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Définition du terme: CROC, substantif masculin.

Publié le 05/12/2015

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Définition du terme: CROC, substantif masculin. A.— Instrument recourbé. 1. Tige de métal ou de bois, à une ou plusieurs extrémités recourbées et souvent pointues, et qui sert à suspendre quelque chose. Croc de boucher. Il remit l'appareil [le téléphone] au croc (GEORGES DUHAMEL, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 242 ). Des chaînes de saucisses rouges suspendues à tous les crocs de la boutique (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 251) : Ø 1. Quand l'un des malheureux enfants était amené dans sa chambre, Bricqueville, Prélati, Sillé, le pendaient à un croc fiché au mur; et, au moment où l'enfant suffoquait, Gilles ordonnait de le descendre et de dénouer la corde. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 16. · Par métaphore. On l'avait vue [Véronique] se détailler à la main sur tous les comptoirs de stupre, pendre à tous les crocs de la grande triperie du libertinage (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 68 ). — Locution figurée, vieillie. Mettre, pendre au croc (quelque chose). Renoncer à quelque chose. Si Dieu ne change mes résolutions, je mettrai bientôt mon armure au croc (PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1808, page 782 ). Être au croc. Être en suspens. Le conseil de famille pour Louise est encore au croc (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 406 ). — Spécialement. a) MARINE. Tige métallique recourbée, de forme variée, servant à fixer, accrocher. Croc de candelette, du palan d'étai; croc à chaîne, à ciseaux, à échappement, à émerillon, à cosse; croc moucheté, croc double; croc à ourdir (utilisé dans les corderies). Ils coupèrent les amarres d'un radeau, l'attachèrent au croc du mât de charge, et cinq ou six hommes pesant sur le palan, le soulevèrent à un mètre du sol (ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 247 ). b) Vieux. · Tige recourbée, utilisée par les voleurs pour ouvrir une serrure. Jouer du croc. Crocheter les serrures. Maître François Villon, Parisien, célèbre dans l'art poétique autant que dans l'art de la pince et du croc (GÉRARD DE NERVAL, Nouvelles et fantaisies. 1855, page 186 ). · Instrument de torture. Crocs rougis au feu; crocs à traîner. La guillotine, affreuse et de meurtres rougie, Est un pas sur le croc, le pal et le bûcher (VICTOR HUGO, L'Année terrible, 1872, page 190 ). 2. Par extension. Instrument composé d'un manche auquel est fixée une pièce métallique faite d'une pointe recourbée ou de deux pointes, l'une droite et l'autre courbe, ou de deux ou plusieurs pointes courbes, et qui sert généralement à décrocher, à tirer à soi. Croc de chiffonnier. Croc de batelier. Perche servant à conduire et arrêter les bateaux. Comme un corps d'astre (...) que quelque marinier céleste ramène d'un coup de croc (ÉMILE ZOLA, Nouveaux contes Ninon, 1874, page 129 ). Confer agonie exemple 30. · [Désignant des armes de la guerre du siège] Intentions dont témoignent honnêtement ces crocs et ces grappins et ces échelles et ces pieux (PAUL CLAUDEL, Visages radieux, 1947, page 767 ). — Spécialement. · AGRICULTURE. Croc à fumier; croc à foin; croc à pommes de terre (destiné à l'arrachage des pommes de terre). L'ouvrier [arracheur de tubercules] armé d'un croc à deux branches analogue à une houe à bras enfonce celui-ci à proximité de la touffe, de façon que le fer arrive en dessous des tubercules (G. PASSELÈGUE, Les Machines agricoles, 1930, page 247 ). · ARMÉE. Arquebuse à croc. Confer arquebuse A. B.— [Par analogie de forme (confer A 1)] 1. Dent de l'animal ou de l'homme. a) Canine des carnassiers, principalement. Crocs féroces, pointus, puissants; crocs de chien, de sanglier, de cheval; donner un coup de croc; planter ses crocs dans un mollet : Ø 2. Le guépard assistait à mon réveil (...); sa gueule carmin sombre, où luisaient les beaux crocs blancs, s'ouvrait et se fermait paresseusement. PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 235. · Rare. Crochet d'un serpent. Quand on ne peut enlever ses crocs à un serpent venimeux (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 239 ). · Par métaphore. Dehors il faisait un froid vif, une belle gelée, qui, tout de suite, lui planta ses crocs aux oreilles (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, 1893, page 28 ). — Expression. Montrer les (des, ses) crocs (en signe de menace). Miraut déjà montrait des crocs aigus et, pour répondre à cette provocation, Goupil (...) découvrait lui aussi (...) des gencives décolorées d'où jaillissaient des canines pointues (LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 30 ). Par métaphore. En 1886, l'opportunisme courtois n'était plus qu'un mot vide de sens, la république montrait ses crocs (GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 188 ). b) Populaire ou familier. Dent de l'homme. J'ai les crocs qui m'asticotent : mal d'amour (MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 236 ). L'édredon a glissé par-dessous et elle y a enfoncé ses crocs, en sorte que sa bouche est pleine de duvet (GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, page 210 ). Ils avaient plus de crocs pour bouffer, tellement qu'ils étaient vermoulus (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit. 1936, page 358 ). · Locution. Avoir les crocs. Avoir faim Synonyme : avoir la dent (confer dent C 1) : Ø 3. — Ça fait rien, dit-il, en attaquant la choucroute. — Tu as l'air d'avoir les crocs, remarqua Paradis. — Pas tellement. C'est seulement pour le plaisir. RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 124. 2. [En parlant des moustaches recourbées] D'abord, je n'ai pas, tant s'en faut, La moustache aussi provocante; Avec ces crocs à la prévôt, J'ai l'air d'en défier cinquante (RAOUL PONCHON, La Muse au cabaret, 1920, page 214 ). Ses moustaches en crocs (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 221 ). 3. Par comparaison ou par métaphore. [En parlant de rochers] Les crocs noirs et pointus des rochers de la côte (JEAN RICHEPIN, Les Caresses, 1877, page 264 ). Des festons, des stalagmites, des crocs d'obsidienne pendaient au-dessus de nos têtes, nos chevaux butaient sur des arêtes (BLAISE CENDRARS, Moravagine, 1926, page 245 ). Des blocs de pierre en crocs (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 634 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 273. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 189, b) 539; XXe. siècle : a) 523, b) 395.

« · [Désignant des armes de la guerre du siège] Intentions dont témoignent honnêtement ces crocs et ces grappins et ces échelles et ces pieux (PAUL CLAUDEL, Visages radieux, 1947, page 767 ). — Spécialement. · AGRICULTURE.

Croc à fumier; croc à foin; croc à pommes de terre (destiné à l'arrachage des pommes de terre). L'ouvrier [arracheur de tubercules] armé d'un croc à deux branches analogue à une houe à bras enfonce celui-ci à proximité de la touffe, de façon que le fer arrive en dessous des tubercules (G.

PASSELÈGUE, Les Machines agricoles, 1930, page 247 ). · ARMÉE.

Arquebuse à croc.

Confer arquebuse A. B.— [Par analogie de forme (confer A 1)] 1.

Dent de l'animal ou de l'homme. a) Canine des carnassiers, principalement.

Crocs féroces, pointus, puissants; crocs de chien, de sanglier, de cheval; donner un coup de croc; planter ses crocs dans un mollet : Ø 2.

Le guépard assistait à mon réveil (...); sa gueule carmin sombre, où luisaient les beaux crocs blancs, s'ouvrait et se fermait paresseusement. PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 235. · Rare.

Crochet d'un serpent.

Quand on ne peut enlever ses crocs à un serpent venimeux (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 239 ). · Par métaphore.

Dehors il faisait un froid vif, une belle gelée, qui, tout de suite, lui planta ses crocs aux oreilles (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, 1893, page 28 ). — Expression.

Montrer les (des, ses) crocs (en signe de menace).

Miraut déjà montrait des crocs aigus et, pour répondre à cette provocation, Goupil (...) découvrait lui aussi (...) des gencives décolorées d'où jaillissaient des canines pointues (LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 30 ).

Par métaphore.

En 1886, l'opportunisme courtois n'était plus qu'un mot vide de sens, la république montrait ses crocs (GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 188 ). b) Populaire ou familier.

Dent de l'homme.

J'ai les crocs qui m'asticotent : mal d'amour (MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 236 ).

L'édredon a glissé par-dessous et elle y a enfoncé ses crocs, en sorte que sa bouche est pleine de duvet (GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, page 210 ). Ils avaient plus de crocs pour bouffer, tellement qu'ils étaient vermoulus (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit.

1936, page 358 ). · Locution.

Avoir les crocs.

Avoir faim Synonyme : avoir la dent (confer dent C 1) : Ø 3.

— Ça fait rien, dit-il, en attaquant la choucroute. — Tu as l'air d'avoir les crocs, remarqua Paradis. — Pas tellement.

C'est seulement pour le plaisir. RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 124. 2.

[En parlant des moustaches recourbées] D'abord, je n'ai pas, tant s'en faut, La moustache aussi provocante; Avec ces crocs à la prévôt, J'ai l'air d'en défier cinquante (RAOUL PONCHON, La Muse au cabaret, 1920, page 214 ).

Ses moustaches en crocs (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 221 ). 2. »

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