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Définition du terme: CRÊPE1, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRÊPE1, substantif masculin. I.— COUTURE. A.— Étoffe généralement de laine ou de soie, plus ou moins légère et transparente à l'aspect ondulé, dont la texture grenue est obtenue par une forte torsion des fils. Crêpe blanc, robe de/en crêpe. Les jupes de crêpe, molles et tristes, montaient les marches (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 354 ). · Crêpe georgette. Crêpe très fin et léger, en soie naturelle, artificielle ou synthétique (Guide pratique de la couture créative dans Sélection du Reader's digest, Paris, 1975, page 27). Crêpe marocain. Crêpe assez épais à gros fils de trame, ayant du tombant (Guide pratique de la couture créative, loco citato). Crêpe de Chine. Étoffe de soie naturelle ou artificielle légèrement crêpée (Guide pratique de la couture créative, loco citato). Corsage de crèpe de chine blanc (CHARLES DU BOS, Journal, 1928, page 11 ). — Par comparaison (avec l'aspect du crêpe). Un crêpe blanc montait des profondeurs de cette immense vallée des Vosges (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 282 ). Les mouches aux ailes de crêpes (VICTOR HUGO, Chansons des rues et des bois, 1865, page 214 ). B.— En particulier. [Avec une valeur symbolique, pour désigner des vêtements (notamment des voiles) en crêpe noir marquant le deuil] Crêpe(s) funèbre(s), porter un crêpe au bras, sur le revers du veston; crêpe de deuil. Une femme en noir, en grand deuil, (...) son voile de crêpe relevé (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Les Tombales, 1881, page 1209 ). — Par métonymie. 1. Vêtement, voile de crêpe noir symbolisant le deuil. Le crêpe et les fatigues accablaient la jeune veuve (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 126 ). Ma mère s'enveloppa de crêpe et fit teindre en noir mes vêtements (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 174 ). Ø 1.... Noémi Péloueyre s'ensevelit dans le crêpe pour trois ans. Son grand deuil la rendit, à la lettre, invisible. FRANÇOIS MAURIAC, Le Baiser au lépreux, 1922, page 210. 2. Bandeau de crêpe noir que l'on porte sur ses vêtements en signe de deuil. Jeanne est serrée dans sa mante noire et Henri porte un crêpe à son chapeau de paille (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 508 ). Gildas était mort. Alors Yves mit un crêpe à sa manche de laine (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 175 ). — Par comparaison ou par métaphore. Inquiétude, mélancolie. Elle [la nuit] arrive insensiblement, et déjà son crêpe noir s'étend sur la terre (CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 99 ). Journée de mélancolie croissante. Sentiment de décrépitude, froid dans les moelles, crêpe sur l'avenir, sourde désespérance (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 149 ). — Locution figurée. Jeter/mettre un crêpe sur/à. Assombrir, attrister. Sa mort (...) jeta des crêpes sur les joies de cette union (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 62 ). La pénible aventure qui met un crêpe à votre constante gaieté (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 154 ). II.— Par analogie. A.— COIFFURE. rare. Touffe de cheveux frisés. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. B.— CHAUSSURE. usuel. Caoutchouc brut, laminé en feuilles, généralement de couleur claire et d'aspect gaufré, qui sert à la confection de semelles de chaussures assez épaisses et souples. Des souliers à semelles de crêpe couleur de miel (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 200) : Ø 2. Katow et Kyo portaient des chaussures de sport à semelles de crêpe, et n'entendaient leurs pas que lorsqu'ils glissaient sur la boue;... ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 192. Forme dérivée du verbe "crêper" crêper CRÊPER, verbe transitif. A.— TECHNOLOGIE. Apprêter une étoffe pour en faire un crêpe en soumettant les fils à une forte torsion; donner à un tissu l'aspect grenu du crêpe. Crêper une étoffe (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). B.— COIFFURE. 1. Gonfler la chevelure en la rebroussant mèche par mèche avec le peigne ou la brosse. Sa chevelure était crêpée, de façon à simuler un nuage (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, 1863, page 136) : Ø — Rien ne vous va plus mal que de trop crêper vos cheveux, reprit Justine. Les grosses boucles bien lisses vous sont plus avantageuses. (...) les cheveux crêpés clair ne vont bien qu'aux blondes. HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 161. — Emploi pronominal réfléchi. [Le sujet désigne la chevelure] Se gonfler, se friser. Les cheveux, plus soyeux et plus doux, se crêpaient en ondulations moins rebelles (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 243 ). — Par métonymie. [Le sujet désigne la personne qui porte la chevelure] Se gonfler les cheveux par rebroussement au peigne ou à la brosse. Elle a l'habitude de se crêper (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ) ); (attesté aussi dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-dictionnaire Larousse du 20e. siècle). · Par analogie. Quelques nuages chauds, sous les frissons de l'air, se crêpaient mollement (THÉOPHILE GAUTIER, Poésies, 1872, page 205 ). 2. Locution figurée familière. a) [Avec un pronom personnel à sens réciproque en construction de complément indirect, le sujet désigne généralement deux femmes] Se crêper le chignon, la tignasse. Se quereller violemment en s'agrippant par la chevelure. Une telle (...) finissait par se crêper la tignasse avec une camarade assez malhonnête pour lui avoir pris son amant et assez taquine pour la braver (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 19 ). La manufacture de tabac (...) et les cigarières qui se crêpent le chignon (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 126 ). b) [Par ellipse du nom complément d'objet] Se crêper.. Se disputer en échangeant des coups; absolument se battre. Coran les trouva toutes deux en train de se crêper et de se bleuir, qui, sur ses observations, lui tombent dessus, lui cassent les miroirs sur le crâne (PAUL-JEAN TOULET, Correspondance avec un ami pendant la guerre, 1920, page 196 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7.

« attrister.

Sa mort (...) jeta des crêpes sur les joies de cette union (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 62 ).

La pénible aventure qui met un crêpe à votre constante gaieté (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 154 ). II.— Par analogie. A.— COIFFURE.

rare.

Touffe de cheveux frisés. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. B.— CHAUSSURE.

usuel.

Caoutchouc brut, laminé en feuilles, généralement de couleur claire et d'aspect gaufré, qui sert à la confection de semelles de chaussures assez épaisses et souples.

Des souliers à semelles de crêpe couleur de miel (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 200) : Ø 2.

Katow et Kyo portaient des chaussures de sport à semelles de crêpe, et n'entendaient leurs pas que lorsqu'ils glissaient sur la boue;... ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 192. Forme dérivée du verbe "crêper" crêper CRÊPER, verbe transitif. A.— TECHNOLOGIE.

Apprêter une étoffe pour en faire un crêpe en soumettant les fils à une forte torsion; donner à un tissu l'aspect grenu du crêpe.

Crêper une étoffe (Dictionnaire de l'Académie française.

1798-1932). B.— COIFFURE. 1.

Gonfler la chevelure en la rebroussant mèche par mèche avec le peigne ou la brosse.

Sa chevelure était crêpée, de façon à simuler un nuage (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, 1863, page 136) : Ø — Rien ne vous va plus mal que de trop crêper vos cheveux, reprit Justine. Les grosses boucles bien lisses vous sont plus avantageuses.

(...) les cheveux crêpés clair ne vont bien qu'aux blondes. HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 161. — Emploi pronominal réfléchi.

[Le sujet désigne la chevelure] Se gonfler, se friser.

Les cheveux, plus soyeux et plus doux, se crêpaient en ondulations moins rebelles (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 243 ). — Par métonymie.

[Le sujet désigne la personne qui porte la chevelure] Se gonfler les cheveux par rebroussement au peigne ou à la brosse.

Elle a l'habitude de se crêper (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ) ); (attesté aussi dans Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse)-dictionnaire Larousse du 20e.

siècle). · Par analogie.

Quelques nuages chauds, sous les frissons de l'air, se crêpaient mollement (THÉOPHILE GAUTIER, Poésies, 1872, page 205 ). 2.

Locution figurée familière. 2. »

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