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Définition: ÉVIDENT, -ENTE, adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉVIDENT, -ENTE, adjectif. A.— Qui se manifeste sans peine aux sens, et notamment à la vue; net, saillant Il donna des marques si évidentes de frayeur, que celui qui l'avait sans doute amené s'en aperçut (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 358 ). Les rides certainement menues, mais évidentes (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 514 ). J'ajouterai (...) que l'interprétation féminine de l'« Été » ne montre ni clavicules évidentes, ni omoplates décharnées (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 39) : Ø 1. Des éphèbes suspects, sinon évidents, vinrent boire au comptoir, le bas du visage gonflé par l'alcoolisme, n'ayant de frais dans tout le visage que la nuque demeurée enfantine. HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 846. B.— Qui entraîne immédiatement l'accord, l'assentiment de l'esprit par sa vérité manifeste. Preuve, raison évidente; rapport, signe évident; paraître évident. Ses notions de la religion, du christianisme, de l'Église, de la vérité, sont des intuitions individuelles qu'il prend pour des axiomes évidents ou des formules démontrées (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 476 ). On aime en littérature ce qui est vrai, évident, direct (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 7, 1909, page 311 ). Le malheur de ne plus posséder qu'une milice de second ordre sera qualifié de mauvais prétexte évident (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 191) : Ø 2.... il a tracé des règles pour arriver à cette connaissance, par des signes évidens et sensibles, ou par des faits qui s'offrent d'eux-mêmes à l'observation. PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 50. Ø 3.... la vie, — en eûmes-nous jamais une preuve plus terriblement évidente? — est fertile en inattendus. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, 6e. tableau, page 238. — Locutions et expressions. · Il est (bien, au contraire, trop) évident que. Il est trop évident qu'aux moments où je l'aimais le plus, il y eut toujours entre nous un désaccord profond que je ne surmontai qu'en renonçant à moi-même; ou alors je m'insurgeais contre l'amour (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 344 ). Remarque : Dans la langue courante, ce n'est pas évident tend à n'être plus qu'un synonyme expressif de ce n'est pas sûr, facile. · [En incise ou en fonction d'adverbe de phrase] (Mais) c'est évident. Tu auras du succès avec ça. Oui, c'est évident, ça plaira beaucoup (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 243 ). Il en foutait pas une ramée c'était évident (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 190 ). · Être d'une bonne/mauvaise foi évidente. Sa bonne foi est évidente (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 458 ). C'était d'une mauvaise foi évidente (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 36 ). — Emploi comme substantif (à valeur neutre) Forêt, L'impossible à travers l'évident transparaît (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, tome 3, 1877, page 116 ). SYNTAXE : Intérêt évident, rapport évident entre, de, avec; évidente satisfaction, sincérité, supériorité; bonne volonté, gêne, hostilité, intention, vérité évidente; être en contradiction évidente. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 040. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 729, b) 3 826; XXe. siècle : a) 3 286, b) 4 866. Forme dérivée du verbe "évider" évider ÉVIDER, verbe transitif. A.— Creuser l'intérieur d'un objet en laissant le pourtour intact. Évider une flûte, une clarinette (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932). Évider le tronc [d'arbre] qui deviendra une pirogue (ROBERT HARRY LOWIE, Manuel d'anthropologie culturelle, 1936, page 128 ). La radiographie révèle (...) de grandes bulles évidant tout l'intérieur d'une phalange et ne laissant à la périphérie qu'une mince pellicule osseuse (PIERRE RAVAULT, GEORGES VIGNON, Rhumatologie clinique, 1956, page 569 ). — Au figuré. Le christianisme des romantiques est un christianisme sans la conscience du péché originel, c'est-à-dire un christianisme évidé de sa substance (ALBERT THIBAUDET, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, page 322 ). B.— Creuser, tailler la partie extérieure, le contour d'un objet. Vieil escalier de pierre, dont les marches sont évidées par les pas (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France. 1933, page 1045 ). C.— Spécialement. 1. ARCHITECTURE. Tailler les pierres, les matériaux, pour alléger le bâtiment ou le rendre plus élégant [Le style flamboyant] ne fait que le pousser un peu au delà de ses conséquences raisonnables [le style rayonnant] , évidant les masses, divisant les forces vives de la maçonnerie (LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, 1914, page 103) : Ø Ces hommes-là étaient donc des géants; ils prenaient un bloc de grès, et, pour s'en faire une fenêtre, ils l'évidaient et le séparaient en bandes longitudinales, de façon à laisser le jour pénétrer par les longues fentes qui le divisaient... MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 227. — Emploi pronominal. Les parois s'évidaient (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 112 ). 2. ARTS MÉNAGERS. Ôter l'excès d'empois du linge. Ce col est trop dur, est trop ferme, il faut l'évider (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). 3. COUTURE. Synonyme : échancrer. Le collet de cette robe, de ce manteau n'est pas assez évidé, est trop évidé (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). 4. TECHNOLOGIE. Faire une cannelure, une tubulure par nécessité ou pour rendre l'objet plus léger ou plus agréable. L'une [de ces traverses] (...) est évidée en gouttière (M. NOSBAN, Nouveau manuel complet du menuisier, de l'ébéniste, du layetier, du marqueteur, du sculpteur, tome 2, 1857, page 54 ). Remarque : La plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932 enregistrent évidoir, substantif masculin Outil dont se sert le facteur pour évider l'intérieur de certains instruments à vent (flûtes, clarinettes). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 89. DÉRIVÉS : Évidage, substantif masculin. Action d'évider; spécialement, opération au cours de laquelle on évide le poisson pour sa mise en conserve. Après étêtage et évidage du thon, celui-ci est tronçonné et rincé à l'eau de mer (ALBERT BOYER, Les Pêches maritimes, 1967, page 109 ).

« 36 ). — Emploi comme substantif (à valeur neutre) Forêt, L'impossible à travers l'évident transparaît (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, tome 3, 1877, page 116 ). SYNTAXE : Intérêt évident, rapport évident entre, de, avec; évidente satisfaction, sincérité, supériorité; bonne volonté, gêne, hostilité, intention, vérité évidente; être en contradiction évidente. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 040.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 4 729, b) 3 826; XXe. siècle : a) 3 286, b) 4 866. Forme dérivée du verbe "évider" évider ÉVIDER, verbe transitif. A.— Creuser l'intérieur d'un objet en laissant le pourtour intact.

Évider une flûte, une clarinette (Dictionnaire de l'Académie française.

1878-1932).

Évider le tronc [d'arbre] qui deviendra une pirogue (ROBERT HARRY LOWIE, Manuel d'anthropologie culturelle, 1936, page 128 ).

La radiographie révèle (...) de grandes bulles évidant tout l'intérieur d'une phalange et ne laissant à la périphérie qu'une mince pellicule osseuse (PIERRE RAVAULT, GEORGES VIGNON, Rhumatologie clinique, 1956, page 569 ). — Au figuré.

Le christianisme des romantiques est un christianisme sans la conscience du péché originel, c'est-à- dire un christianisme évidé de sa substance (ALBERT THIBAUDET, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, page 322 ). B.— Creuser, tailler la partie extérieure, le contour d'un objet.

Vieil escalier de pierre, dont les marches sont évidées par les pas (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France.

1933, page 1045 ). C.— Spécialement. 1.

ARCHITECTURE.

Tailler les pierres, les matériaux, pour alléger le bâtiment ou le rendre plus élégant [Le style flamboyant] ne fait que le pousser un peu au delà de ses conséquences raisonnables [le style rayonnant] , évidant les masses, divisant les forces vives de la maçonnerie (LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, 1914, page 103) : Ø Ces hommes-là étaient donc des géants; ils prenaient un bloc de grès, et, pour s'en faire une fenêtre, ils l'évidaient et le séparaient en bandes longitudinales, de façon à laisser le jour pénétrer par les longues fentes qui le divisaient... MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 227. — Emploi pronominal.

Les parois s'évidaient (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 112 ). 2.

ARTS MÉNAGERS.

Ôter l'excès d'empois du linge.

Ce col est trop dur, est trop ferme, il faut l'évider (Dictionnaire de l'Académie française.

1835, 1878). 3.

COUTURE.

Synonyme : échancrer.

Le collet de cette robe, de ce manteau n'est pas assez évidé, est trop évidé (Dictionnaire de l'Académie française.

1835-1932). 4.

TECHNOLOGIE.

Faire une cannelure, une tubulure par nécessité ou pour rendre l'objet plus léger ou plus agréable. L'une [de ces traverses] (...) est évidée en gouttière (M. NOSBAN, Nouveau manuel complet du menuisier, de l'ébéniste, du 2. »

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