Définition et usage: FAUX-FUYANT, substantif masculin.

Définition et usage:

FAUX-FUYANT, substantif masculin.

A.— Vieux. CHASSE. Sentier dans un bois pour les gens à pied; par extension, chemin par où l'on peut fuir sans être vu (confer Traité général des Eaux et Forêts -Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834, Dictionnaire de technologie (de Chesnel) 1857). Qu'il était beau ce parc! (...) Les anciens eussent dit que la chaste Diane Aimait à parcourir ses sombres faux-fuyans (AMEDEE POMMIER, Océanides et fantaisies, 1839, page 105 ). Il fit faire demi-tour à son alezan et, empruntant vers le nord de petites coulées dérobées, ces cheminements où l'on n'aperçoit pas les veneurs, il suivit (...) ce qu'on nomme les faux-fuyants (PAUL VIALAR, Le Rendez-vous, 1952, page 139 ).

B.— Au figuré. Moyen détourné par lequel on se tire d'une situation embarrassante, on évite de s'engager. Synonymes : échappatoire, excuse, prétexte. Je voudrais bien trouver un biais, une espèce de subterfuge, une manière de faux-fuyant pour ne pas me brouiller avec lui (ALEXANDRE DUMAS PERE, Halifax, 1842,1, 8, page 37 ). Cette fois il se voyait pris : elle était trop fine et trop décidée à savoir; aucun faux-fuyant ne le tirerait plus de ce mauvais pas (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 245 ). Joseph écoutait, l'air furibond et il a tout de suite trouvé son faux-fuyant. Il s'est répandu en reproches (GEORGES DUHAMEL, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 123) :

0 Prendre prétexte de cette petite infirmité, je ne le peux pas (...). On croirait que j'invente un faux-fuyant pour me dérober à la flamberge de M. de Maurescamp, qui tire très bien.

OCTAVE FEUILLET, L'Histoire d'une Parisienne, 1881, pages 157-158.