Définition et usage du mot: BEUGLEMENT, substantif masculin.

Définition et usage du mot: BEUGLEMENT, substantif masculin. A.— Cri des bovidés. Synonymes : meuglement, mugissement : Ø 1. De sa langue râpeuse, énorme et violette, Il fouille [le taureau] ses naseaux alternativement, Et par un guttural et rauque beuglement Il aborde d'un trait la vache qui halète. MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, Refuges, 1883, page 172. B.— Par analogie. 1. Familier. [En parlant d'une personne ou d'un inanimé abstrait] Son puissant et disgracieux. Beuglement d'un électrophone, d'une radio, d'un orchestre; un beuglement, un hurlement de douleur (Blaise Cendrars, Le Lotissement du ciel, 1949, page 249) : Ø 2. Tous [les voisins] étaient d'excellentes gens (...) mais voyant se jouer auprès d'eux une sombre tragédie avec rebond et péripéties, beuglements du proprio, huissier, et fièvre montante. MARCEL AYMÉ, Le Passe-muraille, 1943, page 57. 2. Littéraire. [En parlant d'un inanimé concr] Beuglement de la sirène, d'une tempête, etc. : Ø 3.... celui qui était chargé de la trompe (...) se précipita dessus, en se gonflant de tout son souffle pour pousser le long beuglement d'alarme. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 186. Remarque : 1. Comme le montrent les exemples emprunts à Rollinat et Loti, beuglement est souvent accompagné de qualificatifs de temps ou d'intensité (confer beugler*). 2. Régionalisme. On emploie également le substantif beugle (masculin) pour beuglement, supra B 1. (Société du Parler français au Canada, 1930). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 71.