Devoir de Philosophie

Définition et usage du mot: BLUFF, substantif masculin.

Publié le 04/11/2015

Extrait du document

Définition et usage du mot: BLUFF, substantif masculin. [Généralement au singulier] A.— JEUX (au poker). Tactique mensongère, manière de défi visant à faire croire à l'adversaire que l'on a un meilleur jeu que lui, ou des annonces supérieures. Jouer au bluff : Ø 1. Le raisonnement peut porter non seulement sur les éléments matériels de la partie, mais aussi sur les idées que chaque joueur se fait des intentions de ses adversaires. Ce dernier élément, qui peut se manifester par un comportement de bluff, constitue même l'essentiel de jeux comme « pair ou impair » ou le poker. Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton) tome 3, volume 2, 1964, page 117. Ø 2. La partie qui se joue dans ce domaine ressemble, suivant les cas, au poker, au bridge, au baccara ou aux échecs. Les journalistes, tout naturellement, sont amenés, quand ils relatent des péripéties de la vie internationale, à employer des métaphores qui s'en inspirent : le bluff, les surenchères, les pions que l'on déplace, les atouts que l'on abat ou que l'on dissimule, les impasses, les mises, les levées, les cartes que l'on abat, les cartes maîtresses et les relances. Jeux et sports (sous la direction de Roger Caillois) 1968, page 769. B.— Par extension, familier. Attitude d'intimidation destinée à tromper quelqu'un pour l'épater ou l'impressionner. Synonymes : esbroufe (familier), mensonge, vantardise : Ø 3. Bataille. Il y a un peu de bluff dans l'attitude, les lèvres minces, la maigreur, la pâleur, le maladif, le sourire de jeune homme, dans la façon pédante dont il essaie de parler des moindres choses. JULES RENARD, Journal, 1901, page 713. — Spécialement. Stratégie politique ou militaire visant par de fausses nouvelles à mystifier la population ou l'ennemi : Ø 4. Vous nous affirmez que l'âme des chancelleries contemporaines, surtout allemandes, est le « bluff », — et vous ne sentez pas que vous aussi bluffez, pour parler votre langue, et que votre bluff obligera votre partenaire à des bluffs redoublés. C'est à quoi il vous faudra bien peut-être répondre. CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 153. SYNTAXE : Coup de bluff (S. DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 473); jeu de bluff (MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 294; A. ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, page 79). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 48.

Liens utiles