte-Hélène.

(...) mon dévouement et mon respect vous suivront partout, (...) vous trouverez en moi un fidèle courtisan du malheur (JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 224 ). SYNTAXE : Habile, lâche, vieux, vil courtisan; âme, esprit, manières de courtisan; foule, nombre des courtisans; les courtisans s'écartent, se retirent; entouré de ses courtisans. C.— En particulier, domaine amoureux.

Homme qui cherche par ses attentions cérémonieuses à s'acquérir les faveurs d'une femme, pour faire sa conquête.

Parmi les courtisans de cette fille supposée du duc de Bourbon, elle distingua M.

de Feuchères (ALFRED DE VIGNY, Mémoires inédits, 1863, page 167 ). — Par analogie : Ø 4.

Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans.

Tu seras la reine des hommes aux yeux verts, dont j'ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes... CHARLES BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, Les bienfaits de la lune, 1867, page 179. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 803.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 566, b) 920; XXe. siècle : a) 310, b) 544. 2. »

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