Définition du terme: CYCLONE, substantif masculin.

Définition du terme: CYCLONE, substantif masculin. A.— MÉTÉOROLOGIE. Perturbation atmosphérique mobile organisée autour d'un centre de basse pression, caractérisée par de larges mouvements des vents, qui convergent des bords vers le centre, puis sont rejetés en altitude; couramment, tempête consistant en des vents très violents qui se déplacent très rapidement en tournoyant sur eux-mêmes. Les cyclones tropicaux. Ne sais-tu pas que le centre passe? (...) C'est ce qu'on appelle l'oeil du cyclone (PAUL CLAUDEL, Le Livre de Christophe Colomb, 1929, page 1181 ). C'était le fort du cyclone, et même à l'abri du bosquet de pins, on devait des fois se tenir par le bras, pour faire tête au vent (GEORGES BERNANOS, Nouvelle histoire de Mouchette, 1937, page 1286 ). — Par métaphore ou au figuré. [En parlant de phénomènes historiques, économiques, politiques, de phénomènes ou de manifestations en rapport avec la personne humaine, voire en parlant d'une personne] Ce qui emporte et/ou détruit tout avec violence sur son passage. Les cyclones économiques (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Mes songes que voici, 1933, page 191 ). Des cyclones instinctuels (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 353 ). Un tourbillon d'injures, un cyclone prend Millevoye sur la tribune, le porte hors de la Chambre (MAURICE BARRÈS, Leurs figures, 1901, page 271 ). Le cyclone des pompiers passa (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 24) : Ø L'empire assyrien paraît n'avoir fait que du mal (...) il ne passa que pour détruire (...) Le contrecoup de ces cyclones dans le monde à demi patriarcal de Syrie et d'Arabie fut effroyable. ERNEST RENAN, Histoire du peuple d'Israël, tome 2, 1889, page 456. — [Comme symbole de violence] Comment opposer la prière à des tentations furieuses qui balayaient tout avec une violence de cyclone? (JULIEN GREEN, Chaque homme dans sa nuit, 1960, page 76 ). B.— Par analogie. TECHNOLOGIE. Appareil dans lequel on injecte un mélange, pour opérer soit une séparation, soit une classification, par captage sous l'influence de la force centrifuge, de certains produits [fragments de matériau, poussières, fumées, etc.] (Confer M. Gasnier, Dépôts métalliques directs et indirects, 1927, page 266 et Dictionnaire français de minéralurgie, Aurillac, 1972). Remarque : 1. Noter l'emploi suivant, dans le domaine de la musique. Dans toutes les cavités excitées par les lames d'air, en particulier dans les tuyaux à bouche, existent des circulations générales (cyclones) qu'il faut se garder de confondre avec les enroulements producteurs du son (Henri Bouasse, Instruments à vent, 1930, page 219). 2. On rencontre dans la documentation cyclogenèse, substantif féminin, météorologie. Processus qui donne naissance à un cyclone (confer Charles Maurain, La Météorologie et ses applications, 1950, page 67). Attesté aussi dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970 et Dictionnaire encyclopédique Quillet Supplément 1971. 3. On rencontre dans le Dictionnaire de la langue française (Émile Littré) et Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892 les dérivés : a) Cyclonomie, substantif féminin Théorie des cyclones. Attesté aussi dans le Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965. b) Cyclonomique, adjectif. Relatif aux cyclones et aux théories dont ils sont l'objet. c) Cyclonomiste, substantif masculin. Partisan des théories cyclonomiques (confer Faye, Académie des sciences, Comptes rendustome 81, page 65 et Annales du Bureau des Longitudes pour 1877, page 601 dans le Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 DÉRIVÉS : Cyclonique, adjectif. Qui a rapport aux cyclones; qui les produit ou les accompagne. Des phénomènes, des situations, des dépressions, des perturbations cycloniques (confer Charles Maurain, La Météorologie et ses applications, 1950, page 64, 89, 96, 112). Les pluies cycloniques qu'amène généralement la dernière moitié de septembre (PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Tableau de la géographie de la France, 1908, page 42 ).