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Définition du terme: COUVENT, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COUVENT, substantif masculin. A.— 1. Maison dans laquelle vivent en communauté, sous une même règle, des religieux ou des religieuses de confession chrétienne. Couvent d'Augustins; chapelle d'un couvent; se retirer dans un couvent. Synonyme : monastère. Il a une soeur supérieure dans un couvent qui fait dire des messes pour le repos de l'âme de son beau-père (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1888, page 818 ). Entrer dans un couvent (confer Abbé Henri Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 518 ). S'adapter à l'austère discipline de ce couvent (confer André Billy, Introïbo, 1939, page 222) : Ø 1.... les communautés diffèrent tout à fait selon les temps et les pays (...). Le couvent fut longtemps en Occident la ferme, l'école, l'hôpital et la bibliothèque. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin d'Épicure, 1895, page 157. Ø 2. Nulle fille n'entre au couvent que Dieu ne l'ait appelée par son nom. Il y a une vocation. Il faut qu'il y ait une vocation. Nulle fille n'entre au couvent, nulle âme ne se réfugie au couvent, nulle âme, nul corps aussi, hélas, que Dieu ne l'ait convoquée, par son nom, instruite, commandée, désignée, par son nom, conduite par la main, et quelquefois forcée et prise pour lui. CHARLES PÉGUY, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc, 1910, page 26. SYNTAXE : Couvent de Bénédictins, de Capucins, de Carmélites, de Chartreux, de Dominicains, de Franciscains; abbé, aumônier d'un couvent; archimandrite d'un couvent grec; métropolite syriaque d'un couvent; apothicaire, bibliothécaire, convers, novice, père portier, pitancier, procureur d'un couvent; cloître, dortoir, parloir d'un couvent. — Par analogie. [En parlant d'une communauté monastique non chrétienne] Un couvent bouddhique. — Par métaphore : Ø 3.... on parlait des difficultés des Zingari, mais ceux-ci, avec les oeillères qu'Eugène portait (...), ne les apercevaient pas (...). Il [Félix] avait ses lions, ses tigres (...), retiré dans le couvent féroce de sa ménagerie... PAUL VIALAR, Ceux du cirque les quatre Zingari, 1959, page 305. — Par métonymie. Ensemble de ceux ou de celles qui composent une communauté religieuse. C'est un couvent bien réglé. Tout le couvent s'assembla pour l'élection de l'abbesse (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 4. La cité travaille à se faire belle; aujourd'hui c'est tout entière pour un carnaval ou une entrée de prince, demain et toute l'année, ce sera par quartiers, corporations, confréries ou couvents... HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Philosophie de l'Art, tome 1, 1865, page 217. — Locution figurée. Être d'un/de son couvent. Avoir les idées nettement arrêtées d'un groupe. Ah! Messieurs les hommes à principes, comme vous êtes de votre couvent! (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 2, 1863-69, page 10 ). 2. Par extension. Pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses. Les pensionnaires du couvent voisin; une fille élevée au couvent; mettre sa fille au couvent. Le couvent des Oiseaux (confer Simaone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 39) : Ø 5. On sentait à les voir [les petites Oriol] qu'elles n'avaient point été élevées dans cette maison, mais dans une pension élégante, dans le couvent où vont les demoiselles riches et nobles de l'Auvergne... GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 54. B.— Par analogie, argotique et familier. Établissement où l'on observe des règles sévères. 1. " Atelier (métallurgie 1870) " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). 2. Spécialement, péjoratif. a) Maison de tolérance : Ø 6.... c'est dans les couvents de plaisir, sous l'oeil protecteur de la police, que se fait la cueillette de presque toutes ces jeunes virginités... PAUL BOURGET, Physiologie de l'amour moderne, 1890, page 67. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse). b) Maison de redressement tenue par des religieuses. " Établissement — pour transportées et reléguées — dirigé par des religieuses (Saint-Laurent-du-Maroni, Guyane, 1921); local, tenu par des religieuses, où les transportés peuvent, une fois par mois, " faire parloir " avec des reléguées amenées de l'île des Pins (Bourrail, Nouvelle-Calédonie, 1924) " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). — Par extension. Prison. « Maison centrale d'hommes (...) ou de femmes : Les filles de repentance Du grand couvent de Clermont (chans. 1890) » (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT) 1966) : Ø 7. — T'as maigri, constata la Bataille. — Ah vieux frère, tu la crèves dans ce couvent [une prison] , répondit-il [Pépé] de sa voix rauque. FRANCIS CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, page 24. Remarque : 1. On rencontre dans la documentation des formes composées dont couvent est le premier élément. Le couvent-forteresse des Templiers; les normes du couvent-lupanar (confer B); un charmant couvent-village. 2. La documentation atteste couventicule, substantif masculin, doublet de conventicule au sens de « petite assemblée, secte ». Si le christianisme fût resté entre les mains de ces bonnes gens [les saints de Jérusalem] , renfermé dans un couventicule d'illuminés menant la vie commune... (ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, Les Apôtres, 1866, pages 186-187).p. 186-187). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 908. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 903, b) 6 334; XXe. siècle : a) 3 449, b) 2 714. Forme dérivée du verbe "couver" couver COUVER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— [Le sujet désigne un oiseau] 1. Rester posé sur (les oeufs) de manière à (les) faire éclore. Couver ses oeufs, les oeufs d'un autre oiseau. Une brave mère poule qui couve jalousement son oeuf (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1118) : Ø 1. Cela dit, dans le nid la colombe établie Se met à couver l'oeuf, et le couve si bien, Qu'elle ne le quitte pour rien,... JEAN-PIERRE CLARIS DE FLORIAN, Fables, La Colombe et son nourrisson, 1792, page 169. — Par métonymie du complément d'objet. Une femelle de rossignol y couvait encore son nid (ALPHONSE DE LAMARTINE, Confidences, 1849, page 32 ). — emploi absolu. Cette poule veut couver; couver pendant six semaines. Mettre couver les poules à la basse-cour (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 123 ). — Locution. Être comme une poule qui aurait couvé un canard. Être surpris du résultat imprévu d'une action. Je me demande comment j'ai couvé ces canards (ROMAIN ROLLAND, Colas Breugnon, 1919, page 20 ). Remarque : La documentation atteste exceptionnellement le participe présent couvant, ante en emploi adjectival [Elle se pose] un peu plus loin, les ailes encore couvantes (JULES RENARD, Journal, 1910, page 972). 2. Par extension. Abriter, protéger (les jeunes éclos). La poule couve les poussins sous ses ailes. L'oiseau qui couve sa nitée sous un buisson (MAURICE DE GUÉRIN, Journal, 1834, page 206 ). 3. Par métaphore. [Elle] peut couver son idée pour la faire éclore (HONORÉ DE BALZAC, Le Contrat de mariage, 1835, page 298 ). Couvant l'argent entre ses cuisses dans un sac de cuir (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1868, page 438 ). Sa silencieuse banlieue que couve le brouillard bleu (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 158 ). Un soleil de juillet couve un paysage assoiffé (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 10) : Ø 2. Il aperçut la vieille église, large et basse, accroupie sur un mamelon et couvant, comme une poule ses poussins, les maisons de son petit village. GUY DE MAUPASSANT, Notre coeur, 1890, page 507. B.— Au figuré. [Le sujet désigne généralement une personne] 1. [Le complément d'objet désigne généralement une personne, parfois une chose] a) Choyer, entourer de soins excessifs. Couver sa progéniture; couver avec amour, avec patience. Mon enfance n'a pas été couvée par une mère (GUILLAUME-VICTOR-ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, Le Fils de Giboyer, 1862, V, page 106 ). Tu te rappelles comme il était aux petits soins pour elle. Il la couvait (LÉON DAUDET, La Mésentente, 1911, page 169 ). On le couvait déjà au lycée comme une future gloire (FRANÇOIS MAURIAC, Le Sagouin, 1951, page 43 ). b) En particulier. Couver quelqu'un (ou quelque chose) des yeux, du regard. Regarder avec un intérêt intense ou avec convoitise. Couver des yeux amoureusement; couver d'un regard attendri. Synonymes : dévorer des yeux, ne pas quitter des yeux. Melaenis (...) le [Paulus] couvait du regard (LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 136) : Ø 3. Elle était assommée de se sentir couvée d'un oeil tenace par ce vieillard. FRANÇOIS MAURIAC, Le Désert de l'amour, 1924, page 244. SYNTAXE : Couver des yeux avec sollicitude; couver d'un oeil béat, méchant; couver d'un regard jaloux, maternel, méfiant; couver de ses regards anxieux, avides, sévères. Remarque : Cette locution donne lieu à des variantes stylistique a) Extensions du complément des yeux. Elle me couve de ses profonds yeux de haine (Colette, Claudine s'en va, 1903, page 22). Couvant Nane de l'humide silence de ses yeux (Toulet, Nane, 1905, page 134). b) Emploi de oeil en fonction de sujet Son gros oeil rond couvait Gwynplaine avec une fixité de hibou (Victor Hugo, Homme qui rit, tome 2, 1869, page 181). Ses yeux de chien de berger me couvent avec une sagacité victorieuse (Colette, La Vagabonde, 1910, page 145). 2. [Le complément d'objet désigne une chose concrète ou abstraite] a) [Par analogie avec la poule qui, par sa chaleur, fait éclore les oeufs] — Concevoir, préparer mystérieusement. Couver un projet, des projets de vengeance, une réforme, un plan, un stratagème; élaborer et couver longuement un projet, un livre. Synonymes : tramer, préparer, mûrir. [Les] dix ou vingt arpents dont l'acquisition a été couvée pendant des années (HONORÉ DE BALZAC, La Vieille fille, 1836, page 298 ). Pas difficile de deviner qu'il leur revaudra ça et qu'il va couver une vacherie pas ordinaire (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 43 ). — [Le complément désigne un sentiment, une sensation] Nourrir, entretenir. Couver une vengeance pendant vingt ans, des ressentiments, un vif regret, une ambition démesurée; le fou couve son délire. Couve-t-il sa vengeance ou en fera-t-il un holocauste? (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Jacques, 1834, page 290 ). Il ramasse, il couve désespérément les vestiges de ses amours (FRANÇOIS MAURIAC, Mes grands hommes, 1949, page 209 ). — Avoir un mal, (une maladie) sans encore le (la) manifester. Couver un rhume. Elle a couvé pendant des années les germes du mal (ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1201 ). b) [Par analogie avec la poule qui protège les oeufs] — Protéger, garder jalousement. Couver un secret. Comme l'avare, il couve son trésor : il n'en use pas (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce-que la propriété?, 1840, page 288 ). — Dissimuler, cacher (un sentiment, une idée, etc.). Les grands sentiments sont désuets, les plus passionnés s'en méfient, les couvent, les cachent (MICHEL BUTOR, Passage de Milan, 1954, page 26 ). II.— Emploi intransitif. A.— [En parlant du feu] Rester allumé sans se manifester. Le feu mal éteint couve sous la cendre. D'un âtre où le feu couve il sort de la fumée (VICTOR HUGO, L'Art d'être grand-père, 1877, page 209 ). — [Avec un sujet métaphorique] Une flamme de rancune couve dans ses yeux. La passion du jeu qui couvait en lui se ralluma avec une violence d'incendie mal éteint (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 130 ). Ce soir-là Jean brûlait de fièvre, un petit feu couvant au creux de ses paumes (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Gigi, 1944, page 108) : Ø 4. Ses yeux paraissaient éteints, mais une étincelle de courage et de colère y couvait et au moindre choc il pouvait en jaillir des flammes à tout embraser. HONORÉ DE BALZAC, Maître Cornelius, 1831, page 249. B.— Au figuré. [Généralement en parlant de sentiments ou de faits] Être latent. 1. [L'accent est mis sur la manifestation future du sentiment ou du fait] Être en germe, mûrir (en bonne ou en mauvaise part). La rébellion, la révolte, l'insurrection, l'effervescence révolutionnaire couve; l'orage couve depuis hier, depuis plusieurs jours. Les grandes idées couvent longtemps dans les esprits avant de s'y préciser (THÉODORE JOUFFROY, Nouveaux Mélanges philosophiques, 1833, page 101 ). La famine menace, la misère couve en attendant qu'elle se change en Jacquerie (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 6, 1812-76, page 5 ). Le forban couvait déjà sous le petit sauvage breton (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 109 ). La guerre civile couve, sournoise (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 233 ). · [En construction impersonnelle] Il me couve dans le coeur des choses que je ne peux pas dire (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Bonne dame, 1891, page 10 ). — Spécialement. [En parlant des maladies] Il sentit se libérer à ses poignets et à ses tempes les flots déchaînés d'une fièvre qui couvait depuis plusieurs jours (ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1405) : Ø 5. Gautruche fut un peu dégoûté de boire. Il venait d'éprouver la première atteinte de la maladie de foie qui couvait depuis longtemps dans son sang brûlé et alcoolisé. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 222. 2. [L'accent est mis sur la dissimulation] a) Rester caché, secret (le plus souvent en mauvaise part). La haine couve dans son coeur. Les mauvaises moeurs qui avaient couvé sous Henri IV se réveillèrent, n'étant plus comprimées (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits femmes, 1844, page 24 ). Cette prétention ne s'était pas montrée au grand jour, mais elle couvait, pour ainsi dire, sous des apparences de soumission (AUGUSTIN THIERRY, Essai sur l'histoire de la formation et des progrès du Tiers-état, 1853, page 94) : Ø 6. Sous chacune de ses paroles, sous ses silences même, encore plus, sous chacun de ses silences couve une insolence qu'elle veut bien ne pas dispenser,... CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, comte Hugo, 1910, page 776. b) Rester en sommeil; être conservé (dans la mémoire, dans l'esprit). C'est comme un vieux bout de romance, on croit qu'on l'oublie. Mais la ritournelle abolie couve dans la mémoire obscure (JEAN RICHEPIN, Les Caresses, 1877, page 172 ). Un secret bien gardé par ses détenteurs, couvé hermétiquement, se conserve sans dommage et sans fruit (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 43 ). L'esprit qui couvait dans cette chair, ah, que c'eût été merveilleux de l'aider à jaillir (FRANÇOIS MAURIAC, Le Sagouin, 1951, page 156 ). c) Être contenu, être en sourdine. Mon Dieu! murmura-t-elle d'une voix brisée où couvaient des sanglots (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 1, 1859, page 157 ). Avec une politesse sous laquelle couve l'indignation (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 619 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 693 (couvant : 67). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 612, b) 1 206; XXe. siècle : a) 940, b) 787.

« 2.

Par extension.

Pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses.

Les pensionnaires du couvent voisin; une fille élevée au couvent; mettre sa fille au couvent.

Le couvent des Oiseaux (confer Simaone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 39) : Ø 5.

On sentait à les voir [les petites Oriol] qu'elles n'avaient point été élevées dans cette maison, mais dans une pension élégante, dans le couvent où vont les demoiselles riches et nobles de l'Auvergne... GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 54. B.— Par analogie, argotique et familier.

Établissement où l'on observe des règles sévères. 1.

" Atelier (métallurgie 1870) " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). 2.

Spécialement, péjoratif. a) Maison de tolérance : Ø 6....

c'est dans les couvents de plaisir, sous l'oeil protecteur de la police, que se fait la cueillette de presque toutes ces jeunes virginités... PAUL BOURGET, Physiologie de l'amour moderne, 1890, page 67. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

et du XX-20e.

siècle (Pierre Larousse). b) Maison de redressement tenue par des religieuses.

" Établissement — pour transportées et reléguées — dirigé par des religieuses (Saint-Laurent-du-Maroni, Guyane, 1921); local, tenu par des religieuses, où les transportés peuvent, une fois par mois, " faire parloir " avec des reléguées amenées de l'île des Pins (Bourrail, Nouvelle-Calédonie, 1924) " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). — Par extension.

Prison.

« Maison centrale d'hommes (...) ou de femmes : Les filles de repentance Du grand couvent de Clermont (chans.

1890) » (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT) 1966) : Ø 7.

— T'as maigri, constata la Bataille. — Ah vieux frère, tu la crèves dans ce couvent [une prison] , répondit-il [Pépé] de sa voix rauque. FRANCIS CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, page 24. Remarque : 1.

On rencontre dans la documentation des formes composées dont couvent est le premier élément.

Le couvent- forteresse des Templiers; les normes du couvent-lupanar (confer B); un charmant couvent-village.

2.

La documentation atteste couventicule, substantif masculin, doublet de conventicule au sens de « petite assemblée, secte ».

Si le christianisme fût resté entre les mains de ces bonnes gens [les saints de Jérusalem] , renfermé dans un couventicule d'illuminés menant la vie commune...

(ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, Les Apôtres, 1866, pages 186-187).p.

186-187). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 908.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 4 903, b) 6 334; XXe. siècle : a) 3 449, b) 2 714. Forme dérivée du verbe "couver" 2. »

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