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Définition: ÉTIOLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTIOLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de étioler* II.— Emploi adjectival. A.— HORTICULTURE. [En parlant de certains légumes] Qui s'est décoloré, qui est devenu grêle et moins amer en poussant à l'abri de l'air et de la lumière. Légumes verts, salades, choux..., beaucoup plus riches en vitamines, en sels minéraux, que ces mêmes légumes étiolés (c'est-à-dire blancs par suite de l'absence de pigment vert, mais non flétris) (RAYMOND LALANNE. L'Alimentation humaine, 1942, page 98 ). Confer aussi étioler remarque b, Henri Camefort, A. Gama, Sciences naturelles, 1960, page 332. — Par analogie. [En parlant d'une personne] Dont le teint et la santé sont altérés par manque d'air pur et de soleil. Ses enfants étaient moins étiolés, moins maigres, plus agiles, car la saison des fruits avait produit ses effets sur eux (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 133 ). Une jeune fille de dix-neuf ans, élevée chez les soeurs de Saint-Laurent, pauvre petite fleur étiolée à l'ombre, rachitique, nouée de misère, (...) pâlotte (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1116 ). — Par métaphore. [En parlant d'une personne envisagée dans sa vie morale, intellectuelle ou d'une chose abstraite] Qui se débilite, périclite par manque de contact avec le réel ou par confinement dans un milieu malsain, nuisible à la santé de l'esprit. Ces visages maladifs, ces âmes étiolées renaîtront au bien, qui est la santé, la vie de l'âme (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 7, 1843, page 315 ). En province surtout où les existences de quelques femmes sont plus souffrantes, plus étouffées et étiolées que dans le monde parisien (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, tome 2, 1846-69, page 329 ). La musique (...) était uniformément douce, pâle, engourdie, anémique, étiolée. — C'était alors la mode en France, parmi les délicats, de parler bas en musique (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 688) : Ø 1. Bernières, d'abord : étiolé, sans idéal, vivant chichement entre son père trop vieux et une belle-mère que la pauvreté rendait haineuse. Celui-là, Léonard l'apercevait distinctement dans une cure de campagne, et traînant sans secousse une vie décolorée. ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 27. · Emploi comme substantif. Dans son village [de Jean] , on était à l'abri des contagions malsaines, des dépravations précoces des étiolés de la ville (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un Spahi, 1881, page 31 ). B.— Par extension. [En parlant de végétaux quelconques] Dont la vitalité s'est affaiblie par manque de conditions favorables à un épanouissement normal (notamment humidité et fertilité du sol). Un jardin sur notre fenêtre (...) jardin qui a plus d'air mais pas plus de soleil que le jardin dans la chambre, et, par conséquent, produit des plantes maigres, étiolées et comme pulmoniques (ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 191 ). Le marronnier noir (...) pousse là enfermé entre quatre murs, dans le sol parisien sans humus; il a un entêtement de pauvre à vivre étiolé, sans suc (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 210 ). Lorsque l'on gagne de l'altitude, la végétation se raréfie : les arbres se rabougrissent (...), puis c'est la zone des arbustes étiolés et maigres (HENRY BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page 50 ). — Par métaphore. [En parlant d'une chose abstraite] Qui est privé de vigueur par manque d'éléments stimulants, vivifiants : Ø 2.... sans doute André Gide n'a-t-il tant erré, obéi à l'appel du dehors, usé de la transplantation, du déracinement, que pour faire valoir son morne terrain Mais malgré toutes les méthodes d'épuisement, tous les procédés de culture qu'il a tour à tour essayés pour rendre plus vivaces les fleurs de son désert, y greffer des espèces sauvages, elles demeurent de petites choses étiolées, singulières, sans couleur, raretés d'une flore sophistiquée soustraite aux fécondants apports. HENRI MASSIS, Jugements, 1923, page 24. C.— Au figuré. 1. [En parlant d'une personne envisagée dans sa vie morale, intellectuelle] Qui a une personnalité effacée, des ressources morales ou intellectuelles très restreintes, qui mène une existence insipide. Parfaitement poli et parfaitement pur de toute énergie, tel est l'être que je m'attends à voir quand on annonce (...) M. de Syon ou tout autre jeune homme du faubourg Saint-Germain. Et encore je n'étais pas bien placé en 1821 pour juger de toute l'insignifiance de ces êtres étiolés (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Souvenirs d'égotisme, 1832, page 77 ). 2. [En parlant d'une chose concrète ou abstraite] Qui manque de résistance, de force, d'intensité. Mes sentiments qui probablement sembleraient exagérés ou incroyables au spectateur accoutumé (...) à la nature étiolée des romans construits avec des coeurs de Paris (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 46 ). Le sultan dut (...) recommencer le siège. La base étiolée était sapée, des pans entiers du mur s'effondraient (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 384 ). Fréquence absolue littéraire : 5

« là enfermé entre quatre murs, dans le sol parisien sans humus; il a un entêtement de pauvre à vivre étiolé, sans suc (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 210 ).

Lorsque l'on gagne de l'altitude, la végétation se raréfie : les arbres se rabougrissent (...), puis c'est la zone des arbustes étiolés et maigres (HENRY BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page 50 ). — Par métaphore.

[En parlant d'une chose abstraite] Qui est privé de vigueur par manque d'éléments stimulants, vivifiants : Ø 2....

sans doute André Gide n'a-t-il tant erré, obéi à l'appel du dehors, usé de la transplantation, du déracinement, que pour faire valoir son morne terrain Mais malgré toutes les méthodes d'épuisement, tous les procédés de culture qu'il a tour à tour essayés pour rendre plus vivaces les fleurs de son désert, y greffer des espèces sauvages, elles demeurent de petites choses étiolées, singulières, sans couleur, raretés d'une flore sophistiquée soustraite aux fécondants apports. HENRI MASSIS, Jugements, 1923, page 24. C.— Au figuré. 1.

[En parlant d'une personne envisagée dans sa vie morale, intellectuelle] Qui a une personnalité effacée, des ressources morales ou intellectuelles très restreintes, qui mène une existence insipide.

Parfaitement poli et parfaitement pur de toute énergie, tel est l'être que je m'attends à voir quand on annonce (...) M.

de Syon ou tout autre jeune homme du faubourg Saint-Germain.

Et encore je n'étais pas bien placé en 1821 pour juger de toute l'insignifiance de ces êtres étiolés (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Souvenirs d'égotisme, 1832, page 77 ). 2.

[En parlant d'une chose concrète ou abstraite] Qui manque de résistance, de force, d'intensité.

Mes sentiments qui probablement sembleraient exagérés ou incroyables au spectateur accoutumé (...) à la nature étiolée des romans construits avec des coeurs de Paris (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 46 ).

Le sultan dut (...) recommencer le siège.

La base étiolée était sapée, des pans entiers du mur s'effondraient (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 384 ). Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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