Définition: ESTROPIÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
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MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie,
duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 250 ).
· Vieux.
[Suivi d'un nom désignant un organe] Le
rhumatisme (...) crée des estropiés du coeur (AUGUSTE BARBIER.
Nouveau traité de médecine, fascicule 2, 1928, page 282 ).
· Au figuré.
Les estropiés du destin (LÉON DAUDET, Les
Morticoles, 1894, page 223 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12
Forme dérivée du verbe "estropier"
estropier
ESTROPIER, verbe transitif.
A.— [Le sujet désigne une personne, une chose; le complément
désigne une personne ou une partie du corps]
1.
Fréquent au passif.
Priver (quelqu'un) de l'usage normal
d'un, de plusieurs de ses membres en le blessant ou en le
mutilant (Quasi-)synonymes : écloper, mutiler; (familier)
esquinter.
Il a été gravement, cruellement estropié.
Un
supplice qui, au lieu d'estropier le corps, mutile l'âme et
tue la raison (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,
1862, page 1149 ).
On sait l'histoire de ce chirurgien qui
estropiait les passants par le soupirait de sa cave, afin
d'avoir des pratiques (OCTAVE FEUILLET, Histoire de Sibylle,
1863, page 5 ).
· Par métaphore.
Ceux que n'avait pas estropiés le
brodequin des règlements [du collège] se mettaient à chercher
leur voie (MAURICE BARRÈS, Huit jours chez Monsieur Renan,
Toute licence sauf contre l'amour, 1892 page 195 ).
L'étroitesse des intérêts dans une petite ville estropie,
chère madame, littéralement estropie les âmes (PIERRE DRIEU LA
ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 52 ).
· Se faire estropier.
La guerre (...) débarrasse le pays
des gens querelleurs, en leur permettant d'aller se faire
estropier hors des frontières (ÉMILE ZOLA, Contes à Ninon,
1864, page 229 ).
— Emploi pronominal réfléchi.
Se blesser de telle manière
qu'on est privé de l'usage normal d'un, de plusieurs de ses
membres.
On peut s'estropier en montant l'escalier.
Prends-y
garde (VICTOR HUGO, Ruy Blas, 1838, IV, 3, page 424 ).
Le
chemin est mauvais.
Mes chevaux vont s'estropier (PAUL
CLAUDEL, Tête d'or, 1890, 1re.
partie, page 44 ).
2.
Par analogie, rare.
[Le complément désigne un inanimé
concret] Abîmer, endommager.
Sans jamais les estropier Il
traversait le rond des pipes (THÉODORE DE BANVILLE, Odes
funamb, 1859, page 286 ).
B.— Au figuré.
[Le complément désigne une oeuvre d'art ou de
l'esprit] Altérer le sens, gâter la beauté.
(Quasi-)
synonymes : massacrer, mutiler.
Aurait-il été juste en voyant
(...) estropier le rôle d'Oreste, de s'écrier : « Le chef-
d'oeuvre de Racine est une pauvreté »! (HENRI BEYLE, DIT
STENDHAL, Notes d'un dilettante, 1823, page 289 ).
La musique
est infailliblement estropiée (IGOR STRAVINSKY, Chroniques de
ma vie, 1931, page 19 ).
— En particulier, familier.
[Le complément désigne un
élément linguistique, une langue] Déformer (en prononçant ou
écrivant).
Synonyme : écorcher.
Il nous arrive parfois
d'estropier les mots dont la forme et le sens nous sont peu
2.
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