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Définition: ÉTUDE, substantif féminin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTUDE, substantif féminin. I.— Application méthodique de l'esprit, cherchant à comprendre et à apprendre. Les deux seuls biens que je demande, l'étude et le repos (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Journaux intimes, 1804, page 159 ). Toutes les qualités d'études et de savante application de mes anciens maîtres (ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 370 ). Normalien, agrégé d'histoire, homme d'étude et de réflexion (HENRY BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page 142 ). A.— [Correspond à étudier II A] 1. Au singulier. Effort d'application orienté vers l'acquisition ou l'approfondissement de connaissances. Ardeur, goût de l'étude. J'aime ces grandes salles [des bibliothèques] où règne l'étude (JULIEN GREEN, Journal, 1941, page 144 ). a) [L'objet étudié est une discipline d'enseignement] Étude de l'anatomie, de l'histoire, des langues; étude approfondie, patiente, sérieuse. L'étude de la grammaire exige la même suite et la même force d'attention que les mathématiques (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 1, 1810, page 256 ). Il se livra avec un zèle et un plaisir extrêmes à l'étude des mathématiques (PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 212 ). — En particulier. Effort de mémoire pour apprendre par coeur. Étude d'une leçon. Ce calme si nécessaire pour l'étude des verbes irréguliers (JEAN GIRAUDOUX, Siegfried et le Limousin, 1928, II, 2, page 77 ). b) [L'objet étudié est un art] Une heure de lecture ou d'étude de piano m'est plus agréable que le plus fastueux dîner du monde (ANDRÉ GIDE, Journal, 1921, page 694 ). — Locution à valeur adjectivale. D'étude. Qui est utilisé pour les exercices. Un piano d'étude, le clavecin préféré, des livres, des partitions (GEORGES DUHAMEL, Cécile parmi nous, 1938, page 47 ). 2. Au pluriel. a) Ensemble progressif de travaux et d'exercices nécessaires à l'acquisition ou au développement de connaissances générales ou particulières. Première, deuxième année d'études; poursuivre ses études; bonnes, brillantes études. Ils avaient fait ensemble leurs premières études à l'école Saint-Thomas (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 10 ). b) Par métonymie. Temps durant lequel s'effectuent ces travaux. Le jeune homme à peine sorti de ses études, et dont la carrière n'est pas commencée (PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 217 ). J'y ai travaillé [à l'Hôtel-Dieu] , jadis, au début de mes études (GEORGES DUHAMEL, Combat contre les ombres, 1939, page 78 ). SYNTAXE : Bourse, centre d'études; certificat, cycle, diplôme d'études; certificat, classe, examen de fin d'études; organisation, poursuite, programme, régime, sanction des études; études primaires, secondaires, supérieures; études classiques, littéraires, médicales, théologiques; camarade, compagnon d'études; préfet* des études; abandonner, achever, continuer, faire des/ses études. B.— [Correspond à étudier II B] Effort d'observation et de pénétration, orienté vers l'intelligence des êtres, des choses, des faits. Étude d'ensemble, d'un fait, du milieu, du passé; méthode, objet, résultat d'une étude. Mon grand-père gémissait de se voir enlevé à ses chères études (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 197 ). Une conversation, farcie de portraits, d'études de caractères, d'analyses de sentiments (ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques, 1955, page LXXI. ). Après de longues études sur soi-même, j'ai mis au jour la duplicité profonde de la créature (ALBERT CAMUS, La Chute, 1956, page 1516) : Ø 1. Si vous appliquez ces principes d'observation aux étrangers, à plus forte raison soumettrez-vous votre femme aux mêmes formalités. Un homme doit avoir fait une étude profonde du visage de sa femme : cette étude est facile, elle est même involontaire et de tous les moments. HONORÉ DE BALZAC, Physiologie du mariage, 1826, page 155. Ø 2. Le grand obstacle qui arrête les progrès des études philologiques me semble être cette dispersion du travail et cet isolement des recherches spéciales, qui fait que les travaux du philologue n'existent guère que pour lui seul et pour un petit nombre d'amis qui s'occupent du même sujet. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 248. — En particulier. [L'objet étudié est un auteur, un ouvrage littéraire] Aborder, commencer, entreprendre l'étude de. Ayant consacré sa vie à l'étude de François de Sales (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 13, 1920-22, page 239 ). SYNTAXE : Étude d'un cas, du comportement, de l'évolution, de l'influence de, des questions, des réactions, des rapports, des variations; étude analytique, comparative, critique, descriptive, expérimentale, méthodique, rationnelle, statistique, systématique. C.— [Correspond à étudier II C] Travail de recherche, de mise au point d'une question, d'un projet. Faire, procéder à une étude; étude(s) poussée(s), préalable(s), en cours; série d'études; bureau d'études : Ø 3.... le pré qu'on appelait « le Rouleux », que ma mère (...) sema de quelques massifs d'arbres, et à travers lequel, après une longue étude, elle traça deux allées qui montaient, en serpentant selon des courbes savantes, jusqu'à la petite barrière par où l'on entrait dans le bois. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 395. 1. Domaine administratif ou commercial. a) Être à l'étude. Faire l'objet d'un examen attentif. Un projet était à l'étude pour amener l'électricité dans toutes les boutiques du passage! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 341 ). b) Étude de marché(s). " Analyse du comportement humain vis-à-vis de l'offre ou de la publicité d'un produit quelconque sur le marché en vue d'établir les possibilités de diffusion de ce produit " (Dictionnaire de droit de A. Perraud-Charmantier (RAYMOND BARRAINE) 1974). L'étude des marchés et la prévision de la conjoncture occupent une place de plus en plus grande dans les préoccupations du service (LOUIS-MICHEL JOCARD, Le Tourisme et l'action de l'État, 1966, page 228 ). 2. THÉÂTRE. a) Travail d'un acteur pour se préparer à son rôle. La première étude pour le comédien, est de lire plusieurs fois la pièce, d'en étudier tous les rôles, et ensuite d'analyser particulièrement le sien (CHARLES DE BUSSY, L'Art dramatique, dictionnaire à l'usage des gens du monde. 1866, page 336 ). b) Mettre une pièce à l'étude. " En distribuer les rôles " (Dictionnaire de l'Académie Française). D.— [Correspond à étudier II D] Vieilli. Application, soin attentif apporté à un objet. Avoir une juste portion d'embonpoint, ni trop ni peu, est pour les femmes l'étude de toute leur vie (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 217 ). Les petits gâteaux qu'il avait choisis avec étude, zèle et soins, dans la boutique de madame Magloire (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Mannequin d'osier, 1897, page 148 ). · Se faire une étude de, mettre son étude à. Mettre tout son soin à. Il se fit une étude de supprimer tous les dehors de ce qu'il regardait comme une faiblesse déshonorante [sa sensibilité] (PROSPER MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, page 144 ). Ce peuple qui sur un chantier met toute son étude à ne pas en fiche un coup (CHARLES PÉGUY, L'Argent, 1913, page 1104 ). II.— Travail de recherche qui constitue souvent une préparation ou une ébauche d'une oeuvre plus importante. A.— Ouvrage, article qui contient les résultats d'une recherche. Importante, remarquable étude; consacrer une étude à. Synonyme : essai. Une étude sur un tableau de Claude, exposé chez le père Malgras, venait de soulever un scandale énorme (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 71 ). Un ouvrage où M. Pierre Lasserre a réuni trois études sur Claudel, Jammes et Péguy (ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 129 ). B.— Domaine artistique. 1. PEINTURE et SCULPTURE. a) Travail de détail exécuté en marge et en vue d'une composition d'ensemble, mais pouvant parfois constituer une oeuvre en soi. (Quasi-)synonymes : croquis, ébauche, esquisse. Aussi a-t-il fait pour ce tableau nombre d'études de chevaux blancs dans le soleil (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1895, page 794 ). Trente toiles, autant d'esquisses et d'études et deux cents dessins environ (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Aimé Pache, peintre vaudois. 1911, page 170 ). Elstir avait fait plusieurs études de ces mains. Et dans l'une où on voyait Andrée les chauffer devant le feu, elles avaient sous l'éclairage la diaphanéité dorée de deux feuilles d'automne (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 919 ). b) Tête d'étude. " Dessin d'une tête, propre à servir de modèle et fait ordinairement d'après quelque tableau d'un grand maître " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. MUSIQUE. Morceau écrit en principe pour développer la technique d'exécution. Les fugues et les études théoriques en double contrepoint (ROMAIN ROLLAND, Beethoven, 1937, page 112 ). Cette étude pour piano et orchestre est encore un compromis. Le dialogue entre les éléments concrets et le piano de J.-J. Grunenwald est bancal (PIERRE SCHAEFFER, À la recherche d'une musique concrète, 1952, page 24 ). III.— Lieu où s'exerce une activité studieuse, un effort de l'esprit. A.— Salle de travail où les élèves font leurs devoirs ou apprennent leurs leçons en dehors des heures de classe. Étude surveillée. Un garçon de tempérament modéré, qui jouait aux récréations, travaillait à l'étude, écoutant en classe, dormant bien au dortoir, mangeant bien au réfectoire (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 7 ). Il était toujours à part, dans la cour pendant l'étude, en étude pendant la récréation (HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 150 ). — Par métonymie. 1. Temps passé dans cette salle. Après les trois heures d'étude du matin et de l'après-midi (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 12 ). Au collège, durant les longues études du soir (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2, 1937, page 166) : Ø 4. Je n'allais plus à Saint-Benoist que pour y faire la classe, partant le matin de bonne heure, déjeunant à midi d'un repas préparé au domaine, que je faisais chauffer sur le poêle, et rentrant le soir aussitôt après l'étude. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 327. 2. Ensemble des élèves qui travaillent dans cette salle. Surveiller une étude. L'étude s'était tue un instant, étonnée d'entendre donner, pour la première fois, une mauvaise note au meilleur élève (VALÉRY LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, page 73 ). · Vieilli. Maître d'étude, usuel surveillant d'étude. Personne qui surveille les élèves d'une étude. Synonyme : (argot scolaire) pion. Monsieur, dit Poil de Carotte, le maître d'étude, il m'en veut! (JULES RENARD, Poil de carotte, 1894, page 139 ). Voir banal exemple 8. B.— Locaux où travaille un officier public ou ministériel, avec ses clercs. C'est dans l'étude d'un avoué qu'il faut apprendre la véritable langue de notre barreau (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 97) : Ø 5. Quand ils entrèrent dans l'étude de Maître Lamaneur, un petit mouvement se fit parmi les employés, et quand M. Serbois eut jugé bon de se nommer, bien qu'on le connût parfaitement, le premier clerc se leva avec un empressement marqué, tandis que le second souriait. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Legs, 1884, page 963. — Par métonymie. 1. Charge de cet officier. Maurice acquit à Chantilly une étude de notaire après s'être défait de son titre d'agent de change, qu'il avait acheté au lieu d'une étude d'avoué, comme il en avait eu d'abord le projet (LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 26 ). 2. Personnel travaillant avec cet officier. La fameuse étude d'avoué où il y avait à prendre une place d'expéditionnaire (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 92 ). Il conseilla à son fils de faire du droit, et lui trouva une place dans une étude d'avoué à York (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Ariel ou la vie de Shelley, 1923, page 54 ). Voir cléricature exemple 4. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 358. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 11 955, b) 11 820; XXe. siècle : a) 11 937, b) 11 831.

« B.— [Correspond à étudier II B] Effort d'observation et de pénétration, orienté vers l'intelligence des êtres, des choses, des faits.

Étude d'ensemble, d'un fait, du milieu, du passé; méthode, objet, résultat d'une étude.

Mon grand-père gémissait de se voir enlevé à ses chères études (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 197 ).

Une conversation, farcie de portraits, d'études de caractères, d'analyses de sentiments (ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques, 1955, page LXXI.

).

Après de longues études sur soi-même, j'ai mis au jour la duplicité profonde de la créature (ALBERT CAMUS, La Chute, 1956, page 1516) : Ø 1.

Si vous appliquez ces principes d'observation aux étrangers, à plus forte raison soumettrez-vous votre femme aux mêmes formalités.

Un homme doit avoir fait une étude profonde du visage de sa femme : cette étude est facile, elle est même involontaire et de tous les moments. HONORÉ DE BALZAC, Physiologie du mariage, 1826, page 155. Ø 2.

Le grand obstacle qui arrête les progrès des études philologiques me semble être cette dispersion du travail et cet isolement des recherches spéciales, qui fait que les travaux du philologue n'existent guère que pour lui seul et pour un petit nombre d'amis qui s'occupent du même sujet. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 248. — En particulier.

[L'objet étudié est un auteur, un ouvrage littéraire] Aborder, commencer, entreprendre l'étude de. Ayant consacré sa vie à l'étude de François de Sales (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 13, 1920-22, page 239 ). SYNTAXE : Étude d'un cas, du comportement, de l'évolution, de l'influence de, des questions, des réactions, des rapports, des variations; étude analytique, comparative, critique, descriptive, expérimentale, méthodique, rationnelle, statistique, systématique. C.— [Correspond à étudier II C] Travail de recherche, de mise au point d'une question, d'un projet.

Faire, procéder à une étude; étude(s) poussée(s), préalable(s), en cours; série d'études; bureau d'études : Ø 3....

le pré qu'on appelait « le Rouleux », que ma mère (...) sema de quelques massifs d'arbres, et à travers lequel, après une longue étude, elle traça deux allées qui montaient, en serpentant selon des courbes savantes, jusqu'à la petite barrière par où l'on entrait dans le bois. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 395. 1.

Domaine administratif ou commercial. a) Être à l'étude.

Faire l'objet d'un examen attentif.

Un projet était à l'étude pour amener l'électricité dans toutes les boutiques du passage! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 341 ). b) Étude de marché(s).

" Analyse du comportement humain vis-à- vis de l'offre ou de la publicité d'un produit quelconque sur le marché en vue d'établir les possibilités de diffusion de ce produit " (Dictionnaire de droit de A.

Perraud-Charmantier (RAYMOND BARRAINE) 1974).

L'étude des marchés et la prévision de la conjoncture occupent une place de plus en plus grande dans les préoccupations du service (LOUIS-MICHEL JOCARD, Le Tourisme et l'action de l'État, 1966, page 228 ). 2. »

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