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Définition du terme: COUTEAU, COUTEAUX, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COUTEAU, COUTEAUX, substantif masculin. A.— Instrument tranchant formé d'une lame emmanchée de forme et de longueur variables. Couteau affilé, ébréché, long, mince, pointu; le couteau coupe, tranche; aiguiser, repasser un couteau. 1. [Le couteau comme instrument domestique] a) [Comme élément du couvert] Couteau à dessert, à fruit, à pain, à poisson. Un couteau à fromage (Larousse mensuel illustré. 1926). Ni couteaux, ni cuillers, ni fourchettes : on mange avec les mains (ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 246) : Ø 1. À l'instant où nous allons nous mettre à table, un nouveau planton arrive, porteur d'un pli. Garine ouvre l'enveloppe avec le couteau de table, s'assied devant son assiette et lit. ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 63. b) [Comme ustensile de cuisine] Couteau à ouvrir les huîtres (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Copains, 1913, page 181 ). Couteaux d'office; (...) couteaux économiseurs; (...) couteau à découper (GINETTE MATHIOT, Comment enseigner l'éducation ménagère, 1957, page 82 ). · Couteau électrique. " Couteau dont la lame est actionnée par un moteur électrique au moyen d'un système bielle-manivelle ou de cames " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). c) [Comme objet personnel, familier] Couteau de poche; couteau pliant, multilames. Il fouilla dans sa poche, en tira un couteau-canif (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 241 ). Couteaux à plusieurs lames (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 223 ). — Je n'ai qu'un couteau suisse, dit le padre (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 54) : Ø 2. Là-dessus, Roch tirait un couteau de poche et commençait de se gratter les ongles d'un air rêveur. Il marmonnait : — La croix à vingt-six ou vingt-sept ans, sans discussions, sans histoires. Fichtre! GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, page 101. · Couteau (à raser). " Rasoir à main " (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)); Confer également Carabelli, [Langue de la profession des coiffeurs] . 2. [Le couteau comme arme] a) Vieux " Épée courte qu'on porte au côté " (Dictionnaire de l'Académie Française). Il ne porte qu'un couteau. Son ennemi avait une épée de longueur et lui n'avait qu'un couteau » (Dictionnaire de l'Académie française. ). b) Arme de chasse, de combat. Il examina son couteau de chasse, qui était fort tranchant (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 126 ). Le vieux Charles sortait de sa poche un couteau à cran d'arrêt et commençait à manger (EUGÈNE DABIT, L'Hôtel du Nord, 1929, page 99 ). Il avait son couteau de guerre dans sa poche (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 788) : Ø 3. « As-tu toujours le couteau, dit cette singulière créature à Isabelle lorsqu'elle se fut approchée de la cheminée, le couteau à trois raies rouges? — Oui, Chiquita, répondit la jeune femme, je le porte là, entre ma chemisette et mon corsage. Mais pourquoi cette question, ma vie est-elle donc en péril? — Un couteau, dit la petite dont les yeux brillèrent d'un éclat féroce, un couteau est un ami fidèle; il ne trahit pas son maître, si son maître le fait boire; car le couteau a soif. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 385.» — En particulier. Couteau sacré. Arme destinée à sacrifier les victimes offertes à la Divinité. Démodocus répand la libation aux pieds de la statue du poëte. La génisse tombe sous le couteau sacré (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 2, 1810, page 182 ). c) Style noble. Arme utilisée par le bourreau dans ses oeuvres (hache, glaive, etc.). [Méphistophélès à Faust] Viens! viens! ou je t'abandonne avec elle sous le couteau! (GÉRARD DE NERVAL, Le second Faust, 1840, page 186 ). — Par extension. Couperet de la guillotine : Ø 4. Il m'est arrivé, dans ma vie, d'avoir l'affreuse curiosité d'une exécution capitale. Je m'y suis rendu. Je n'y ai pas assisté. Je n'ai vu ni le couteau descendre, ni la tête tomber. Je n'ai pas pu. PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 278. SYNTAXE : Coup de couteau (dans la poitrine, en plein coeur). Je m'élançai alors sur lui et je lui enfonçai mon couteau dans la poitrine (DUMAS père, Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 641). Avoir le couteau au poing, entre les dents. Marcel et Octave la carabine au poing et le couteau aux dents, s'élancèrent dans le parc (VERNE, 500 millions, 1879, page 228). Jouer du couteau; manier, tirer le couteau. Voilà les guerres de famille, voilà comme les couteaux se tirent (MUSSET, Lorenzaccio, 1834, II, 5, page 153). On dit que tu sais jouer du couteau comme le meilleur jaque de Malaga, (MÉRIMÉE, Carmen, 1847, page 62). d) Expression figurée. Mettre le couteau sur (sous) la gorge. Contraindre quelqu'un par la force à agir dans un sens déterminé. Vous êtes peut-être gênées en ce moment, dites-le-moi, je ne viens pas vous mettre le couteau sur la gorge (HENRY BECQUE, Les Corbeaux, 1882, IV, 10, page 243 ). Être à (aux) couteaux tirés. Être en complète inimitié. Ce sont là deux demi-soeurs, qui, sorties de deux pères, se crachent à la figure en se traitant de bâtardes et vivent à couteaux tirés (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, L'Article 330, 1900, page 277 ). Remuer le couteau (ou le fer) dans la plaie. Augmenter, raviver une peine, un chagrin. La Môme, retournant le couteau dans la plaie. — Puisque tu te maries! (GEORGES FEYDEAU. La Dame de chez Maxim's, 1914, II, 9, page 52 ). 3. Au figuré. a) [L'accent est mis sur la forme] Visage en lame de couteau. Visage mince, creux, aux angles vifs. Un homme grand, sec et mince, le visage en lame de couteau (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 82 ). L'acier terni de sa face de couteau-poignard (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 202 ). b) [L'accent est mis sur ses qualités] Couper, tailler au couteau. Couper avec netteté, en ligne droite. Une terre belle, vraiment. Et un peu grasse, que le soc coupait au couteau, qui ne couvait pas de basse vermine (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 84 ). · Visage taillé au couteau. Visage aux traits marqués, aux contours accusés. Ta tête est bizarre, taillée à grands coups de couteau comme celle des génies (JULES RENARD, Journal, 1888, page 16 ). · Brouillard à couper au couteau. Brouillard dense, très épais. Il fait un brouillard à couper au couteau (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 394 ). 4. Proverbes. [Par référence au couteau à pain d'une famille, dont les générations successives changent alternativement la lame et le manche, tout en le regardant comme le même couteau héréditaire] Ressembler au couteau de Jeannot. Changer complètement en gardant le même nom (confer Mauriac, Journal 1, 1934, page 66). L'homme s'est complètement renouvelé... — À la manière du couteau de Jeannot, et vous le croyez toujours le même, reprit Bixiou (HONORÉ DE BALZAC, La Maison Nucingen, 1838, page 605 ). On vous en donnera des petits couteaux pour les perdre. On ne vous confiera plus d'objet dont vous n'appréciez pas la valeur. Oui, continuai-je (...), je vous en flanquerai, à l'avenir, des petits couteaux pour les perdre (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Ah! Jeunesse! Lauriers coupés, 1894, page 181 ). Être (comme) un couteau de tripière (couteau possédant deux tranchants). Être hypocrite en disant du bien et du mal d'une même personne. Parmi ces caleurs et ces gourgousseurs [de l'atelier] , il y en avait un de méchant comme un vieux couteau de tripière (GEORGES D'ESPARBÈS, Printemps, 1906, page 187 ). B.— [Par analogie] 1. [De fonction] Outil métallique tranchant, grattant, etc., utilisé sous des formes et pour des usages variés dans divers domaines techniques. a) AGRICULTURE. · Couteau d'une charrue (Confer coutre1; Confer également Jean Giono, Regain, 1930, page 175). · Couteau d'apiculteur. " Désoperculateur " (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)); Confer également Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. · Couteau à greffer (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). Les couteaux à greffer (...) possèdent une lame dont la face inférieure, pendant la coupe, doit être plate pour que la section obtenue soit bien plane (RAYMOND BRUNET, Le Matériel viticole, 1909, page 51 ). b) ALIMENTATION. Couteau ramasseur. " Couteau qui ramasse constamment la pâte de cacao sous la meule " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); Confer également Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) et Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. c) CHIRURGIE. Sur un seul et même plateau on posera : (...) un ou deux couteaux à amputation (AUGUSTE NÉLATON, Élémens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844, page 226 ). Un couteau interosseux, ou un simple bistouri (AUGUSTE NÉLATON, Élémens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844 page 230 ). Un couteau à iridectomie (JULES VERNE, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, page 30 ). d) MÉDECINE VÉTÉRINAIRE. · Couteau anglais. " Instrument dont les maréchaux anglais se servent pour rogner la corne des sabots et qui remplace le boutoir des ouvriers français " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); Confer également Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. · Couteau de feu. " Instrument qui est de fer ou de cuivre et qui, étant chauffé dans la forge, sert à brûler quelque partie malade du cheval " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); Confer également Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. · Couteau de chaleur. " Latte de bois polie sur les bords, dont on se sert pour racler la surface de la peau du cheval et abattre la sueur après un exercice forcé " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); Confer également Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. e) PEAUSSERIE. Le couteau à inciser (JEAN CLOSSET, Le Travail artistique du cuir, 1930, page 21 ). Couteau à dérayer (JACQUES BÉRARD, JACQUES GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947, page 105 ). Le couteau à écharner (...), un couteau à ébourrer (JACQUES BÉRARD, JACQUES GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947 page 44 ). f) PEINTURE. Un couteau à reboucher et un couteau à enduire (PAUL BONNEL, JEAN TASSAN. 1966, page 137) : Ø 5. Puis, la grosse affaire était le couteau à palette, car il l'employait pour les fonds, comme Courbet; il en possédait une collection, de longs et flexibles, de larges et trapus, un surtout, triangulaire, pareil à celui des vitriers, qu'il avait fait fabriquer exprès, le vrai couteau de Delacroix. ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 269. 2. [De forme] a) MODES. Longue plume rigide ornant parfois les coiffures féminines. Ce petit canotier de feutre noir, si coiffant, dont le couteau fuse, et la voilette ombre les yeux, est « Paris » (L'Œuvre. 17 mars 1941). Mme. Alvarez toisa sa petite-fille, du canotier en feutre orné d'une plume-couteau, jusqu'aux souliers molière de confection (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Gigi, 1944, page 11 ). b) TECHNOLOGIE. Petite pièce triangulaire qui supporte le fléau et les deux plateaux d'une balance. Les couteaux de la balance commençaient à se détraquer (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 98 ). c) ZOOLOGIE. Solen; mollusque bivalve à coquille allongée vivant enfoncé dans le sable. Les Couteaux (Solen Vagina) ont une coquille tellement à part qu'ils sont connus de tout le monde (HENRI COUPIN, Animaux de nos pays, Dictionnaire pratique, 1909, page 417 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 527 (couteau-poignard : 6). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 212, b) 4 937; XXe. siècle : a) 5 018, b) 3 195.

« GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 788) : Ø 3.

« As-tu toujours le couteau, dit cette singulière créature à Isabelle lorsqu'elle se fut approchée de la cheminée, le couteau à trois raies rouges? — Oui, Chiquita, répondit la jeune femme, je le porte là, entre ma chemisette et mon corsage.

Mais pourquoi cette question, ma vie est-elle donc en péril? — Un couteau, dit la petite dont les yeux brillèrent d'un éclat féroce, un couteau est un ami fidèle; il ne trahit pas son maître, si son maître le fait boire; car le couteau a soif. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 385.» — En particulier.

Couteau sacré.

Arme destinée à sacrifier les victimes offertes à la Divinité.

Démodocus répand la libation aux pieds de la statue du poëte.

La génisse tombe sous le couteau sacré (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 2, 1810, page 182 ). c) Style noble.

Arme utilisée par le bourreau dans ses oeuvres (hache, glaive, etc.).

[Méphistophélès à Faust] Viens! viens! ou je t'abandonne avec elle sous le couteau! (GÉRARD DE NERVAL, Le second Faust, 1840, page 186 ). — Par extension.

Couperet de la guillotine : Ø 4.

Il m'est arrivé, dans ma vie, d'avoir l'affreuse curiosité d'une exécution capitale.

Je m'y suis rendu.

Je n'y ai pas assisté.

Je n'ai vu ni le couteau descendre, ni la tête tomber.

Je n'ai pas pu. PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 278. SYNTAXE : Coup de couteau (dans la poitrine, en plein coeur). Je m'élançai alors sur lui et je lui enfonçai mon couteau dans la poitrine (DUMAS père, Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 641).

Avoir le couteau au poing, entre les dents.

Marcel et Octave la carabine au poing et le couteau aux dents, s'élancèrent dans le parc (VERNE, 500 millions, 1879, page 228).

Jouer du couteau; manier, tirer le couteau.

Voilà les guerres de famille, voilà comme les couteaux se tirent (MUSSET, Lorenzaccio, 1834, II, 5, page 153).

On dit que tu sais jouer du couteau comme le meilleur jaque de Malaga, (MÉRIMÉE, Carmen, 1847, page 62). d) Expression figurée.

Mettre le couteau sur (sous) la gorge. Contraindre quelqu'un par la force à agir dans un sens déterminé.

Vous êtes peut-être gênées en ce moment, dites-le- moi, je ne viens pas vous mettre le couteau sur la gorge (HENRY BECQUE, Les Corbeaux, 1882, IV, 10, page 243 ).

Être à (aux) couteaux tirés.

Être en complète inimitié.

Ce sont là deux demi-soeurs, qui, sorties de deux pères, se crachent à la figure en se traitant de bâtardes et vivent à couteaux tirés (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, L'Article 330, 1900, page 277 ).

Remuer le couteau (ou le fer) dans la plaie.

Augmenter, raviver une peine, un chagrin.

La Môme, retournant le couteau dans la plaie.

— Puisque tu te maries! (GEORGES FEYDEAU.

La Dame de chez Maxim's, 1914, II, 9, page 52 ). 3.

Au figuré. a) [L'accent est mis sur la forme] Visage en lame de couteau. Visage mince, creux, aux angles vifs.

Un homme grand, sec et 2. »

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