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Définition: FADE3, substantif féminin.

Publié le 09/02/2016

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Définition: FADE3, substantif féminin. Régionalisme. Fée. Jeanne. — C'est le trou aux fades, mon parrain. Guillaume. — Les fades! N'est-ce pas les fées que tu veux dire? (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Jeanne, 1844, page 102) : Ø Les fades, les fées, vivent cachées sous les roches, dans les lieux solitaires. Dès qu'on a cessé de sonner l'angélus, durant la grande révolution, elles ont reparu, et plusieurs les ont bien vues alors... HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 172. Forme dérivée du verbe "fader" fader FADER, verbe transitif. Argot. [Correspond à fade2 ] A.— Partager (un butin, une somme d'argent). — emploi absolu. Sois indulgent à ces productions, et toi-même, si tu as quelque chose en portefeuille, n'oublie pas de « fader » (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 1, 1869-96, page 171 ). — [Avec un pronom personnel marquant l'intérêt que le sujet prend à l'action] Tiens, ajouta-t-il, lui tendant deux biftons de dix sous. Fadez-vous ça [toi et ta camarade] (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953, page 159 ). B.— Par extension. Servir largement (en bonne ou mauvaise part). — [Avec un pronom personnel marquant l'intérêt que le sujet prend à l'action] Tony s'en alla vers son bar et s'y fada une rasade de fine (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953 page 49 ). — Fader (quelqu'un) de. Quand on est fadé comme vous l'êtes de soixante jours de prison, ce n'est pas pour qu'on s'épaississe le sang à dormir comme des pourceaux (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, III, 3, page 142 ). — En particulier. Se faire fader. Contracter une maladie vénérienne. S'il y a des femmes assez salopes pour avoir envie de ton cuir, grand bien leur fasse! ça les regarde! quant à toi, mon vieux, à ton aise : libre à toi de te faire fader, quinte, quatorze, la capote et le point; ce n'est pas moi qui te soignerai, bien sûr! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1re. part, 5, 1888, page 55 ). Remarque : La documentation atteste fadé, ée en emploi adjectival. Qui a reçu son compte... (en bonne ou mauvaise part). Eh bien, lui dis-je enfin [au chiffonnier] , avec mes ronds (sous), te voilà fadé (muni, qui a reçu sa part) (JEAN RICHEPIN, Pavé, 1883, page 266). Capus (...) me dit : — J'espère que tu dois être content de ton rôle, tu es fadé. — Je suis fadé (FÉLIX GALIPEAUX, Souvenirs, 1931, page 212). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

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