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Définition du terme: CRAN1, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRAN1, substantif masculin. I.— [Ce qui sert à fixer, à arrêter] A.— Entaille pratiquée dans un objet dur, pour y accrocher ou y retenir quelque chose. Roue à crans. La pédale [de la harpe] s'abaisse de un ou deux crans (FRANÇOIS-AUGUSTE GEVAERT, Traité général d'instrumentation, 1885, page 76 ). 1. TECHNOLOGIE. Les crans d'une crémaillère*. Entailles successives qui permettent d'accrocher ou d'arrêter à des hauteurs différentes ce qu'on y suspend. 2. ARMÉE. Entaille où s'engage pour y être arrêtée momentanément, la tête de la gâchette d'une arme. · Cran de l'armé : " Qui sert à maintenir le chien au bandé dans la manoeuvre de la culasse mobile " (Alfred Ledieu, Ernest Cadiat, Le Nouveau matériel naval, 1890, page 304). — Par extension, argotique. Position. Cran, cran d'arrêt. Couteau à cran d'arrêt. — Au figuré, argot militaire. Mettre le chien du fusil au cran du repos. " Dormir " (Delvau, Dictionnaire langue verte, 1866, page 252). · Cran. Jour d'arrêt, de prison. Biter des crans. Écoper des jours de consigne. Par analogie, argot scolaire. Jour de retenue. · Par extension. Jour. Cran de perme. Jour de permission. B.— Trou (d'une série) servant à fixer. Crans d'une ceinture. Trous successifs où on peut engager l'ardillon de la boucle, qui permettent de serrer ou de desserrer la ceinture : Ø 1. Nous avions treize, quatorze ans, l'âge du chignon prématuré, de la ceinture de cuir bouclée au dernier cran, du soulier qui blesse. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 173. — Par extension, familier. Se mettre un cran, se serrer d'un cran. " Se priver de, ne pas manger à sa faim " (Dictionnaire de la langue française (ALFRED DELVAU) Supplément 1972). On lâche sa ceinture d'un cran quand on a trop mangé. On la serre d'un cran quand on a faim (CHARLES VIRMAÎTRE, Dictionnaire d'argot fin-de-siècle, 1894, page 186 ). C.— Locution figurée. 1. [Avec des verbes comme monter, baisser, descendre, etc.] a) Degré. Ne pas se relâcher d'un cran. Le chignon est descendu d'un cran sur la nuque (CHARLES BAUDELAIRE, Curiosités esthétiques, 1867, pages 333-334 ). Elle obéit à la loi des ans et au déclin des saisons. Elle baissa d'un cran (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 5, 1863-69, page 430) : Ø 2. Je me couchai, mais la présence de l'édredon, (...) en mettant mon attention à un cran où elle n'était pas à Paris, m'empêcha de me livrer au traintrain habituel de mes rêvasseries. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 84. — Degré, niveau du moral, de la santé (en parlant d'une personne, de l'économie). Baisser, descendre d'un cran. S'altérer, s'affaiblir. Avoir la santé baissée de deux crans (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance, tome 3, 1818-69, page 88) : Ø 3. Depuis trois siècles, l'Espagne, tombant d'un cran à chaque règne, expie l'horreur de ses guerres et l'irrégularité de ses conquêtes. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Guerre et la Paix, 1861, page 224. b) Rang d'importance (dans la, une société, une hiérarchie). Avancer, monter d'un cran, hausser d'un cran. Faire passer, passer à quelque chose de supérieur, gagner en importance. Baisser, descendre d'un cran. Faire passer, passer à quelque chose d'inférieur. Être d'un cran supérieur à (quelqu'un). Élever d'un cran dans l'échelle, dans la hiérarchie sociale (synonyme échelon). Descendre d'un cran vers l'abîme : Ø 4. [Gervaise] lavait à la journée, au lavoir de la rue Neuve; patauger, se battre avec la crasse (...) ça marchait encore, ça l'abaissait d'un cran sur la pente de sa dégringolade. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 729. 2. Argot, vieux. Lâcher (quelqu'un, quelque chose) d'un cran. Quitter brusquement. Mourir, c'est lâcher la vie d'un cran (CHARLES VIRMAÎTRE, Dictionnaire d'argot fin-de-siècle, 1894, page 157 ). II.— Par analogie. A.— [Par analogie de forme] Repli. 1. Usuel. MODES. Ondulation de la chevelure, pouvant être naturelle ou due à l'action d'un peigne, d'un fer ou d'une mise en plis. Pour celles qui aiment les cheveux mi-longs au carré : du flou assez étoffé, des boucles et des crans mais sans dessin trop marqué (Votre Beauté. mars 1975, page 102 ). 2. Emplois techniques. a) GÉOLOGIE. Roche stratifiée. Des crans de tuf (DICTIONNAIRE GÉNÉRAL DE LA LANGUE FRANÇAISE AU CANADA (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957). b) MINES. Cran de retour. Faille, accident qui sépare la partie en place de celle qui lui est superposée par charriage (ALBERT DE LAPPARENT, Abrégé de géologie, 1886, page 408) : Ø 5. Les recherches souterraines sont en outre nécessaires dans (...) le cas d'un dérangement du gîte qui s'interrompt subitement (...). Une pareille disposition porte le nom d'accident, rejet ou cran. JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 43. B.— [Par analogie de fonction] Point de repère, marque. 1. Entaille pratiquée dans un objet pour servir de marque. a) IMPRIMERIE. Encoche pratiquée sur la hauteur typographique du caractère pour permettre à l'ouvrier compositeur de vérifier que la lettre est placée dans le bon sens (d'après 700 mots courants de la publicité et de l'imprimerie (JACQUES CHAMBADAL) 1969). Le cran est destiné à le guider [l'ouvrier] rien qu'au toucher sans avoir à regarder l'oeil de la lettre (MARCEL VALOTAIRE, La Typographie, 1930, page 22 ). b) COUTURE. Encoche faite aux ciseaux pour servir de repère. On fait une couture d'un cran d'ouverture à l'autre (ALPHONSE GENDRON, Le Métier de tailleur (culottières); manuel de l'apprentie culottière, 1927, page 18 ). c) Dans le commerce de l'alimentation, des boissons, etc. — Encoche marquant la quantité vendue à un client. · Faire un cran. Marquer le nombre de pains que prenait à crédit le client par un cran sur un morceau de bois appelé taille (d'après Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE), 1907). · Par extension, argotique. Note marquée. — Par extension. Marque sur une bouteille pour indiquer la quantité versée. · Par métonymie, vieux. Petit verre, consommation prise sur le comptoir. Le cric (machine) est divisé en deux crans (d'arrêt), comme la bouteille de cric (eau-de-vie) se partage en crans (petits verres) (LES EXCENTRICITÉS DU LANGAGE FRANÇAIS (LORÉDAN LARCHEY) Supplément. 1880, page XXVII. ). Remarque : Selon LES EXCENTRICITÉS DU LANGAGE FRANÇAIS (LORÉDAN LARCHEY ) Supplément 1883, page 47, le sens de « consommation » se référerait à l'usage de marquer les consommations comme les pains vendus à crédit. d) [Dans une maison de prostitution] Marque portée sur une ardoise en face du nom d'une fille, pour compter le nombre de ses " passes " (d'après Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). 2. ARMÉE. Cran de mire. Point de repère sur les bouches à feu, qui, en association avec l'oeilleton, sert à définir la ligne de mire ou de visée de l'arme. La hausse (d'un fusil) présente plusieurs crans de mire fixes et un cran mobile (ALFRED LEDIEU, ERNEST CADIAT, Le Nouveau matériel naval, tome 1, 1980, page 325 ).

« 1818-69, page 88) : Ø 3.

Depuis trois siècles, l'Espagne, tombant d'un cran à chaque règne, expie l'horreur de ses guerres et l'irrégularité de ses conquêtes. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Guerre et la Paix, 1861, page 224. b) Rang d'importance (dans la, une société, une hiérarchie). Avancer, monter d'un cran, hausser d'un cran.

Faire passer, passer à quelque chose de supérieur, gagner en importance. Baisser, descendre d'un cran.

Faire passer, passer à quelque chose d'inférieur.

Être d'un cran supérieur à (quelqu'un). Élever d'un cran dans l'échelle, dans la hiérarchie sociale (synonyme échelon).

Descendre d'un cran vers l'abîme : Ø 4.

[Gervaise] lavait à la journée, au lavoir de la rue Neuve; patauger, se battre avec la crasse (...) ça marchait encore, ça l'abaissait d'un cran sur la pente de sa dégringolade. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 729. 2.

Argot, vieux.

Lâcher (quelqu'un, quelque chose) d'un cran. Quitter brusquement.

Mourir, c'est lâcher la vie d'un cran (CHARLES VIRMAÎTRE, Dictionnaire d'argot fin-de-siècle, 1894, page 157 ). II.— Par analogie. A.— [Par analogie de forme] Repli. 1.

Usuel.

MODES.

Ondulation de la chevelure, pouvant être naturelle ou due à l'action d'un peigne, d'un fer ou d'une mise en plis.

Pour celles qui aiment les cheveux mi-longs au carré : du flou assez étoffé, des boucles et des crans mais sans dessin trop marqué (Votre Beauté.

mars 1975, page 102 ). 2.

Emplois techniques. a) GÉOLOGIE.

Roche stratifiée.

Des crans de tuf (DICTIONNAIRE GÉNÉRAL DE LA LANGUE FRANÇAISE AU CANADA (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957). b) MINES.

Cran de retour.

Faille, accident qui sépare la partie en place de celle qui lui est superposée par charriage (ALBERT DE LAPPARENT, Abrégé de géologie, 1886, page 408) : Ø 5.

Les recherches souterraines sont en outre nécessaires dans (...) le cas d'un dérangement du gîte qui s'interrompt subitement (...).

Une pareille disposition porte le nom d'accident, rejet ou cran. JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 43. B.— [Par analogie de fonction] Point de repère, marque. 1.

Entaille pratiquée dans un objet pour servir de marque. a) IMPRIMERIE.

Encoche pratiquée sur la hauteur typographique du caractère pour permettre à l'ouvrier compositeur de vérifier que la lettre est placée dans le bon sens (d'après 700 mots courants de la publicité et de l'imprimerie (JACQUES CHAMBADAL) 1969).

Le cran est destiné à le guider [l'ouvrier] rien qu'au toucher sans avoir à regarder l'oeil de la lettre (MARCEL VALOTAIRE, La Typographie, 1930, page 22 ). b) COUTURE.

Encoche faite aux ciseaux pour servir de repère. On fait une couture d'un cran d'ouverture à l'autre (ALPHONSE GENDRON, Le Métier de tailleur (culottières); manuel de l'apprentie culottière, 1927, page 18 ). c) Dans le commerce de l'alimentation, des boissons, etc. — Encoche marquant la quantité vendue à un client. 2. »

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