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Définition: ESTRADE2, substantif féminin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ESTRADE2, substantif féminin. A.— ARCHITECTURE INTÉRIEURE. Plancher surélevé dans une pièce. La chambre à coucher, où se dressait, sur une estrade couverte d'une peau de cygne, le grand lit à baldaquin (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 149 ). — Par analogie (Quasi-)synonyme : de terrasse. Oh! le charmant jardin avec ses estrades superposées (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, À vendre, 1885, page 702 ). B.— Plate-forme (généralement en menuiserie) élevée dans un édifice ou en plein air, sur laquelle prennent place des personnages importants ou sur laquelle se déroule un spectacle, une cérémonie, un acte solennel de la vie sociale. L'estrade officielle; dresser une estrade, monter sur l'estrade. Il y a presque toujours, dans les salles où les comités se rassemblent (...) une estrade d'où les orateurs s'adressent à l'assemblée (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 314 ). Les élèves (...) écoutaient le professeur, placé sur une petite estrade (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 2, 1834, page 215 ). L'estrade de distribution des prix (PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 233) : Ø Plusieurs hommes avaient des accordéons, ils se relayèrent. Une table fut transformée en estrade et les chanteurs s'y succédèrent. ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 52. — [Avec valeur de symbole] Ce goût bourgeois de présidence (...) le goût de l'« estrade », très bien pour ceux qui de naissance en ont la vénération, mais chez ceux qui le blaguent!... (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1892, page 291 ). Un homme qui prétendait droit à la parole au nom d'une organisation syndicale parisienne s'obstinait à l'estrade où son débat avec M. Blondel augmentait le tumulte de la salle. Enfin l'usurpateur de l'attention perdue par le député se mit face à l'assemblée, refit le noeud de sa cravate flottante et claironna : — Citoyens! (PIERRE HAMP, Vin de Champagne, 1909, page 124 ). STATISTIQUES : Estrade1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 523. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 378, b) 1 127; XXe. siècle : a) 812, b) 808. DÉRIVÉS : Estradier, substantif masculin. [Correspond à estrade2 B] Péjoratif. Orateur de réunions politiques, volubile et sans scrupules. Déroulède était né estradier, comme disait mon père, agitateur et tribun (LÉON DAUDET, Salons et journaux, 1917, page 245 ). Enragés de le voir [l'homme français] donner sa foi à de vulgaires estradiers, nous avons cru le séduire à notre tour par une familiarité qui l'a (...) déçu (GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 148 ). Emploi adjectival. « M. l'abbé Gérès n'a sans doute pas le temps de lire, dit-il [Delcrous] de son ton estradier et autoritaire, il a trop de misères à visiter et à soulager » (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 239 ).

« visiter et à soulager » (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 239 ). 2. »

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