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Définition du terme: COUVERCLE, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COUVERCLE, substantif masculin. A.— 1. Pièce mobile qui se place ou se rabat sur l'orifice d'un objet creux pour le fermer plus ou moins hermétiquement. Couvercle d'une boîte, d'une casserole, d'un piano; couvercle en bois, en fer; couvercle à charnière; couvercle bombé, ouvert; panier à couvercle; lever le couvercle, soulever le couvercle. Dantès introduisit le côté tranchant de sa pioche entre le coffre et le couvercle, pesa sur le manche de la pioche, et le couvercle après avoir crié éclata (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1846, page 295 ). Soupière dont le couvercle est surmonté d'une pomme rouge (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 202) : Ø 1. Je viens de voir, dans une salle ornée de ramures de cerfs, des Allemands au crâne rasé, assis sur de lourdes chaises de bois plein, rabattre sur leur chope de la Hofbraü le couvercle d'étain, comme à Salzburg ou à Munich. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 212. — Proverbialement. Il n'est si méchant pot qui ne trouve son couvercle. Il n'y a si laide fille qui ne trouve à se marier. Confer Gaston Bachelard, La Poétique de l'espace, 1957, page 87. Trouver couvercle à sa marmite. Trouver un mari ou un amant Tu sais, comme on dit, il n'y a pas si vieille marmite qui ne trouve son couvercle... Dame! si ça devait mettre du beurre dans les épinards! (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 748 ). — Argotiquement. [Par analogie avec le couvercle d'une casserole ou d'une marmite] Chapeau, boîte crânienne. Les crânes bouillaient sous le soleil à faire sauter tous leurs couvercles (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 129 ). · Expression. Fermenter du couvercle. Déraisonner. Bouillonner du couvercle. Délirer. Confer Albert Simonin, Jean Bazin, Voilà taxi! 1935, page 176. 2. Emplois techniques. a) ANATOMIE. En même temps [pendant le passage du bol alimentaire] le larynx remonte, son couvercle, l'épiglotte, le ferme hermétiquement (JEANNE ARGER, Initiation à l'art du chant, 1924, page 30 ). b) BOTANIQUE. Les boutons (...) avaient l'aspect de petites cassolettes fermées (...) et soudain le couvercle d'une de ces cassolettes cédait, soulevé par un bouillonnement d'étamines (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 435 ). c) BRASSERIE. Les mousses retombent graduellement et ne laissent plus à la surface qu'une couche brunâtre appelée « couvercle » (EUGÈNE BOULANGER, Malterie, brasserie, 1934, page 476 ). d) MÉCANIQUE. Opercule d'un piston. Sur le couvercle ou fond du piston se trouve soudé un petit cylindre, dont le couvercle est percé d'un trou (GEORG SCHMITT, CLAUDE SIMON, JOSEPH GUÉDON, Nouveau manuel de l'organiste, 1905, pages 22-23 [encyclopédie Roret] ). e) ZOOLOGIE. Couvercles des ouïes (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 30 ). Les couvercles de leurs branchies (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805 page 125 ). Les « salamandres » n'ont sur leur fenêtre ovale qu'un petit couvercle cartilagineux, sans tige, et caché par les chairs (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 507 ). B.— Par analogie. Partie supérieure d'un volume creux qui en recouvre et protège la cavité. Le couvercle d'un édifice, d'une voûte; le couvercle d'une caverne; le couvercle d'un chapeau-cloche. Synonyme : couverture. Un oeuf à la coque souleva son petit couvercle, découvrit son jaune de bouton d'or (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Gigi, 1944, page 129) : Ø 2. La gare neuve [de Metz] (...) nous étonne (...) mais rien ne s'élance, tout est retenu, accroupi, tassé sous un couvercle d'un prodigieux vert-épinard. MAURICE BARRÈS, Colette Baudoche, 1909, page 7. C.— Au figuré. 1. [En parlant de tout ce qui, du fait de sa forme et de sa fonction, évoque la surface couvrante d'un couvercle] Le brouillard est levé ainsi qu'un grand couvercle (FRANCIS JAMMES, Les Géorgiques chrétiennes, Chant 1, 1911, page 20 ). Les hivers bloquaient le couvercle du ciel (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 117) : Ø 3.... quelquefois ses joues [d'Albertine] étaient si lisses que le regard glissait comme sur celui d'une miniature sur leur émail rose que faisait encore paraître plus délicat, plus intérieur, le couvercle entr'ouvert et superposé de ses cheveux noirs... MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 947. 2. [En parlant de la valeur symbolique attribuée à l'objet évoqué] a) [Idée de protection] Ce jour-là [le jour de l'ouverture du Canal de Suez] , la poussée du commerce européen fit sauter le couvercle et déchirant d'un coup deux continents se fraya passage entre l'Asie et l'Afrique (PAUL MORAND, La Route des Indes, 1936, page 194 ). b) [Idée d'oppression] Je me penche vertigineusement sur les possibilités de chaque être et pleure tout ce que le couvercle des moeurs atrophie (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1023 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 466. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 976, b) 834; XXe. siècle : a) 834, b) 693.

« sur leur fenêtre ovale qu'un petit couvercle cartilagineux, sans tige, et caché par les chairs (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 507 ). B.— Par analogie.

Partie supérieure d'un volume creux qui en recouvre et protège la cavité.

Le couvercle d'un édifice, d'une voûte; le couvercle d'une caverne; le couvercle d'un chapeau-cloche.

Synonyme : couverture.

Un oeuf à la coque souleva son petit couvercle, découvrit son jaune de bouton d'or (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Gigi, 1944, page 129) : Ø 2.

La gare neuve [de Metz] (...) nous étonne (...) mais rien ne s'élance, tout est retenu, accroupi, tassé sous un couvercle d'un prodigieux vert-épinard. MAURICE BARRÈS, Colette Baudoche, 1909, page 7. C.— Au figuré. 1.

[En parlant de tout ce qui, du fait de sa forme et de sa fonction, évoque la surface couvrante d'un couvercle] Le brouillard est levé ainsi qu'un grand couvercle (FRANCIS JAMMES, Les Géorgiques chrétiennes, Chant 1, 1911, page 20 ). Les hivers bloquaient le couvercle du ciel (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 117) : Ø 3....

quelquefois ses joues [d'Albertine] étaient si lisses que le regard glissait comme sur celui d'une miniature sur leur émail rose que faisait encore paraître plus délicat, plus intérieur, le couvercle entr'ouvert et superposé de ses cheveux noirs... MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 947. 2.

[En parlant de la valeur symbolique attribuée à l'objet évoqué] a) [Idée de protection] Ce jour-là [le jour de l'ouverture du Canal de Suez] , la poussée du commerce européen fit sauter le couvercle et déchirant d'un coup deux continents se fraya passage entre l'Asie et l'Afrique (PAUL MORAND, La Route des Indes, 1936, page 194 ). b) [Idée d'oppression] Je me penche vertigineusement sur les possibilités de chaque être et pleure tout ce que le couvercle des moeurs atrophie (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1023 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 466.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 976, b) 834; XXe. siècle : a) 834, b) 693. 2. »

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