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Définition du terme: DÉ1, substantif masculin.

Publié le 11/12/2015

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Définition du terme: DÉ1, substantif masculin. A.— JEUX. 1. Au sing et au pluriel. Petit cube (en os, ivoire, bois, métal ou matière plastique) dont chaque face est marquée d'un nombre différent, de 1 à 6, utilisé dans les jeux de hasard. [Le comte de La Marche] s'oublia (...) dans les divertissements de la Cour et dans les jeux de cartes et de dés (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1824, page 352) : Ø 1. L'art d'écrire est nécessairement l'art d'écrire mal; c'est l'art de combiner, selon un dessin préconçu, les clichés, cubes d'un jeu de patience. Le cube à six faces. Jetez les dés. Le nombre des combinaisons possibles (...) touche à l'infini dans l'absolu;... RÉMY DE GOURMONT, Esthétique de la langue française, 1899, page 306. SYNTAXE : Dé à jouer; dé chargé, pipé, plombé; un cornet à dé(s), un coup de dé(s); lancer, remuer, secouer les dés; jouer quelqu'un ou quelque chose aux dés; le dé roule, tombe. — Par métonymie, au pluriel. Jeu de dés. L'on avait vu (...) un chanoine de Saint-Merry, grand amateur de dés, tenir un jeu dans sa propre maison (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 482 ). Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi par extension, vieilli. Pièce du jeu de dominos, jeton. On prit un jeu de dominos et on tira au plus gros dé (Henri Murger, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 125). — Locution figurée. Coup de dé(s). Opération dont la chance de réussite est laissée au hasard. Un coup de dés Jamais quand bien même lancé dans des circonstances éternelles Du fond d'un naufrage (STÉPHANE MALLARMÉ, Un Coup de dés jamais n'abolira le hasard, 1897, page 459 ). 2. Généralement au singulier, au figuré. a) [Par référence au rôle décisif du dé, symbole de la victoire sur le sort, sur les autres] Redoutez la réaction, (...) vos ennemis ne vous épargneront pas, si le dé leur revient (JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Pamphlets, L'Ami du Peuple aux Français patriotes, 1792, page 299 ). — Locution historique. Le dé en est jeté, les dés (en) sont jetés. [Par allusion au mot de César alea jacta est, franchissant le Rubicon] Se dit d'une résolution audacieuse sur laquelle, quoi qu'il arrive, on ne reviendra pas. b) [Par référence au joueur qui a le dé en main] Tenir le dé. L'emporter. Une femme [Mme. de Sévigné] en qui (...) la raison tenait le dé parmi tant de qualités prodigues et charmantes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 149 ). · Tenir le dé de la conversation. Tenir le premier rang dans la conversation, y briller. Benjamin Constant (...) a presque toujours tenu le dé de la conversation; il a été constamment fort spirituel (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 254) : Ø 2. [Anne d'Orgel] n'agissait de la sorte que pour conserver le dé de la conversation. Buvait-il, mangeait-il, il agitait sa main libre pour empêcher qu'on s'en emparât, et imposer silence. RAYMOND RADIGUET, Le Bal du comte d'Orgel, 1923, page 64. B.— [Par analogie de forme et d'aspect] 1. ARCHITECTURE. Partie cubique formant la base d'un piédestal ou d'une construction. La cathédrale de Mayence, cet édifice (...) assis par larges dés, par vastes caissons sur un sol à jamais assujetti (PAUL CLAUDEL, Correspondance [avec André Gide] , 1899-1926, page 184) : Ø 3. Alors, par une rampe douce tapissée d'un gazon épais et semée de fleurs bleues que la pleine lune semblait avoir fait ouvrir, je suis monté sur le massif circulaire et j'ai regardé le tombeau. Un grand obélisque tronqué, posé sur un énorme dé figurant un sarcophage romain, le tout, obélisque et dé, en granit bleuâtre... VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 107. Remarque : Il arrive que tel écrivain rétablisse l'expression qui est au départ de l'emploi analogique. Au loin, Paris montrait ses dés à jouer (JULES RENARD, Journal, 1892, page 125). Vidal, qui habite à trois cents mètres d'ici un dé peint en rose (COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 19). 2. ART CULINAIRE. Partie d'un aliment découpée en forme de cube. Quelques champignons coupés en dés, un bouquet garni et une tranche de jambon (Les Grandes heures de la cuisine française, Grimod de la Reynière, 1838, page 156 ). Elle enfile les petits pois, et les dés de légumes variés (...) l'un après l'autre sur les dents de sa fourchette (MICHEL BUTOR, Passage de Milan, 1954, page 171 ). 3. TECHNOLOGIE. a) Garniture métallique placée au centre d'une pièce de bois ou d'une poulie. Au centre [de la réa] un disque de cuivre, le dé qui supporte directement le frottement de l'essieu (J. GALOPIN, Cours de langage maritime, Matelotage et technologie. 1925, page 43 ). b) Bloc de pierre ou de maçonnerie de forme cubique servant de support à une tuyauterie ou à des rails. La voie sur appuis discontinus constitués par des dés en pierre (CHARLES BRICKA, Cours de chemins de fer, tome 1, 1894, page 377 ). Les tuyaux sont posés (...) sur des petits dés en maçonnerie construits de distance en distance (YVAN QUÉRET, Manuel de l'industrie du gaz, 1923, page 197 ).

« agitait sa main libre pour empêcher qu'on s'en emparât, et imposer silence. RAYMOND RADIGUET, Le Bal du comte d'Orgel, 1923, page 64. B.— [Par analogie de forme et d'aspect] 1.

ARCHITECTURE.

Partie cubique formant la base d'un piédestal ou d'une construction.

La cathédrale de Mayence, cet édifice (...) assis par larges dés, par vastes caissons sur un sol à jamais assujetti (PAUL CLAUDEL, Correspondance [avec André Gide] , 1899-1926, page 184) : Ø 3.

Alors, par une rampe douce tapissée d'un gazon épais et semée de fleurs bleues que la pleine lune semblait avoir fait ouvrir, je suis monté sur le massif circulaire et j'ai regardé le tombeau.

Un grand obélisque tronqué, posé sur un énorme dé figurant un sarcophage romain, le tout, obélisque et dé, en granit bleuâtre... VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 107. Remarque : Il arrive que tel écrivain rétablisse l'expression qui est au départ de l'emploi analogique.

Au loin, Paris montrait ses dés à jouer (JULES RENARD, Journal, 1892, page 125).

Vidal, qui habite à trois cents mètres d'ici un dé peint en rose (COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 19). 2.

ART CULINAIRE.

Partie d'un aliment découpée en forme de cube.

Quelques champignons coupés en dés, un bouquet garni et une tranche de jambon (Les Grandes heures de la cuisine française, Grimod de la Reynière, 1838, page 156 ).

Elle enfile les petits pois, et les dés de légumes variés (...) l'un après l'autre sur les dents de sa fourchette (MICHEL BUTOR, Passage de Milan, 1954, page 171 ). 3.

TECHNOLOGIE. a) Garniture métallique placée au centre d'une pièce de bois ou d'une poulie.

Au centre [de la réa] un disque de cuivre, le dé qui supporte directement le frottement de l'essieu (J. GALOPIN, Cours de langage maritime, Matelotage et technologie. 1925, page 43 ). b) Bloc de pierre ou de maçonnerie de forme cubique servant de support à une tuyauterie ou à des rails.

La voie sur appuis discontinus constitués par des dés en pierre (CHARLES BRICKA, Cours de chemins de fer, tome 1, 1894, page 377 ).

Les tuyaux sont posés (...) sur des petits dés en maçonnerie construits de distance en distance (YVAN QUÉRET, Manuel de l'industrie du gaz, 1923, page 197 ). 2. »

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