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Définition et usage du mot: BLASONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 04/11/2015

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Définition et usage du mot: BLASONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de blasonner* II.— Adjectif. A.— [Correspond à blasonner A] 1. Qui porte blason, qui est orné d'armoiries : Ø 1. Zug (...) est une charmante commune féodale, encore enceinte de tours, avec ses portes ogives blasonnées, crénelées, robustes, et toutes meurtries par les assauts et les escalades. VICTOR HUGO, Alpes et Pyrénées, 1885, page 8. Ø 2.... puis sur un retour du mur attenant au tableau, trois étendards, un rouge marqué d'initiales et deux blancs, blasonnés, l'un d'une écrevisse ou d'un scorpion et l'autre d'un aigle à deux têtes,... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 142. — Par métaphore : Ø 3. — Allons, monsieur le duc, criez Vive l'Empereur, dit Lasies au duc de X..., plus blasonné de bêtise que de son blason. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 9, 1912, page 362. 2. Qui est représenté sur blason : Ø 4. Les piétons ainsi foulés eussent volontiers assailli le carrosse si les armes ducales blasonnées sur le panneau de la portière ne leur eussent inspiré une sorte de terreur, bien que ce fussent gens à ne pas respecter grand'chose. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 472. 3. Qui possède un titre nobiliaire, noble. Toute l'Italie blasonnée est là! et rien que des noms! (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1286) : Ø 5. Rien n'y manque (...) Seigneurs blasonnés et superbes, Prêtres, marchands, soldats, professeurs, écoliers, Les vieillards tout chenus, et les pages imberbes; ... THÉOPHILE GAUTIER, Poésies, Pétrarque, 1872, page 207. Remarque : Peut être pris comme substantif un blasonné. B.— [Correspond à blasonner B] Qui est tourné en ridicule, blâmé, critiqué : Ø 6. Ainsi crayonné et blasonné en chaire, noté à la cour, tombé de Versailles au faubourg Saint-Jacques, Tréville n'avait plus qu'un parti à suivre, c'était d'être dévot et de s'y tenir. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 4, 1859, page 478. Ø 7. Je le constate fréquemment. On voit même les faveurs et les bienfaits être tournés en ridicule, blasonnés et chansonnés méchamment. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 37.

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