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Définition et usage du mot: BAPTÊME, substantif masculin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BAPTÊME, substantif masculin. A.— RELIGION CHRÉTIENNE. 1. Sacrement que l'Église administre à un enfant ou à un adulte par le symbolisme de l'eau et au nom de la Trinité, afin de l'introduire dans la communauté chrétienne en le purifiant du péché originel. Baptême par aspersion (de toute une assemblée), par immersion (du corps), par infusion (en versant de l'eau sur la tête) : Ø 1. Le dimanche, après la messe, on faisoit les fiançailles et les mariages; et le soir on baptisoit les catéchumènes et les enfants. Ces baptêmes se faisoient comme dans la primitive Église, par les trois immersions, les chants et le vêtement de lin. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 441. Ø 2. Je me rappelle toujours le jour de ton baptême. On te fêtait, en bas, on faisait la noce. Moi, on m'avait oubliée au lit, dans ma chambre. HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1465. — Locution. Baptême du sang. Martyre pour la foi pouvant remplacer le baptême si celui-ci n'a pas été administré. Baptême de pénitence et de désir. Désir vif et sincère de recevoir le sacrement de baptême accompagné du repentir de ses fautes pouvant tenir lieu de baptême aux personnes qui ne l'ont pas reçu : Ø 3. Faisant un dernier effort, le Sachem tira de son sein un crucifix que lui avoit donné Fénelon. « Atala, dit-il, d'une voix ranimée, que je meure dans ta religion! que j'accomplisse ma promesse au Père Aubry! Je n'ai point été purifié par l'eau sainte; mais je demande au Ciel le baptême de désir. » FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 461. · Baptême sous condition. " Celui qui est conféré à quelqu'un dont le baptême antécédent est douteux, c'est-à-dire quand on a, après enquête, quelque raison sérieuse de penser qu'il a pu être invalide. On rebaptise alors avec cette condition : " Je te baptise si tu es capable " [d'être baptisé] . Le sujet ne serait pas capable d'être baptisé s'il l'a été déjà validement " (Dictionnaire de culture religieuse et catéchistique (LOUIS E. MARCEL), 1938). Nom de baptême Prénom que l'on donne à l'enfant au moment du baptême : Ø 4. Son nom de baptême était Augustin; jusqu'à nouvel ordre, je l'appellerai ainsi. EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 46. SYNTAXE : Acte, certificat, extrait, registre de baptême; cérémonie, cortège, dîner, dragées, fonts, jour, robe, toilette, voeux du (de) baptême. Demander, recevoir le baptême; imposer, refuser le baptême. 2. Par métonymie. a) " Fête et cérémonies dont on accompagne ordinairement le baptême " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Remarque : Attesté dans les principaux dictionnaires généraux. b) " Suite des personnes invitées à un baptême " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 5. À travers les carreaux du fond, on voit passer le baptême, qui vient de la droite et entre à gauche. EUGÈNE SCRIBE. Larousse du 19e. siècle, 1867). 3. Par extension. Baptême d'une cloche. Cérémonie au cours de laquelle un prêtre bénit la cloche et lui donne un nom. Baptême d'un navire. Bénédiction donnée par un prêtre lors du lancement du navire. B.— Par analogie. 1. Par plaisanterie. a) Donner un surnom à quelqu'un ou à quelque chose : Ø 6. Un jeu très coquet et très coquin, qui lui a valu de nous le baptême d'Allumeuse de réverbères. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1142. Ø 7. L'eau de vie, un baptême de nom comme les trouve la langue du peuple. Et n'est-ce pas le bouillon des meurt-de-faim? EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1869, page 485. b) MARINE. Baptême de la ligne. Fête burlesque au cours de laquelle les passagers ou les marins qui traversent l'équateur pour la première fois, sont aspergés d'eau de mer. " Les armements nordiques fêtent de même le passage du cercle polaire " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)) : Ø 8.... ce jour-là, nous traversâmes la ligne, par zéro de latitude, zéro de longitude, et zéro de déclinaison; (...). Ce fut un jour de grosse joie et de grand désordre dans tout l'équipage : c'était la cérémonie que nos marins appellent le baptême, et que les Anglais nomment le jour de grande barbe. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 121. — Par métonymie. · ART MILITAIRE. Baptême d'un canon, d'un lot de poudre. " Inscription repère portée sur un canon, sur des douilles " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)). · MARINE. " Signe distinctif dont est marqué un sac à voile, un point d'amure, un pavillon, etc. " (Dictionnaire de la voile (MICHEL BARBEROUSSE) 1969). 2. Argot " Cérémonie burlesque par laquelle on introduit un novice dans un groupe, une société " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). C.— Au figuré. 1. Usuel. Initiation, apprentissage : Ø 9. Il [Bertin] avait aimé une femme (...). Par elle il avait reçu ce baptême qui révèle à l'homme le monde mystérieux des émotions et des tendresses. Elle avait ouvert son coeur (...). Un autre amour entrait, malgré lui, par cette brèche! un autre ou plutôt le même surchauffé par un nouveau visage... GUY DE MAUPASSANT, Fort comme la mort, 1889, page 293. Ø 10.... du temps où Elstir et Swann allaient chez Mme. Verdurin, Dechambre était déjà une notoriété parisienne, et, chose admirable, sans avoir reçu à l'étranger le baptême du succès. MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 894. — Locution. Baptême de l'air. Premier vol effectué en avion. Baptême du feu. Première participation à un combat : Ø 11. Le 20 août 1914, mon régiment reçut le baptême du feu et laissa le quart de son effectif sur le terrain. JEAN-RICHARD BLOCH, Destin du siècle, 1931, page 78. 2. Spécialement, argotique " Violence faite à une fille novice par un groupe d'hommes " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). Par extension. Faire un baptême. " Se dit quand plusieurs hommes abusent successivement d'une même femme, soit par libertinage (...), soit par sanction, s'il s'agit d'une prostituée qui a failli aux règles du " milieu " (Argot lyonnais). À Paris, on dit passer en série " (Jacques Lacassagne, L'Argot du "milieu "préface de Francis Carco, 1928, page 14). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 888. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 609, b) 1 238; XXe. siècle : a) 1 498, b) 838.

« ? Bapt?me sous condition.

" Celui qui est conf?r? ? quelqu'un dont le bapt?me ant?c?dent est douteux, c'est-?-dire quand on a, apr?s enqu?te, quelque raison s?rieuse de penser qu'il a pu ?tre invalide.

On rebaptise alors avec cette condition?: " Je te baptise si tu es capable " [d'?tre baptis?] .

Le sujet ne serait pas capable d'?tre baptis? s'il l'a ?t? d?j? validement " (Dictionnaire de culture religieuse et cat?chistique (LOUIS E. MARCEL), 1938).

Nom de bapt?me Pr?nom que l'on donne ? l'enfant au moment du bapt?me?: ? 4.

Son nom de bapt?me ?tait Augustin; jusqu'? nouvel ordre, je l'appellerai ainsi. EUG?NE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 46.

SYNTAXE?: Acte, certificat, extrait, registre de bapt?me; c?r?monie, cort?ge, d?ner, drag?es, fonts, jour, robe, toilette, voeux du (de) bapt?me.

Demander, recevoir le bapt?me; imposer, refuser le bapt?me.

2.

Par m?tonymie.

a) " F?te et c?r?monies dont on accompagne ordinairement le bapt?me " (Grand dictionnaire universel du XIXe. si?cle (Pierre Larousse)).

Remarque?: Attest? dans les principaux dictionnaires g?n?raux.

b) " Suite des personnes invit?es ? un bapt?me " (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse))?: ? 5.

? travers les carreaux du fond, on voit passer le bapt?me, qui vient de la droite et entre ? gauche. EUG?NE SCRIBE.

Larousse du 19e.

si?cle, 1867).

3.

Par extension.

Bapt?me d'une cloche.

C?r?monie au cours de laquelle un pr?tre b?nit la cloche et lui donne un nom.

Bapt?me d'un navire.

B?n?diction donn?e par un pr?tre lors du lancement du navire.

B.? Par analogie.

1.

Par plaisanterie.

a) Donner un surnom ? quelqu'un ou ? quelque chose?: ? 6.

Un jeu tr?s coquet et tr?s coquin, qui lui a valu de nous le bapt?me d'Allumeuse de r?verb?res.

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1142.

? 7.

L'eau de vie, un bapt?me de nom comme les trouve la langue du peuple.

Et n'est-ce pas le bouillon des meurt-de-faim?. »

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