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Définition et usage du mot: BLOND, -ONDE, adjectif et substantif.

Publié le 04/11/2015

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Définition et usage du mot: BLOND, -ONDE, adjectif et substantif. I.— Emploi adjectival. A.— [En parlant de la couleur des cheveux et du poil] Qui est de la nuance la plus claire, proche du jaune d'or (infra II A syntagmes). Blond comme les blés : Ø 1. Elle s'ennuya d'être brune et mit une perruque blonde qui ne réussit point à l'enlaidir. Elle s'aima blonde pendant quelque temps, puis elle se déclara filasse et prit le châtain clair. Elle revint bientôt à un blond cendré, puis retourna à un noir doux, et fit si bien que je la vis avec des cheveux différents pour chaque jour de la semaine. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, 1855, tome 3, page 399. Ø 2. Un charmant jeune homme! Il avait de jolis yeux bleus à fleur de tête,... et de jolies moustaches blondes, et une jolie barbe blonde, et de jolis cheveux blonds, avec de si jolies boucles! JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Les Pléiades, 1874, page 110. — Par extension. Teint blond. Teint clair d'une personne ayant les cheveux blonds (confer ambré exemple 7). SYNTAXE : Boucles blondes, mèches blondes, moustaches blondes, tresses blondes; cheveux châtains, dorés de reflets blonds (ZOLA, Pot Bouille, 1882, page 20); cheveux blond cendré. B.— [En parlant d'une personne] Qui a les cheveux blonds. Les hommes blonds du nord, une femme blonde (supra exemple 1: Ø 3. Elle portait dans ses bras une javelle de paille et elle lui est apparue si blonde qu'à côté de sa tête la paille avait l'air châtain. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 152. — Au figuré. Délicat et blond. " difficile à contenter " (Dictionnaire de l'Académie Française). SYNTAXE : La race dolichocéphale blonde (VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 279). Les têtes blondes. Les enfants. La blonde Cérès, le blond Phébus (Dictionnaire de l'Académie Française 1798,) la blonde Vénus (Larousse 19e. ). C.— Par extension. [En parlant des choses] Du lin blond, une friture blonde (Dictionnaire de l'Académie Française). Poétique. Les blonds épis (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 4. Il rougit; il entre en fureur; il cherche un moyen de jouer aux indiscrets un tour fameux et mémorable (...) D'un geste rapide, il entr'ouvre, comme disait Rabelais, sa braguette, et dirige un vigoureux et long jet d'eau blonde, avec adresse, sur les vingt pertuis du judas. RENÉ TARDIVAUX, DIT BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, page 114. Ø 5. Le lapin était sur la table, dans une sauce blonde épaissie de farine où les petits oignons embaumaient. MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 132. SYNTAXE : Bière blonde, cigarette blonde; lumière blonde (FROMENTIN, Voyage en Égypte, 1869, page 106). — BEAUX-ARTS. Gravure blonde. " Gravure dont les noirs sont légers " (Lexique des industries graphiques (RENÉ COMTE, ANDRÉ PERNIN)1963); dessin blond, peinture blonde (Jules Adeline, Lexique des termes d'art, 1884). — Rare, au figuré. Blond, évoquant la douceur. Ma blonde paresse (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, 1842, page 45 ). II.— Emploi comme substantif. A.— Substantif masculin. Couleur blonde : Ø 6. « Hortense, disait-elle, a les cheveux si fins, si soyeux, d'un blond si doux et si lumineux à la fois; ses yeux sont d'un bleu si pur; ses longs cils recourbés, un peu plus bruns que ses cheveux, voilent si pudiquement ses regards;... » ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 202. Ø 7. Elle était jolie pourtant, fort jolie, toute blonde d'un blond gris, d'un blond timide; comme si ses cheveux avaient été un peu décolorés par ses craintes incessantes. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Testament, 1882, page 663. SYNTAXE : Blond ardent, — argent, — cendré, — clair, — fade, — filasse, — foncé, blond-jonquille, — paille, — pâle, — vénitien; un blond de lin, — de miel, — d'or. — GASTRONOMIE. Blond de veau, de volaille (Nouveau Larousse gastronomique (PROSPER MONTAGNÉ) 1967). " Nom sous lequel on désigne ou du moins on désignait anciennement le coulis blond de veau " (Nouveau Larousse gastronomique (PROSPER MONTAGNÉ) 1967); (Confer Les Grandes heures de la cuisine française, Carême, 1833, page 141). B.— Substantif masculin ou féminin. 1. Personne qui a les cheveux blonds. Un blond aux yeux bleus, une vraie blonde, un teint de blond : Ø 8. Elle était gentiment mise, avec une robe légère qui dégageait les bras et le cou, un cou si jeune, des bras charmants, d'une chair un peu rosée, comme seules en ont les blondes, par un matin de soleil. RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 49. Ø 9. C'est une blonde paille, aux cheveux plats. Le soleil la teint en rouge harmonieux, un beau rouge égal, qui envahit sa peau de blonde et voue au bleu, tout l'été, ses yeux pers. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 25. — Populaire, familier. a) La blonde. La maîtresse (même à propos d'une femme brune). Chanter " Auprès de ma blonde... " · Courtiser la brune et la blonde, aller de la brune à la blonde. Courtiser toutes sortes de femmes. Voltiger de la brune à la blonde (EDMOND ABOUT, Le Nez d'un notaire, 1862, page 22 ). Au figuré. Changer (d'idée, de sentiment) : Ø 10. Il passait sans difficulté d'une opinion à une autre, d'une raison à une autre contraire, de la brune à la blonde, de l'enjouement à la mélancolie,... GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale. 1845, page 261. b) Beau blond. " Se dit ironiquement d'hommes qui ne sont ni beaux ni blonds " (Les excentricités du langage français (LORÉDAN LARCHEY) 1872, page 53). Blond d'Égypte (ironique). Nègre (Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ). 2. Substantif féminin. a) Argot. Bouteille de vin blanc (Les excentricités du langage français (LORÉDAN LARCHEY) Supplément 1880, La Rue 1954). b) TEXTILES. Dentelle de soie plate, écrue à l'origine, exécutée au fuseau. Coiffure de blonde. Fichu de petite blonde (Dictionnaire de l'Académie Française). Un volant de blonde de Bayeux perlée de jais blanc mat (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 778) : Ø 11. Elle avait une robe de satin gris foncé, un bonnet de la même étoffe, avec un voile de blonde noire par-dessus. ALFRED DE MUSSET, dans la Revue des Deux-Mondes, 1833, page 239. Ø 12. Puis, de toutes parts, sur tous les comptoirs, le blanc neigeait, les blondes espagnoles légères comme un souffle, les applications de Bruxelles avec leurs fleurs larges sur les mailles fines, les points à l'aiguille et les points de Venise aux dessins plus lourds, les points d'Alençon et les dentelles de Bruges d'une richesse royale et comme religieuse. ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 790. Ø 13. Que tout cela nous rajeunissait peu! Une dame blonde, vêtue de blonde ancienne, au milieu d'un groupe de béjaunes et de vieux seigneurs solennels et chamarrés! OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 50. c) Usuel, familier. Bière blonde. Boire un « demi-blonde » dans une brasserie (JULIEN GREEN, Journal, 1929, page 15 ). Cigarette blonde. Elle ne fume que des blondes. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 782. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 893, b) 3 858; XXe. siècle : a) 3 145, b) 2 003. DÉRIVÉS : 1. Blondement, adverbe, néologisme d'auteur, PEINTURE. En demi-teintes (supra I C Beaux-Arts). « Sujet (...) blondement traité par Adrien Van Der Welde » (MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 22 ). 2. Blonder, verbe intransitif, régionalisme. Courir la blonde, courtiser une femme. Les garçons vont « blonder » (PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au village de France, tome 2, 1954, page 26 ). 3. Blonderie, substantif féminin. rare et ironique. Blondeur. La fauve blonderie [d'une Italienne] (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 1er. Memorandum, 1838, page 170 ).

« 314307 (PROSPER MONTAGNÉ) 1967).

" Nom sous lequel on désigne ou du moins on désignaitanciennement le coulis blond de veau " (Nouveau Larousse gastronomique (PROSPERMONTAGNÉ) 1967); (Confer Les Grandes heures de la cuisine française, Carême,1833, page 141).B.— Substantif masculin ou féminin.1.

Personne qui a les cheveux blonds.

Un blond aux yeux bleus, une vraie blonde,un teint de blond :Ø 8.

Elle était gentiment mise, avec une robe légère qui dégageait les bras et le cou, un cou si jeune, des bras charmants, d'une chair un peu rosée,comme seules en ont les blondes, par un matin de soleil. RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 49. Ø 9.

C'est une blonde paille, aux cheveux plats.

Le soleil la teint en rouge harmonieux, un beau rouge égal, qui envahit sa peau de blonde et voue aubleu, tout l'été, ses yeux pers. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 25. — Populaire, familier.a) La blonde.

La maîtresse (même à propos d'une femme brune).

Chanter " Auprèsde ma blonde...

"· Courtiser la brune et la blonde, aller de la brune à la blonde.

Courtisertoutes sortes de femmes.

Voltiger de la brune à la blonde (EDMOND ABOUT, Le Nezd'un notaire, 1862, page 22 ).

Au figuré.

Changer (d'idée, de sentiment) :Ø 10.

Il passait sans difficulté d'une opinion à une autre, d'une raison à une autre contraire, de la brune à la blonde, de l'enjouement à lamélancolie,... GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale.

1845, page 261. b) Beau blond.

" Se dit ironiquement d'hommes qui ne sont ni beaux ni blonds "(Les excentricités du langage français (LORÉDAN LARCHEY) 1872, page 53).

Blondd'Égypte (ironique).

Nègre (Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ).2.

Substantif féminin.a) Argot.

Bouteille de vin blanc (Les excentricités du langage français(LORÉDAN LARCHEY) Supplément 1880, La Rue 1954).b) TEXTILES.

Dentelle de soie plate, écrue à l'origine, exécutée au fuseau.Coiffure de blonde.

Fichu de petite blonde (Dictionnaire de l'AcadémieFrançaise).

Un volant de blonde de Bayeux perlée de jais blanc mat (STÉPHANEMALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 778) :Ø 11.

Elle avait une robe de satin gris foncé, un bonnet de la même étoffe, avec un voile de blonde noire par-dessus. ALFRED DE MUSSET, dans la Revue des Deux-Mondes, 1833, page 239. Ø 12.

Puis, de toutes parts, sur tous les comptoirs, le blanc neigeait, les blondes espagnoles légères comme un souffle, les applications de Bruxellesavec leurs fleurs larges sur les mailles fines, les points à l'aiguille et lespoints de Venise aux dessins plus lourds, les points d'Alençon et les dentellesde Bruges d'une richesse royale et comme religieuse. ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 790. Ø 13.

Que tout cela nous rajeunissait peu! Une dame blonde, vêtue de blonde ancienne, au milieu d'un groupe de béjaunes et de vieux seigneurssolennels et chamarrés! OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 50.c) Usuel, familier.

Bière blonde.

Boire un « demi-blonde » dans une brasserie(JULIEN GREEN, Journal, 1929, page 15 ).

Cigarette blonde.

Elle ne fume quedes blondes. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 782.

Fréquence relativelittéraire : XIXe.

siècle : a) 1 893, b) 3 858; XXe.

siècle : a) 3 145, b) 2003.DÉRIVÉS : 1.

Blondement, adverbe, néologisme d'auteur, PEINTURE.

Endemi-teintes (supra I C Beaux-Arts).

« Sujet (...) blondement traité par AdrienVan Der Welde » (MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 22 ).

2.

Blonder,verbe intransitif, régionalisme.

Courir la blonde, courtiser une femme.

Lesgarçons vont « blonder » (PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au village deFrance, tome 2, 1954, page 26 ).

3.

Blonderie, substantif féminin.

rare etironique.

Blondeur.

La fauve blonderie [d'une Italienne] (JULES BARBEYD'AUREVILLY, 1er.

Memorandum, 1838, page 170 ). Pge p. »

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