Définition: FACÉTIE, substantif féminin.

Définition: FACÉTIE, substantif féminin. A.— Plaisanterie d'un comique un peu gros qui se traduit par des gestes, actions ou paroles destinés à faire rire ou à récréer. Ricordi qui était de bonne humeur (...) se livrait à des facéties (...) pour amuser ses filles (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 118 ). — En particulier. 1. [En parlant d'une action] Farce, bon tour. Faire, exécuter des facéties. Une troupe d'excellents automates (...) exécutent mille facéties, enlevant à l'un son chapeau, à l'autre son mouchoir, à la grande joie de la foule indulgente (JULES DE GAULTIER, Le Bovarysme, 1902, page 167 ). · Par facétie. Par plaisanterie, par goût de la farce. On tirait les sonnettes des maisons, par facétie (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 2, , 1880, page 34 ). 2. [En parlant de paroles ou d'écrits] a) Propos d'un style bouffon, voire grossier, histoire comique. Dire, débiter, échanger des facéties. Réponds-moi de suite et récrée-moi par quelque facétie, drôlerie, plaisanterie, gaillardise (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1842, page 105) : Ø Apaiser par la gaudriole, les promesses et mille calembours, les pires croquants répulsifs... leur faire en plus bagotter à coups de facéties graveleuses, en termes absolument gratuits, toute cette engeance épuisante, ces sept cents kilos de falbalas! LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 461. b) LITTÉRATURE. Écrit de style burlesque d'une gaieté souvent truculente. « Les Facéties » de Voltaire (confer Henri Beyle, dit Stendhal, Racine et Shakspeare, tome 1, 1823, page 31 ). Un recueil nouveau de divertissements de société, facéties et calembours (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 271 ). B.— Au singulier. [Précédé de l'article défini] Caractère comique d'une chose. La mort, qui a passé sur ce rire, en a ôté la facétie et n'y a laissé que l'ironie (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 337 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11