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Définition du terme: DADA2, substantif masculin.

Publié le 11/12/2015

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Définition du terme: DADA2, substantif masculin. A.— Mouvement artistique, créé en 1916, protestant par la dérision et l'irrationalité contre l'absurdité universelle. Prenons, comme dada, un parti franc (ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 250) : Ø ... le surréalisme s'est forgé d'abord dans le mouvement « dada » dont il faut noter les origines romantiques, et le dandysme anémié. La non-signification et la contradiction sont alors cultivées pour elles-mêmes. « Les vrais dadas sont contre Dada. Tout le monde est directeur de Dada. » ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 119. — [En construction d'apposition avec valeur d'adjectif] Spectacle, symphonie dada; le mouvement dada (confer exemple supra). Je venais de rater une occasion unique d'écrire un chef-d'oeuvre dada (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 366 ). B.— Par métonymie. Membre du mouvement dada. Synonyme : dadaïste (confer dérivé). Les vrais dadas (confer exemple supra). Il ne leur suffit pas aux dadas que j'aie écrit un livre qui leur plaise (ANDRÉ GIDE, Journal, 1924, page 787 ). Remarque : Barrès dans Mes Cahiers, fait venir dada2 et ses dérivés de dada1 (par association étymologie). Les dadaïstes : Les enfants appellent un dessin un dada (il représente souvent un cheval). Nos dadaïstes veulent retrouver la fraîcheur, le neuf, le primitif (MAURICE BARRÈS, Mes Cahiers, tome 13, 1920-22, page 31). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13. DÉRIVÉS : 1. Dadaïsme, substantif masculin. L'école, le mouvement dada. La révolte fut d'abord négation, volonté de désorganisation, à l'époque du dadaïsme (ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 389 ). 2. Dadaïste, adjectif et substantif (Personne) qui appartient à l'école dada. Jeune poète dadaïste; cinéma, poésie dadaïste; le dadaïste Tristan Tzara. Entouré d'une bande de métèques dadaïstes attardés à Montparnasse (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 325 ). Ils soutiendront que le mot en tant que son est vide d'idée — l'« inanité sonore » des dadaïstes — a les mêmes propriétés émotives que la musique (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 274 ).

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